Le scénario est digne d’un feuilleton américain, mais il est pourtant réel. Robert Doggart, ancien candidat du Congrès au siège de sénateur du Tennessee, a été arrêté par la police en mai dernier. L'homme de 63 ans est accusé d’avoir planifié un attentat visant les musulmans de Islamberg, un hameau situé dans la forêt de Catskills, près de New York.
Face au juge, il a reconnu les faits et a plaidé coupable, une position qui permet à des accusés d’alléger leurs peines quand les preuves sont accablantes. Dans son cas, on lui a en effet permis d’être assigné à résidence. Pourtant, les faits qui lui sont reprochés sont très graves.
Les procureurs ont démontré que Doggart a bien voulu incendier une mosquée, l'école et la cafétéria du village et a planifié de tuer ses habitants. L’homme a expliqué avoir envisagé de faire usage d'armes à feu, de cocktails molotov et d'machette pour incendier les bâtiments et tuer toute âme musulmane qui vit. Doggart s’est même déplacé lui-même à Nashville pour rencontrer un complice et retiré une carte d'Islamberg pour définir les lieux exacts. Sur la base de ces éléments concrets, procureurs et avocats de la défense ont trouvé un arrangement pour que Doggart ne fasse que cinq ans en prison seulement.
Face au juge, il a reconnu les faits et a plaidé coupable, une position qui permet à des accusés d’alléger leurs peines quand les preuves sont accablantes. Dans son cas, on lui a en effet permis d’être assigné à résidence. Pourtant, les faits qui lui sont reprochés sont très graves.
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Et s'il s'agissait d'un musulman ?
Mais coup de théâtre début juillet. Au lieu de consentir à l'accord, le juge de la Cour fédérale américaine, Curtis Collier, a tout simplement libéré Doggart sans caution et a demandé de classer le dossier, rapporte Daily News. Le juge doute que le plan, pourtant bien ficelé, doive être considéré comme une « une vraie menace ». L’accusé a seulement l’obligation de suivre un traitement psychiatrique dans l'attente d'un jugement.
Il semble que le juge a été particulièrement sensible aux arguments de la défense. Les avocats de l’homme politique islamophobe ont insisté sur sa carrière militaire et son service religieux puisque Doggart est aussi... pasteur. Ce dernier aurait également arrêté de boire et d’abuser de médicaments addictifs.
Pour les Américains de confession musulmane, cette décision est scandaleuse, en particulier pour les habitants d’Islamberg pour qui Doggart a bénéficié d’un traitement plus que clément. « Tous seraient d'accord : si c’était un musulman, le criminel présumé serait immédiatement identifié comme un terroriste et poursuivi à la mesure la plus pleine de la loi », dénonce l'un d'eux. Une phrase qui résume bien le deux poids-deux mesures dans cette affaire aux rebondissements aussi surprenants que révoltants. Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), qui a dénoncé la libération de Doggart, a appelé les pouvoirs publics à protéger Islamberg.
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