A quelques jours du vote pour la présidence de l'UMP, en meeting à Andard, près d'Angers (Maine-et-Loire), Nicolas Sarkozy a évoqué un de ses thèmes de prédilection, « l’intégration à la française » qui est, selon lui, « l’échec le plus retentissant depuis 30 ans ».
Il a rapidement précisé sa pensée. « Ce n’est pas la question de nos compatriotes musulmans dont la grande majorité fait honneur à la France », a-t-il assuré aux 1 500 militants venus l'écouter, avant d'ajouter qu'il convient de se demander ce que l'islam peut apporter à la France. « La question, ce n’est plus seulement de se dire ce que la République peut faire pour l’islam, mais ce que l’islam peut faire pour la France», a affirmé l'ancien chef de l'Etat.
Le lendemain, en meeting à Boulogne cette fois, Nicolas Sarkozy, a donné un autre aperçu de sa conception de l'intégration. Interrogé sur la diversité lors d'un échange avec les militants, il est revenu sur la nomination de Rachida Dati au ministère de la Justice. « Parce que je m'étais dit que Rachida Dati, avec père et mère algérien et marocain, pour parler de la politique pénale, cela avait du sens », a expliqué le candidat à la présidence de l'UMP.
Il a rapidement précisé sa pensée. « Ce n’est pas la question de nos compatriotes musulmans dont la grande majorité fait honneur à la France », a-t-il assuré aux 1 500 militants venus l'écouter, avant d'ajouter qu'il convient de se demander ce que l'islam peut apporter à la France. « La question, ce n’est plus seulement de se dire ce que la République peut faire pour l’islam, mais ce que l’islam peut faire pour la France», a affirmé l'ancien chef de l'Etat.
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Le choix de Dati par ses origines
Quel sens exactement ? Nicolas Sarkozy ne le précise pas mais les réseaux sociaux reprennent rapidement ses propos, au mieux pour s'interroger, sinon pour dénoncer un amalgame douteux, beaucoup comprenant que c'est parce qu'il y aurait beaucoup de personnes d'origine maghrébine en prison que Rachida Dati est devenue ministre. Effectivement douteux.
Dans l'entourage de l'ex-président, on se défend de faire l'amalgame, en déclarant que la nomination de Dati était un signal important à envoyer aux personnes issues de l'immigration puisqu'elle en fait partie. « Lorsque vous parlez toujours des origines et de la couleur de la peau, d'une certaine manière, vous faites des catégories différentes de citoyens, et ce n'est pas ma vision des choses », a réagi François Bayrou, président du MoDem.
Le député UMP Laurent Wauquiez, proche de l'ancien président, est l'un des rares à avoir défendu l'ancien président. « Ce qu'a très bien dit Nicolas Sarkozy, c'est qu'effectivement cela a du sens, à un moment où il y a tellement de dénigrement de la communauté musulmane », a assuré Laurent Wauquiez, pour qui Rachida Dati « est quelqu'un qui n'est pas dans la défense du communautarisme mais dans la défense de l'intégration républicaine, de l'assimilation ». A moins d'une nouvelle précision de l'intéressé, à chacun le sens qu'il tire des propos polémiques.
Dans l'entourage de l'ex-président, on se défend de faire l'amalgame, en déclarant que la nomination de Dati était un signal important à envoyer aux personnes issues de l'immigration puisqu'elle en fait partie. « Lorsque vous parlez toujours des origines et de la couleur de la peau, d'une certaine manière, vous faites des catégories différentes de citoyens, et ce n'est pas ma vision des choses », a réagi François Bayrou, président du MoDem.
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