Christophe Oberlin, blâmé en juin 2015 pour avoir posé une question d'examen autour de la guerre de Gaza à ses étudiants en médecine en 2012.
L’affaire remonte à juin 2012. Lors d’un examen de droit humanitaire, le professeur de médecine Christophe Oberlin a posé une question autour de la guerre de Gaza en 2008-2009 à ses étudiants de la Faculté de Médecine de l'hôpital Bichat, à Paris, ainsi que formulé :
« Vous êtes à l’hôpital de Rafah, situé dans la bande de Gaza lors de la guerre de l’hiver 2008-2009. Des ambulances vous amènent 22 corps portant tous le nom d’Al-Daya. Les ambulanciers et les membres survivants de la famille vous déclarent qu’il s’agissait d’un bombardement classique. La mort de chacun d’entre eux a été constatée. Quelle est ou quelles sont les qualifications des crimes perpétrés (crime de guerre, crime contre l’humanité, crime de génocide) ? Argumentez votre position en vous basant sur les définitive des différents crimes. »
Cette question était un cas réel de droit tiré du rapport de la Commission des droits de l’homme de l’ONU rédigé sur une des offensives israéliennes les plus meurtrières des dernières années à Gaza (1 400 morts). Pourtant, elle a déclenché l’ire de l’Association des Médecins Israélites de France et du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) qui ont considéré qu’elle incitait à « la haine d’Israël ». Se déclarant « consternée » par l’initiative du professeur, l'Université Paris Diderot avait ouvert à l'époque une enquête administrative.
« Vous êtes à l’hôpital de Rafah, situé dans la bande de Gaza lors de la guerre de l’hiver 2008-2009. Des ambulances vous amènent 22 corps portant tous le nom d’Al-Daya. Les ambulanciers et les membres survivants de la famille vous déclarent qu’il s’agissait d’un bombardement classique. La mort de chacun d’entre eux a été constatée. Quelle est ou quelles sont les qualifications des crimes perpétrés (crime de guerre, crime contre l’humanité, crime de génocide) ? Argumentez votre position en vous basant sur les définitive des différents crimes. »
Cette question était un cas réel de droit tiré du rapport de la Commission des droits de l’homme de l’ONU rédigé sur une des offensives israéliennes les plus meurtrières des dernières années à Gaza (1 400 morts). Pourtant, elle a déclenché l’ire de l’Association des Médecins Israélites de France et du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) qui ont considéré qu’elle incitait à « la haine d’Israël ». Se déclarant « consternée » par l’initiative du professeur, l'Université Paris Diderot avait ouvert à l'époque une enquête administrative.
Accusé d’antisémitisme
Trois ans après les faits, la chambre disciplinaire du Conseil départemental de l’Ordre des médecins de la ville de Paris a condamné le 12 juin Christophe Oberlin à un blâme, a-t-on appris mardi 7 juillet par un communiqué du professeur, également accusé d’avoir tenu « des propos antisémites » sur son site. « Le Conseil de l’Ordre reproche enfin au Dr Oberlin "de prendre parti contre un Etat juif à majorité juive", et d’avoir "défendu les spectacles de Dieudonné" », fait-on part.
A nouveau, l’amalgame entre Israël et juifs est exposé. Le professeur a annoncé avoir fait appel de cette décision « qui repose sur une vision partielle et partiale des faits, et qui ignore les principes les plus établis du droit ».
Lire aussi :
Une question sur la guerre de Gaza dans un examen de médecine énerve le CRIF
A nouveau, l’amalgame entre Israël et juifs est exposé. Le professeur a annoncé avoir fait appel de cette décision « qui repose sur une vision partielle et partiale des faits, et qui ignore les principes les plus établis du droit ».
Lire aussi :
Une question sur la guerre de Gaza dans un examen de médecine énerve le CRIF