L'image de la banque suisse UBS auprès de la communauté musulmane en prend un sacré coup. La banque a décidé, depuis la fin de l'été, de bloquer des dizaines de dons versés à l’ONG Islamic Relief en vue de l'Aïd el-Kébir, célébré ce vendredi 26 octobre, apprend-t-on de la presse suisse.
De ce fait, les parrainages et les offrandes de moutons destinés à des musulmans en difficulté ne sont pas parvenus à leurs destinataires. Pourtant, Islamic Relief est une ONG humanitaire de renom, reconnue notamment par l’Union européenne et par l’ONU. Que nenni pour la banque, qui estime sans doute que l'ONG finance des activités illégales.
« Ça commence à devenir très grave. Je croule sous les appels de mosquées, associations musulmanes et donateurs. Les fidèles sont furieux. L’argent qu’ils ont versé à notre ONG leur est retourné par UBS », s'est insurgé le directeur de l’antenne suisse d’Islamic Relief, Jamel Krafess. Il déplore également que « beaucoup de donateurs musulmans se voient ainsi empêchés par UBS d’accomplir un rite religieux. »
Pour tenter d’expliquer les faits et désamorcer la situation, UBS a publié un communiqué disant que « cette circonstance relève d’une décision commerciale qui n’est en aucun cas motivée par des raisons politiques ou religieuses. UBS s’excuse auprès des donateurs et d’Islamic Relief Association pour le désagrément qui en résulte. »
Mais ses arguments sont bien maigres. Pour Hafid Ouardiri, ancien porte-parole de la mosquée de Genève et directeur de la Fondation de l’Entre-Connaissance, ce n’est pas un cas isolé et dénonce de tels agissements. « Le premier cas remonte à au moins quatre ans. Là où c’est grave, c’est qu’Islamic Relief est une organisation humanitaire connue et reconnue internationalement. Il s’agit d’une grave ingérence dans la liberté d’aider », déclare-t-il.
Cet incident majeur n’est pas sans précédent. En septembre dernier, une Genèvoise, marraine d’un enfant en Bosnie-Herzégovine, a vu son don, effectué via l’ONG, bloqué par UBS. En guise d’explication, elle a reçu un communiqué disant « la politique interne de UBS ne permet pas cette transaction. » A la même époque, un autre cas similaire fût constaté à Zurich.
Face aux entraves répétées constatées par Islamic Relief et les donateurs, UBS va bien finir par perdre des clients.
Lire aussi :
Aïd el-Kébir: les pauvres à servir, que faire de son tiers ?
Suisse: l'Aïd el-Kébir célébré dans une église
Aïd el-Kébir 2012 : sept abattoirs actifs en Île-de-France
Aïd el-Kébir 2012 : AVS se mobilise contre la fraude
Aïd el-Kébir 2012 : à la recherche des abattoirs, couacs des préfectures
L'Aïd el-Kébir 2012 officiellement vendredi 26 octobre
De ce fait, les parrainages et les offrandes de moutons destinés à des musulmans en difficulté ne sont pas parvenus à leurs destinataires. Pourtant, Islamic Relief est une ONG humanitaire de renom, reconnue notamment par l’Union européenne et par l’ONU. Que nenni pour la banque, qui estime sans doute que l'ONG finance des activités illégales.
« Ça commence à devenir très grave. Je croule sous les appels de mosquées, associations musulmanes et donateurs. Les fidèles sont furieux. L’argent qu’ils ont versé à notre ONG leur est retourné par UBS », s'est insurgé le directeur de l’antenne suisse d’Islamic Relief, Jamel Krafess. Il déplore également que « beaucoup de donateurs musulmans se voient ainsi empêchés par UBS d’accomplir un rite religieux. »
Pour tenter d’expliquer les faits et désamorcer la situation, UBS a publié un communiqué disant que « cette circonstance relève d’une décision commerciale qui n’est en aucun cas motivée par des raisons politiques ou religieuses. UBS s’excuse auprès des donateurs et d’Islamic Relief Association pour le désagrément qui en résulte. »
Mais ses arguments sont bien maigres. Pour Hafid Ouardiri, ancien porte-parole de la mosquée de Genève et directeur de la Fondation de l’Entre-Connaissance, ce n’est pas un cas isolé et dénonce de tels agissements. « Le premier cas remonte à au moins quatre ans. Là où c’est grave, c’est qu’Islamic Relief est une organisation humanitaire connue et reconnue internationalement. Il s’agit d’une grave ingérence dans la liberté d’aider », déclare-t-il.
Cet incident majeur n’est pas sans précédent. En septembre dernier, une Genèvoise, marraine d’un enfant en Bosnie-Herzégovine, a vu son don, effectué via l’ONG, bloqué par UBS. En guise d’explication, elle a reçu un communiqué disant « la politique interne de UBS ne permet pas cette transaction. » A la même époque, un autre cas similaire fût constaté à Zurich.
Face aux entraves répétées constatées par Islamic Relief et les donateurs, UBS va bien finir par perdre des clients.
Lire aussi :
Aïd el-Kébir: les pauvres à servir, que faire de son tiers ?
Suisse: l'Aïd el-Kébir célébré dans une église
Aïd el-Kébir 2012 : sept abattoirs actifs en Île-de-France
Aïd el-Kébir 2012 : AVS se mobilise contre la fraude
Aïd el-Kébir 2012 : à la recherche des abattoirs, couacs des préfectures
L'Aïd el-Kébir 2012 officiellement vendredi 26 octobre