Il risquait une peine de prison pour avoir diffusé un film représentant Dieu. Finalement, jeudi 3 mai, Nabil Karoui, le patron de la chaîne Nessma TV a été condamné à une amende de 2 400 dinars (1 200 €) « pour la diffusion au public d'un film troublant l'ordre public et portant atteinte aux bonnes mœurs », selon le jugement du tribunal de première instance de Tunis.
En octobre dernier, il avait diffusé sur sa chaîne, le film oscarisé Persepolis. Dans ce film d’animation, Dieu faisait une apparition alors que sa représentation est jugée blasphématoire dans l’islam. La diffusion du film avait choqué une partie des Tunisiens. Un collectif de 144 avocats disposant d’une pétition de plus 100 000 personnes avait alors déposé plainte contre le patron de télé.
Le procès sous haute tension avait dû être reporté deux fois. Un technicien de la chaîne et une responsable de la version en dialecte tunisien du film ont aussi été jugés et condamnés à une amende de 1 200 dinars chacun.
Ce jugement résonne d’une manière particulière car il a été rendu lors de la Journée internationale de la liberté de la presse. « Ce jugement est une atteinte à la liberté de la presse. On espérait un acquittement pur et simple en cette journée mondiale de la liberté de la presse », a d’ailleurs commenté à l'AFP Me Abada Kefi, l’avocat de la chaîne tout en indiquant qu’il fera appel. L’avocat de la partie civile Rafik Ghak réfléchit également à faire appel, car il considère que « M. Karoui aurait pu être condamné à une peine allant de trois à six mois de prison ferme au regard des chefs d'accusation ».
« Je suis extrêmement triste. Je pensais qu'en ce jour la Tunisie allait donner une autre image au monde entier que celle qui atteint aux libertés », a réagi M. Karoui qui n’a pas assisté au verdict.
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Le procès sous haute tension avait dû être reporté deux fois. Un technicien de la chaîne et une responsable de la version en dialecte tunisien du film ont aussi été jugés et condamnés à une amende de 1 200 dinars chacun.
Ce jugement résonne d’une manière particulière car il a été rendu lors de la Journée internationale de la liberté de la presse. « Ce jugement est une atteinte à la liberté de la presse. On espérait un acquittement pur et simple en cette journée mondiale de la liberté de la presse », a d’ailleurs commenté à l'AFP Me Abada Kefi, l’avocat de la chaîne tout en indiquant qu’il fera appel. L’avocat de la partie civile Rafik Ghak réfléchit également à faire appel, car il considère que « M. Karoui aurait pu être condamné à une peine allant de trois à six mois de prison ferme au regard des chefs d'accusation ».
« Je suis extrêmement triste. Je pensais qu'en ce jour la Tunisie allait donner une autre image au monde entier que celle qui atteint aux libertés », a réagi M. Karoui qui n’a pas assisté au verdict.
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