SAMHD1. Ce nom barbare est celui d’une protéine bien spéciale. Selon ces dernières découvertes, elle serait responsable de l’incapacité des cellules dendritiques à s'infecter du VIH-1 et donc par conséquence à activer nos défenses immunitaires. Des résultats qui pourraient même permettre d’élaborer, à terme, un vaccin préventif ou thérapeutique.
Restaurer le rôle des cellules dendritiques
Les cellules dendritiques sont les sentinelles du système immunitaire. Elles remplissent une mission bien spéciale ; elles repèrent les intrus viraux dans le système pour déclencher des réponses immunitaires. Or, ces cellules ne jouent pas leur rôle lorsqu’il s’agit du virus VIH-1. «Au lieu de détecter et de provoquer des défenses immunitaires, elles propagent le virus car elles ne réalisent pas que c'est un virus», explique le Docteur Monsef Benkirane.
Les chercheurs ont alors émis l’hypothèse suivante : il existerait un facteur cellulaire qui empêcherait la détection du VIH-1 par les cellules dendritiques. Les travaux ont mis en avant la protéine SAMHD1. Désormais les chercheurs veulent se concentrer sur les moyens de bloquer l’action de cette protéine en rendant les cellules dendritiques infectables par le VIH-1 et peut être mettre au point un jour un vaccin.
Les chercheurs ont alors émis l’hypothèse suivante : il existerait un facteur cellulaire qui empêcherait la détection du VIH-1 par les cellules dendritiques. Les travaux ont mis en avant la protéine SAMHD1. Désormais les chercheurs veulent se concentrer sur les moyens de bloquer l’action de cette protéine en rendant les cellules dendritiques infectables par le VIH-1 et peut être mettre au point un jour un vaccin.
Une avancée importante
« Lorsque l’on s’est rendu compte du potentiel de cette découverte, nous avons accéléré nos recherches et travaillé jour et nuit pendant six mois. » C’est donc au prix d’intenses efforts que l’équipe du Docteur Benkirane a pu publier ces résultats. Désormais, l’équipe de scientifiques compte mettre son énergie à développer une application pratique pour ces résultats.
Quelques laboratoires pharmaceutiques se sont déjà montrés intéressés par ces découvertes lors des Rencontres Internationales de la Recherche à l’Hôtel de Marigny le 10 juin dernier. Des perspectives encourageantes pour les malades.
Quelques laboratoires pharmaceutiques se sont déjà montrés intéressés par ces découvertes lors des Rencontres Internationales de la Recherche à l’Hôtel de Marigny le 10 juin dernier. Des perspectives encourageantes pour les malades.
Le docteur Monsef Benkirane est membre du Comité Scientifique de l’association Sidaction qui a soutenu financièrement ces travaux. L’association consacre la moitié de ses fonds pour aider la recherche sur le VIH-1. L’autre moitié va aux associations d’aide et de soutien aux malades. Ainsi, le Sidaction a participé à la mise en place d’une Maison d’accueil spécialisée (MAS) à Saint-Denis (93). Inaugurée le 1er juin dernier, elle peut accueillir 63 patients atteints de pathologies neurologiques dont le neurosida. Il s’agit de la troisième structure de ce type en Ile-de-France, région qui concentre 50 % des personnes séropositives en métropole.
Le Sidaction a toujours mis l’accent sur la prévention des risques et donne des chiffres alarmants sur le niveau de l’épidémie en France. Le nombre de personnes infectées est estimé à 150 000 dont 50 000 ignoreraient leur séropositivité. Les cas d’infection sont en augmentation chez les jeunes ; sur les 6 700 personnes qui se découvrent infectées chaque année, 10 % ont entre 15 et 24 ans.
Le Sidaction a toujours mis l’accent sur la prévention des risques et donne des chiffres alarmants sur le niveau de l’épidémie en France. Le nombre de personnes infectées est estimé à 150 000 dont 50 000 ignoreraient leur séropositivité. Les cas d’infection sont en augmentation chez les jeunes ; sur les 6 700 personnes qui se découvrent infectées chaque année, 10 % ont entre 15 et 24 ans.