Les questions qui entourent le tueur de Toulouse sont nombreuses. TF1 voulait y apporter des réponses, dimanche 8 juillet, en diffusant des extraits de la conversation entre Mohamed Merah et la police lors du siège de son appartement les 21 et 22 mars dans son magazine Sept à Huit. Au final, la chaîne aura réussi à susciter un tollé.
En effet, après la diffusion de ces extraits, les familles des victimes du « tueur au scooter » se sont dites « scandalisées ». Elles ont l’intention de saisir la justice en urgence afin d’obtenir l’interdiction de toute diffusion des enregistrements des conversations entre Mohammed Merah et le Raid lors du siège de son appartement qui avait duré 32 heures.
Le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) aussi a bondi. Il a expressément déconseillé aux chaînes de rediffuser ces extraits. « Je suis profondément choqué. Ce n'est pas acceptable qu'on puisse se moquer ainsi de la douleur des familles ou manquer de respect à des personnes qui ont été blessées », a déclaré Michel Boyon, président du CSA tout en menaçant de sanctions TF1.
«On comprend parfaitement le choc et la violence pour les familles des victimes d’entendre la voix de celui qui a assassiné un de leur membre», a assuré Catherine Nayl, la directrice de l’information du groupe TF1.
Cependant, elle justifie cette diffusion. Selon elle, ces extraits comportaient «des informations très importantes sur la façon dont les hommes du Raid ont négocié». «Nous l’avons fait en conscience parfaite de ce que cela pouvait avoir comme valeur informative». «Je pense que ce document prouve que, jusqu’au bout du raid, les négociateurs ont essayé d’arrêter Mohamed Merah, et de l’arrêter vivant», a ajouté Catherine Nayl.
Il faut dire que la chaîne, qui dit disposer d’une bande de quatre heures et demie d’enregistrements, a diffusé des extraits où l’on entend Mohammed Merah expliquer ses crimes et dire vouloir commettre d’autres meurtres. « Je suis quelqu'un de déterminé, je n'ai pas fait ça pour me laisser faire attraper, t'as vu. Là, on négocie tu vois, on est en train de négocier, après, en dehors des négociations, n'oublie pas que j'ai les armes à la main, je sais ce qui va se passer, je sais comment vous opérez pour intervenir », l’entend-t-on dire quelques heures avant d'être abattu.
Pour Emmanuel Chain, le producteur de l’émission, il s’agit d’«un document qui apporte un éclairage important, intéressant, sur une affaire qui a beaucoup marqué les esprits».
Pourtant, ces enregistrements détenus par la justice devaient rester sous scellés. «Il convient donc de s’interroger sur les moyens par lesquels le diffuseur a pu se procurer ledit enregistrement», a estimé Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur.
Une enquête administrative et pénale pour violation du secret de l’instruction a été ouverte. Elle a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la «police des polices».
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«On comprend parfaitement le choc et la violence pour les familles des victimes d’entendre la voix de celui qui a assassiné un de leur membre», a assuré Catherine Nayl, la directrice de l’information du groupe TF1.
Cependant, elle justifie cette diffusion. Selon elle, ces extraits comportaient «des informations très importantes sur la façon dont les hommes du Raid ont négocié». «Nous l’avons fait en conscience parfaite de ce que cela pouvait avoir comme valeur informative». «Je pense que ce document prouve que, jusqu’au bout du raid, les négociateurs ont essayé d’arrêter Mohamed Merah, et de l’arrêter vivant», a ajouté Catherine Nayl.
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Pour Emmanuel Chain, le producteur de l’émission, il s’agit d’«un document qui apporte un éclairage important, intéressant, sur une affaire qui a beaucoup marqué les esprits».
Pourtant, ces enregistrements détenus par la justice devaient rester sous scellés. «Il convient donc de s’interroger sur les moyens par lesquels le diffuseur a pu se procurer ledit enregistrement», a estimé Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur.
Une enquête administrative et pénale pour violation du secret de l’instruction a été ouverte. Elle a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la «police des polices».
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