La Somalie serait-elle en passe de sortir de la grave crise humanitaire qui l'agite ces dernières années ? L'heure est actuellement au bilan. « La famine et la grave insécurité alimentaire en Somalie ont tué quelque 258 000 personnes, dont 133 000 enfants de moins de cinq ans », indique le dernier rapport établi par l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Réseau d'alerte pour la Famine (Fews-Net).
Cette « première estimation scientifique » du bilan de la crise alimentaire précise que « 4,6 % de la population totale et 10 % des enfants de moins de cinq ans sont morts dans le sud et le centre de la Somalie ».
Dans les régions du Bas-Shabelle, de Mogasdiscio et de Bay, les plus durement touchées, la crise alimentaire a tué respectivement 18, 17 et 13 % des enfants de moins de cinq ans. La famine, qui a sévi de mi-2011 à début 2012, a touché environ 4 millions de Somaliens sur une population totale de 10 millions.
Cette « première estimation scientifique » du bilan de la crise alimentaire précise que « 4,6 % de la population totale et 10 % des enfants de moins de cinq ans sont morts dans le sud et le centre de la Somalie ».
Dans les régions du Bas-Shabelle, de Mogasdiscio et de Bay, les plus durement touchées, la crise alimentaire a tué respectivement 18, 17 et 13 % des enfants de moins de cinq ans. La famine, qui a sévi de mi-2011 à début 2012, a touché environ 4 millions de Somaliens sur une population totale de 10 millions.
Une aide du Secours Islamique depuis le Kenya
Les organisations humanitaires comme le Secours Islamique France (SIF) se sont mobilisées pour contrer cette situation urgente, qui a fait un nombre record de victimes en 19 mois. Le chiffre révélé par la FAO n’étonne guère l’ONG. « C’est tout à fait possible. Cela peut même être plus, ce n’est pas une exagération», commente ainsi Samira Alaoui, la chargée de communication du SIF.
A travers son bureau installé au Kenya, le SIF apporte son aide aux réfugiés somaliens. « Nous intervenons dans les camps réfugiés les plus pauvres où la présence d’ONG est faible. C’est là que se trouvent, les réfugiés les plus pauvres et les plus vulnérables », précise Mme Alaoui. Selon le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l'ONU, 33 246 Somaliens vivaient au Kenya à la fin de 2012.
L’association s’attache à distribuer des colis alimentaires depuis novembre 2012. « On a remarqué que quelques colis suffisaient pour que les familles ne fassent pas la manche », poursuit Mme Alaoui. Mais le SIF, qui se donne comme mission de contribuer au développement local des populations, souhaite également les soutenir dans des projets à long terme.
Au Kenya, elle offre ainsi des animaux aux nomades éleveurs de chèvres et propose des dispositifs comme le « Cash for Work » qui met à disposition des habitants de l’argent pour démarrer une activité.
A travers son bureau installé au Kenya, le SIF apporte son aide aux réfugiés somaliens. « Nous intervenons dans les camps réfugiés les plus pauvres où la présence d’ONG est faible. C’est là que se trouvent, les réfugiés les plus pauvres et les plus vulnérables », précise Mme Alaoui. Selon le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l'ONU, 33 246 Somaliens vivaient au Kenya à la fin de 2012.
L’association s’attache à distribuer des colis alimentaires depuis novembre 2012. « On a remarqué que quelques colis suffisaient pour que les familles ne fassent pas la manche », poursuit Mme Alaoui. Mais le SIF, qui se donne comme mission de contribuer au développement local des populations, souhaite également les soutenir dans des projets à long terme.
Au Kenya, elle offre ainsi des animaux aux nomades éleveurs de chèvres et propose des dispositifs comme le « Cash for Work » qui met à disposition des habitants de l’argent pour démarrer une activité.
Plus de 20 ans de guerre civile
Toutefois, en Somalie, ce type de programme n’a pas encore été mis en place. Le SIF comme les autres ONG souhaitant agir dans ce pays se sont heurtés à l’insécurité pesante d'un pays marqué par 20 ans de guerre civile et la terreur des rebelles.
« Initialement, nous étions censés aller en Somalie mais pour des raisons de sécurité, ce n’est pas possible », fait savoir Leïla Ti, la responsable urgence de la zone de la corne de l’Afrique. Actuellement, le SIF passe par une « association partenaire locale » pour apporter son aide directement sur le sol somalien.
« Le SIF intervient à plusieurs reprises en Somalie mais pas de manière continue », précise par ailleurs Mme Ti. Au gré des urgences humanitaires, l’ONG française lance des actions dans ce pays. Elle s’y est ainsi tout particulièrement positionnée en 2011, une période de grande famine après celle de 1992 qui avait coûté à l'époque la vie à 220 000 personnes.
« Initialement, nous étions censés aller en Somalie mais pour des raisons de sécurité, ce n’est pas possible », fait savoir Leïla Ti, la responsable urgence de la zone de la corne de l’Afrique. Actuellement, le SIF passe par une « association partenaire locale » pour apporter son aide directement sur le sol somalien.
« Le SIF intervient à plusieurs reprises en Somalie mais pas de manière continue », précise par ailleurs Mme Ti. Au gré des urgences humanitaires, l’ONG française lance des actions dans ce pays. Elle s’y est ainsi tout particulièrement positionnée en 2011, une période de grande famine après celle de 1992 qui avait coûté à l'époque la vie à 220 000 personnes.
44 millions d’euros promis par l’UE
Après 20 ans de guerre civile et d’instabilité politique, un nouveau président, Hassan Cheikh Mohamoud, a été élu en septembre 2012. Mais la situation reste tendue comme en témoigne l’attentat revendiqué par les shebab à Mogadiscio, dimanche 5 mai, qui a fait une dizaine de morts.
Parce que « l’insécurité alimentaire est toujours là » mais que la situation sécuritaire du pays semble s'améliorer, le SIF compte venir en aide aux Somaliens sur leur propre sol. Pour cela, l’association humanitaire mène en ce moment, « une évaluation à la frontière somalienne » pour s’implanter dans des zones comme la ville de Kismayo d’où a été délogé le groupuscule extrémiste des shebab, proches d’Al-Qaïda.
Consciente des nombreux défis qui se dressent devant le pays, la Grande-Bretagne, premier pays européen à rouvrir son ambassade à Mogadiscio en avril, a organisé une conférence sur la Somalie, mardi 7 mai, à Londres. Coprésidée par le Premier ministre britannique, David Cameron, et le président somalien, elle a réuni plus de 50 pays et organisations. A l’issue de cette rencontre, l'Union européenne a promis 44 millions d'euros pour aider la Somalie à renforcer son système judiciaire et sa police.
Il faudra du temps à ce pays, qui compte une population à plus de 98 % musulmane, pour se stabiliser et se reconstruire.
Parce que « l’insécurité alimentaire est toujours là » mais que la situation sécuritaire du pays semble s'améliorer, le SIF compte venir en aide aux Somaliens sur leur propre sol. Pour cela, l’association humanitaire mène en ce moment, « une évaluation à la frontière somalienne » pour s’implanter dans des zones comme la ville de Kismayo d’où a été délogé le groupuscule extrémiste des shebab, proches d’Al-Qaïda.
Consciente des nombreux défis qui se dressent devant le pays, la Grande-Bretagne, premier pays européen à rouvrir son ambassade à Mogadiscio en avril, a organisé une conférence sur la Somalie, mardi 7 mai, à Londres. Coprésidée par le Premier ministre britannique, David Cameron, et le président somalien, elle a réuni plus de 50 pays et organisations. A l’issue de cette rencontre, l'Union européenne a promis 44 millions d'euros pour aider la Somalie à renforcer son système judiciaire et sa police.
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