Cassandra Belin, dont le contrôle par des policiers avaient précédé les violences urbaines à Trappes (Yvelines) en juillet 2013, a été condamnée, mercredi 8 janvier, à un mois de prison avec sursis pour avoir insulté et menacé des policiers, et 150 euros d’amende pour port du niqab.
Elle écope d’une peine plus lourde que les réquisitions faites par la procureure qui avait requis 500 euros d’amende pour les outrages et 150 euros pour port d'un voile intégral, lors de son procès qui s’est tenu mercredi 11 décembre.
La question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur l’interdiction du voile intégral déposée par Me Philippe Bataille, l’avocat de la prévenue, a elle, été rejetée comme le demandait la procureure. Le Conseil constitutionnel a déclaré la loi du 11 octobre 2010 interdisant le port du voile intégral conforme à la Constitution, a justifié le tribunal.
La présidente du tribunal correctionnel Florence Perret a, par ailleurs, déploré dans son délibéré l’absence de Cassandra Belin à son procès, regrettant qu'« une discussion ne se soit pas engagée ». Si elle avait été présente, elle aurait pu accepter un « stage de citoyenneté (...) plus à même de rappeler les valeurs de la société » qu’une amende, estime-t-elle. « Elle ne veut pas être perçue à tort comme le symbole d'une supposée islamisation rampante », avait expliqué son avocat au sujet de son absence.
En juillet dernier, en plein Ramadan, son contrôle d’identité par des policiers avait dégénéré à Trappes, où elle habite. Sa mère et son mari Mickaël Khiri s’étaient interposés pour la défendre d’un contrôle qu’ils jugeaient brutal. Accusé par les forces de l’ordre de violence sur les policiers, son mari avait été placé en garde à vue. Pour protester contre l’arrestation du jeune homme âgé de 21 ans, fruit d’une bavure policière selon eux, une centaine de Trappistes s’étaient rassemblés devant le commissariat avant que cette contestation ne débouche sur deux jours d’émeutes.
Jugé pour outrage et rébellion contre trois policiers, son mari a écopé de trois mois de prison avec sursis et une amende de 1 000 €, en novembre 2013. Un policier est également poursuivi pour « incitation à la haine raciale » après avoir partagé une photo à caractère islamophobe via Facebook.
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Elle écope d’une peine plus lourde que les réquisitions faites par la procureure qui avait requis 500 euros d’amende pour les outrages et 150 euros pour port d'un voile intégral, lors de son procès qui s’est tenu mercredi 11 décembre.
La question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur l’interdiction du voile intégral déposée par Me Philippe Bataille, l’avocat de la prévenue, a elle, été rejetée comme le demandait la procureure. Le Conseil constitutionnel a déclaré la loi du 11 octobre 2010 interdisant le port du voile intégral conforme à la Constitution, a justifié le tribunal.
La présidente du tribunal correctionnel Florence Perret a, par ailleurs, déploré dans son délibéré l’absence de Cassandra Belin à son procès, regrettant qu'« une discussion ne se soit pas engagée ». Si elle avait été présente, elle aurait pu accepter un « stage de citoyenneté (...) plus à même de rappeler les valeurs de la société » qu’une amende, estime-t-elle. « Elle ne veut pas être perçue à tort comme le symbole d'une supposée islamisation rampante », avait expliqué son avocat au sujet de son absence.
En juillet dernier, en plein Ramadan, son contrôle d’identité par des policiers avait dégénéré à Trappes, où elle habite. Sa mère et son mari Mickaël Khiri s’étaient interposés pour la défendre d’un contrôle qu’ils jugeaient brutal. Accusé par les forces de l’ordre de violence sur les policiers, son mari avait été placé en garde à vue. Pour protester contre l’arrestation du jeune homme âgé de 21 ans, fruit d’une bavure policière selon eux, une centaine de Trappistes s’étaient rassemblés devant le commissariat avant que cette contestation ne débouche sur deux jours d’émeutes.
Jugé pour outrage et rébellion contre trois policiers, son mari a écopé de trois mois de prison avec sursis et une amende de 1 000 €, en novembre 2013. Un policier est également poursuivi pour « incitation à la haine raciale » après avoir partagé une photo à caractère islamophobe via Facebook.
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