Un mix qu'elle regrettera longtemps. Une boîte de nuit de Nabeul, dans le nord-est de la Tunisie, a été fermée jusqu'à nouvel ordre et son gérant placé en détention provisoire après qu'un DJ ait réalisé, lors d'une soirée ce week-end, un mix... de l'appel à la prière (adhan).
Une courte vidéo de cette séquence a été largement partagée et commentée sur les réseaux sociaux depuis dimanche 2 avril.
Dans un premier post paru sur Facebook lundi 3 avril (depuis supprimé), la structure organisatrice de la soirée Orbit Festival a présenté ses excuses, tout en déclinant « toute responsabilité » dans cet incident. Le DJ a joué « ce titre récemment en Europe » et n'a pas réalisé « que cela pouvait offenser le public d'un pays musulman comme le nôtre », ont-ils ajouté, en relayant les excuses de l'auteur du mix, un Anglais appelé Dax J.
Une courte vidéo de cette séquence a été largement partagée et commentée sur les réseaux sociaux depuis dimanche 2 avril.
Dans un premier post paru sur Facebook lundi 3 avril (depuis supprimé), la structure organisatrice de la soirée Orbit Festival a présenté ses excuses, tout en déclinant « toute responsabilité » dans cet incident. Le DJ a joué « ce titre récemment en Europe » et n'a pas réalisé « que cela pouvait offenser le public d'un pays musulman comme le nôtre », ont-ils ajouté, en relayant les excuses de l'auteur du mix, un Anglais appelé Dax J.
La marche arrière des organisateurs
Mais un nouveau post a chassé le précédent dans la nuit du lundi selon nos constatations. A la place d'excuses formelles, Orbit Festival estime « injuste que 20 secondes de musique salissent tout un événement de deux jours et préparé pendant de longs mois ». « Cet incident peut arriver dans n'importe quelle soirée et n'importe quel pays », lit-on.
« Dax J n'avait nullement l'intention de provoquer votre colère ou de vous offenser. (...) Le son de l'appel à la prière l'a inspiré musicalement et a trouvé que la tonalité pouvait nous toucher. Ce qui a été le cas. Mais à prendre d'un point de vue de paix et de réconciliation et surtout d'une bonne foi de sa part », défendent les organisateurs, qui disent ne pas vouloir « (se) mêler à des débats religieux. Loin de nous l'idée de salir l'image de l'islam, qui reste une religion de paix et de pardon ».
Le gouverneur de Nabeul, Mnaouar Ouertani a fait savoir auprès de l'AFP qu'une enquête pour atteinte aux bonnes moeurs et outrage public à la pudeur a été ouverte.
Mise à jour vendredi 7 avril : « Se moquer des sentiments des Tunisiens et de leurs principes religieux est une chose absolument inacceptable », avait dénoncé le ministère des Affaires religieuses, en critiquant « des actes portant atteinte au sacré et aux rites religieux ». Le DJ a été condamné par contumace, jeudi 6 avril, à un an de prison pour « outrage public à la pudeur » et « atteinte aux bonnes mœurs et à la morale publique ». Un non-lieu a été prononcé à l’encontre du gérant de la discothèque et de l'organisateur mais le parquet a fait appel de la décision, estimanty qu'ils auraient dû s'assurer du contenu musical de l'artiste.
« Dax J n'avait nullement l'intention de provoquer votre colère ou de vous offenser. (...) Le son de l'appel à la prière l'a inspiré musicalement et a trouvé que la tonalité pouvait nous toucher. Ce qui a été le cas. Mais à prendre d'un point de vue de paix et de réconciliation et surtout d'une bonne foi de sa part », défendent les organisateurs, qui disent ne pas vouloir « (se) mêler à des débats religieux. Loin de nous l'idée de salir l'image de l'islam, qui reste une religion de paix et de pardon ».
Le gouverneur de Nabeul, Mnaouar Ouertani a fait savoir auprès de l'AFP qu'une enquête pour atteinte aux bonnes moeurs et outrage public à la pudeur a été ouverte.
Mise à jour vendredi 7 avril : « Se moquer des sentiments des Tunisiens et de leurs principes religieux est une chose absolument inacceptable », avait dénoncé le ministère des Affaires religieuses, en critiquant « des actes portant atteinte au sacré et aux rites religieux ». Le DJ a été condamné par contumace, jeudi 6 avril, à un an de prison pour « outrage public à la pudeur » et « atteinte aux bonnes mœurs et à la morale publique ». Un non-lieu a été prononcé à l’encontre du gérant de la discothèque et de l'organisateur mais le parquet a fait appel de la décision, estimanty qu'ils auraient dû s'assurer du contenu musical de l'artiste.