Le chef de la Coalition de l'opposition syrienne (CNS), Moaz al-Khatib, a annoncé dimanche 24 mars sa démission.
« Ces deux dernières années, nous avons été égorgés par un régime d'une brutalité sans précédent, alors que le monde nous observait. Toutes les destructions, la détention de dizaines de milliers de personnes, l'exil forcé de centaines de milliers n'ont pas suffi pour que la communauté internationale prenne une décision afin de permettre au peuple de se défendre », a-t-il indiqué sur sa page Facebook. Avant d’ajouter : « J'ai fait une promesse à notre grand peuple que je démissionnerais si une ligne rouge était franchie. Aujourd'hui, j'honore ma promesse. »
Aussitôt après l’annonce de sa démission, des membres de l'Assemblée générale ont fait savoir qu'ils la refusaient. « Les membres de l'Assemblée générale de la Coalition n'ont pas encore accepté cette démission et quelques uns ont demandé à M. al-Khatib de retourner à son travail », a ainsi fait savoir Ahmad Kamel, un membre de la CNS. Celle-ci doit accepter la démission pour qu'elle devienne effective.
L'Armée syrienne libre (ASL) a, dans le même temps, désavoué le Premier ministre rebelle Ghassan Hitto, élu le 18 mars. « Nous ne le reconnaissons pas comme Premier ministre car il n'a pas été choisi par consensus », a déclaré Louaï Moqdad, un responsable de l'ASL, principale composante de la Coalition. Des membres de la CNS ont également gelé leur participation en signe de protestation contre M. Hitto.
Moaz al-Khatib s’opposait d’ailleurs à son élection. Il aurait reproché « notamment au Qatar, de vouloir contrôler l'opposition » et d'avoir imposé l'élection de M. Hitto, soutenu par les Frères musulmans, rapporte l’un des membres de la Coalition.
Sa démission ne font pas les affaires de leurs alliés dont le Qatar, qui accueille mardi 26 mars le Sommet de la Ligue arabe auquel l’opposition syrienne a été conviée pour représenter la Syrie. Le régime du président Bachar Al-Assad est en effet suspendu de l'organisation depuis le début de la répression en 2011.
Démissionnaire, Moaz al-Khatib a toutefois précisé lundi 25 mars se rendre lui-même à Doha pour prononcer un discours « au nom du peuple syrien ».
Sur le terrain, toutes ces querelles de pouvoir ont peu d’impact. « Rien ne va changer (...) même si toute la Coalition démissionne, car dans les faits ils n'ont rien pu faire pour les gens à l'intérieur du pays », juge ainsi Abou Fouad, chef d'un groupe rebelle.
Depuis mars 2011, plus de 70 000 personnes ont péri en Syrie selon l'ONU. Alors que Londres et Paris réclament l’envoi d’armes aux rebelles, les pays européens ne sont pas parvenus à s’accorder sur cette question tandis que la Russie et la Chine bloquent toute action des Nations Unies.
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Aussitôt après l’annonce de sa démission, des membres de l'Assemblée générale ont fait savoir qu'ils la refusaient. « Les membres de l'Assemblée générale de la Coalition n'ont pas encore accepté cette démission et quelques uns ont demandé à M. al-Khatib de retourner à son travail », a ainsi fait savoir Ahmad Kamel, un membre de la CNS. Celle-ci doit accepter la démission pour qu'elle devienne effective.
L'Armée syrienne libre (ASL) a, dans le même temps, désavoué le Premier ministre rebelle Ghassan Hitto, élu le 18 mars. « Nous ne le reconnaissons pas comme Premier ministre car il n'a pas été choisi par consensus », a déclaré Louaï Moqdad, un responsable de l'ASL, principale composante de la Coalition. Des membres de la CNS ont également gelé leur participation en signe de protestation contre M. Hitto.
Moaz al-Khatib s’opposait d’ailleurs à son élection. Il aurait reproché « notamment au Qatar, de vouloir contrôler l'opposition » et d'avoir imposé l'élection de M. Hitto, soutenu par les Frères musulmans, rapporte l’un des membres de la Coalition.
Sa démission ne font pas les affaires de leurs alliés dont le Qatar, qui accueille mardi 26 mars le Sommet de la Ligue arabe auquel l’opposition syrienne a été conviée pour représenter la Syrie. Le régime du président Bachar Al-Assad est en effet suspendu de l'organisation depuis le début de la répression en 2011.
Démissionnaire, Moaz al-Khatib a toutefois précisé lundi 25 mars se rendre lui-même à Doha pour prononcer un discours « au nom du peuple syrien ».
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Depuis mars 2011, plus de 70 000 personnes ont péri en Syrie selon l'ONU. Alors que Londres et Paris réclament l’envoi d’armes aux rebelles, les pays européens ne sont pas parvenus à s’accorder sur cette question tandis que la Russie et la Chine bloquent toute action des Nations Unies.
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