La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, compétente pour les génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre a jugé, mercredi 16 juillet, que les Pays-Bas étaient civilement responsables de la mort de plus de 300 hommes et garçons musulmans à Srebrenica pendant la guerre de Bosnie (1992-1995).
Le tribunal fait remarquer les « casques bleus » néerlandais du bataillon « Dutchbat » présents au moment de ce massacre auraient dû protéger ces civils même s’ils étaient peu nombreux (environ 400) et faiblement armés.
« L'Etat (néerlandais) est responsable de la perte subie par les proches des hommes qui ont été déportés par les Serbes de Bosnie depuis les bâtiments du Dutchbat à Potocari dans l'après-midi du 13 juillet 1995. Le Dutchbat n'aurait pas dû laisser partir les hommes de leurs bâtiments », a déclaré la juge Larissa Elwin. Les militaires « auraient dû tenir compte de la possibilité que ces hommes seraient victimes de génocide (...). On peut affirmer avec suffisamment de certitude que si le Dutchbat avait permis à ces hommes de rester sur place, ils seraient restés en vie », selon elle.
L'Etat néerlandais était assigné en justice par des mères de victimes qui l’accusaient également de crimes de guerre. Mais ce chef d'accusation n’a pas été retenu, les juges estimant que même si les soldats avaient dénoncé directement les crimes de guerre, cela n'aurait pas entraîné « une intervention militaire directe de l'ONU » et n'aurait donc pas empêché le génocide.
En 2008, la responsabilité du Pays-Bas avait été écartée par le tribunal de La Haye, qui avait rappelé que les militaires néerlandais étaient soumis au commandement de l'ONU présente pour la protection de l’enclave de Srebrenica au moment de sa prise par les forces serbes de Bosnie en juillet 1995. Mais en 2011, les Pays-Bas avaient été tenus responsables de la mort de trois musulmans tués après avoir été chassés d'une base militaire par des casques bleus néerlandais. Suite à ce jugement, le pays avait promis d’indemniser les proches de ces victimes, à hauteur de 20 000 euros.
A présent tenus responsables de la mort de plus de 300 musulmans, les Pays-Bas devront une nouvelle fois s’acquitter d’indemnisations envers des familles meurtries, 19 ans après le massacre.
Le génocide de Srebrenica a coûté la vie à plus de 8 000 personnes principalement musulmanes assassinées par les forces serbes de Bosnie, menées par le général Ratko Mladic. Ce massacre est le plus important commis depuis la Seconde Guerre mondiale en Europe.
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Le tribunal fait remarquer les « casques bleus » néerlandais du bataillon « Dutchbat » présents au moment de ce massacre auraient dû protéger ces civils même s’ils étaient peu nombreux (environ 400) et faiblement armés.
« L'Etat (néerlandais) est responsable de la perte subie par les proches des hommes qui ont été déportés par les Serbes de Bosnie depuis les bâtiments du Dutchbat à Potocari dans l'après-midi du 13 juillet 1995. Le Dutchbat n'aurait pas dû laisser partir les hommes de leurs bâtiments », a déclaré la juge Larissa Elwin. Les militaires « auraient dû tenir compte de la possibilité que ces hommes seraient victimes de génocide (...). On peut affirmer avec suffisamment de certitude que si le Dutchbat avait permis à ces hommes de rester sur place, ils seraient restés en vie », selon elle.
L'Etat néerlandais était assigné en justice par des mères de victimes qui l’accusaient également de crimes de guerre. Mais ce chef d'accusation n’a pas été retenu, les juges estimant que même si les soldats avaient dénoncé directement les crimes de guerre, cela n'aurait pas entraîné « une intervention militaire directe de l'ONU » et n'aurait donc pas empêché le génocide.
En 2008, la responsabilité du Pays-Bas avait été écartée par le tribunal de La Haye, qui avait rappelé que les militaires néerlandais étaient soumis au commandement de l'ONU présente pour la protection de l’enclave de Srebrenica au moment de sa prise par les forces serbes de Bosnie en juillet 1995. Mais en 2011, les Pays-Bas avaient été tenus responsables de la mort de trois musulmans tués après avoir été chassés d'une base militaire par des casques bleus néerlandais. Suite à ce jugement, le pays avait promis d’indemniser les proches de ces victimes, à hauteur de 20 000 euros.
A présent tenus responsables de la mort de plus de 300 musulmans, les Pays-Bas devront une nouvelle fois s’acquitter d’indemnisations envers des familles meurtries, 19 ans après le massacre.
Le génocide de Srebrenica a coûté la vie à plus de 8 000 personnes principalement musulmanes assassinées par les forces serbes de Bosnie, menées par le général Ratko Mladic. Ce massacre est le plus important commis depuis la Seconde Guerre mondiale en Europe.
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