Cet été, au mois de juillet, le Sénégal a émis un sukuk souverain d’un montant de 100 milliards de CFA, soit environ 152 millions d’euros. Cette opération d’appel public à l’épargne s’est orientée vers l’acquisition de parts d’un fonds commun de titrisation de créances générant un taux de profit annuel de 6,25 % pendant une durée de 4 ans.
Pendant ce temps, le secrétaire kényan au Trésor indiquait dans un entretien donné à Bloomberg qu’il avait, lui aussi, l’intention d’émettre un sukuk souverain afin d’attirer les investisseurs du golfe Persique. D’après nos sources, la Tunisie et l’Afrique du Sud envisagent d’en faire autant. Quant à la Mauritanie, elle s’est dotée d’une nouvelle institution financière islamique : la Nouvelle Banque de Mauritanie (NBM), l’objectif majeur de cette banque est d’encourager la bancarisation de la population tout en restant conforme aux valeurs et préceptes islamiques.
Du nord au sud et de l’est à l’ouest de l’Afrique, un vent nouveau se lève, ces investissements directs doivent tels du pollen féconder l’économie africaine et lui permettre d’éclore.
En Asie, Singapour, Hong Kong, l’Indonésie et le Pakistan se préparent aussi à émettre des sukuk souverains pour un montant total cumulé de 2,6 milliards d’euros. Hong Kong cherche à se positionner comme une place financière de premier choix pour la finance islamique et à capitaliser sur la croissance des liens commerciaux entre la Chine et le Moyen-Orient. Les États asiatiques, comme les États africains, cherchent à attirer les investisseurs musulmans extérieurs. Il existe en effet de nombreux investisseurs du Moyen-Orient à la recherche de diversification et de nouvelles opportunités d’investissement qui avaient plutôt tendance jusqu’à présent à investir en Europe ou aux États-Unis.
Il est important que rappeler que nous assistons à une vague sans précédent puisque l’année 2014 aura vu de nombreuses émissions souveraines à commencer par celle du Royaume-Uni. D’après Ernst & Young, le marché des sukuk sera de 680 milliards d’euros en 2017, contre 220 milliards d’euros il y a tout juste un an.
Ce mode de financement islamique non usuraire s’impose peu à peu comme un instrument financier alternatif offrant une source de financement respectant la sagesse universelle contenue dans les écrits d’Aristote et des trois livres des religions monothéistes.
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Du nord au sud et de l’est à l’ouest de l’Afrique, un vent nouveau se lève, ces investissements directs doivent tels du pollen féconder l’économie africaine et lui permettre d’éclore.
En Asie, Singapour, Hong Kong, l’Indonésie et le Pakistan se préparent aussi à émettre des sukuk souverains pour un montant total cumulé de 2,6 milliards d’euros. Hong Kong cherche à se positionner comme une place financière de premier choix pour la finance islamique et à capitaliser sur la croissance des liens commerciaux entre la Chine et le Moyen-Orient. Les États asiatiques, comme les États africains, cherchent à attirer les investisseurs musulmans extérieurs. Il existe en effet de nombreux investisseurs du Moyen-Orient à la recherche de diversification et de nouvelles opportunités d’investissement qui avaient plutôt tendance jusqu’à présent à investir en Europe ou aux États-Unis.
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