Après la « gueule de bois » que beaucoup ont eue à l’issue de l’élection présidentielle américaine qui voit Barack Obama, premier président Africain-Américain, laisser la place au personnage « donaldtrumpien », on court se requinquer à la superbe exposition « The Color Line ». Cette expression (trad. « la ligne de couleur »), née en 1881, désigne les 140 ans de ségrégation des Noirs, légale et illégale, qui a sévi aux États-Unis.
Dans un parcours historique, parfaitement scénographié, qui remonte à 1865, année de l’abolition de l’esclavage, et aboutit aux cinquante dernières années (1964-2014), marquées par la conquête des droits civiques, 200 œuvres et 400 documents originaux nous sont présentés au Musée du Quai Branly. Créativité artistique et sens politique se mêlent dans les peintures, sculptures, photographies, arts graphiques et extraits musicaux. On découvre les grands noms de l’art africain-américain, pour la plupart présentés pour la première fois en France.
La superbe œuvre de Whitfield Lovell Autour du monde (2008) rend hommage aux 200 000 soldats africains-américains qui prirent part aux combats de la Première Guerre mondiale. À leur retour, leur uniforme n’a pas protégé les vétérans noirs des meurtres du Ku Klux Klan. La partie de l’exposition « Strange Fruit », consacrée aux lynchages qui ont perduré de 1880 à 1980, est d’ailleurs bouleversante.
S’ensuit la bataille pour les Civil Rights, où les mouvements artistiques mobilisent les icônes Rosa Parks, Martin Luther King, Muhammad Ali ou encore Angela Davis pour signifier qu’à travers le Black Power, les Black Muslims, les Black Panthers, « black is beautiful ».
De « Negro » à « Black », on remplace désormais le terme « Afro-American », abandonné dès la fin des années 1980 aux États-Unis, au terme, encore peu usité en France, d’« African-American », plaçant sur un même pied d’égalité l’origine africaine et la nationalité américaine. Les œuvres contemporaines sont plus abstraites mais n’en restent pas moins politiques.
Dans un parcours historique, parfaitement scénographié, qui remonte à 1865, année de l’abolition de l’esclavage, et aboutit aux cinquante dernières années (1964-2014), marquées par la conquête des droits civiques, 200 œuvres et 400 documents originaux nous sont présentés au Musée du Quai Branly. Créativité artistique et sens politique se mêlent dans les peintures, sculptures, photographies, arts graphiques et extraits musicaux. On découvre les grands noms de l’art africain-américain, pour la plupart présentés pour la première fois en France.
La superbe œuvre de Whitfield Lovell Autour du monde (2008) rend hommage aux 200 000 soldats africains-américains qui prirent part aux combats de la Première Guerre mondiale. À leur retour, leur uniforme n’a pas protégé les vétérans noirs des meurtres du Ku Klux Klan. La partie de l’exposition « Strange Fruit », consacrée aux lynchages qui ont perduré de 1880 à 1980, est d’ailleurs bouleversante.
S’ensuit la bataille pour les Civil Rights, où les mouvements artistiques mobilisent les icônes Rosa Parks, Martin Luther King, Muhammad Ali ou encore Angela Davis pour signifier qu’à travers le Black Power, les Black Muslims, les Black Panthers, « black is beautiful ».
De « Negro » à « Black », on remplace désormais le terme « Afro-American », abandonné dès la fin des années 1980 aux États-Unis, au terme, encore peu usité en France, d’« African-American », plaçant sur un même pied d’égalité l’origine africaine et la nationalité américaine. Les œuvres contemporaines sont plus abstraites mais n’en restent pas moins politiques.
« The Color Line − Les artistes africains-américains et la ségrégation »
Exposition jusqu’au 15 janvier 2017
Colloque international : « Les artistes africains-américains et la Color Line. histoire, généalogies, formes, gestes », les 13 et 14 janvier
Musée du Quai Branly-Jacques Chirac – www.quaibranly.fr
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Colloque international : « Les artistes africains-américains et la Color Line. histoire, généalogies, formes, gestes », les 13 et 14 janvier
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