En direct de la bananeraie, il paraît que la mystérieuse secte des Indivisibles concocte encore et toujours la plus scandaleuse des cérémonies du paysage odieux visuel français. Ne me demandez pas comment je le sais, c’est un philosophe qui me l’a dit. Les Indivisibles, vous savez, c’est ce groupuscule communautariste, connu pour être complice de la majeure partie des malheurs du pays, qui s’entête à remettre des bananes dorées aux stéréotypes ethnico-raciaux médiatisés.
Pis encore, ces idiots utiles de l’extrémisme politiquement correct ne se contentent point de railler les discours racistes traditionnels que-tout-le-monde-connaît-bien. Ils ricanent aussi des stigmates ethno-différentialistes modernes formulés par les langues les plus modérées du PAF. C’est louche mais c’est lourd : la liberté d’expression est menacée par des chasseurs-cueilleurs de préjugés ethniques. Si plus personne ne peut plus rien dire, c’est à cause des fous-rires de cette secte là, bien mal nommée, comme chacun sait.
Elles sont pourtant souvent lumineuses, les paroles multiculturelles de l’élite médiatique. La preuve dans le désordre :
On y trouve des formules gastronomiques, quand les identités ethniques font l’objet de délicieuses métaphores culinaires, dans un combo associant les vapeurs du couscous aux calembours nems, quand la nostalgie cacaoloniale croise la cartographie des kekabs parisiens, quand les bouchons de Champomy pétaradent pour fêter l’intégration par le saucisson de tous les enfants de la cantine républicaine, sans distinction.
On y prélève des citations historiques, lorsque de brillants tribuns nous invitent à la gauloiserie identitaire, tellement fédératrice. Quand de subtils essayistes, descendants directs des Lumières, fustigent la repentance et rappellent ô combien le colonialisme a œuvré pour la diffusion des idées démocratiques chez les peuples dépourvus de la douceur de la pensée supérieure. Quand un éminent spécialiste de la Seconde Guerre mondiale nous rappelle régulièrement l’essentiel et les détails. Quand un ministre fort populaire déterre les racines de la violence dans des terroirs étiquetés et quand un député nous lave d’un tweet de la culpabilité post-esclavagiste…
Pis encore, ces idiots utiles de l’extrémisme politiquement correct ne se contentent point de railler les discours racistes traditionnels que-tout-le-monde-connaît-bien. Ils ricanent aussi des stigmates ethno-différentialistes modernes formulés par les langues les plus modérées du PAF. C’est louche mais c’est lourd : la liberté d’expression est menacée par des chasseurs-cueilleurs de préjugés ethniques. Si plus personne ne peut plus rien dire, c’est à cause des fous-rires de cette secte là, bien mal nommée, comme chacun sait.
Elles sont pourtant souvent lumineuses, les paroles multiculturelles de l’élite médiatique. La preuve dans le désordre :
On y trouve des formules gastronomiques, quand les identités ethniques font l’objet de délicieuses métaphores culinaires, dans un combo associant les vapeurs du couscous aux calembours nems, quand la nostalgie cacaoloniale croise la cartographie des kekabs parisiens, quand les bouchons de Champomy pétaradent pour fêter l’intégration par le saucisson de tous les enfants de la cantine républicaine, sans distinction.
On y prélève des citations historiques, lorsque de brillants tribuns nous invitent à la gauloiserie identitaire, tellement fédératrice. Quand de subtils essayistes, descendants directs des Lumières, fustigent la repentance et rappellent ô combien le colonialisme a œuvré pour la diffusion des idées démocratiques chez les peuples dépourvus de la douceur de la pensée supérieure. Quand un éminent spécialiste de la Seconde Guerre mondiale nous rappelle régulièrement l’essentiel et les détails. Quand un ministre fort populaire déterre les racines de la violence dans des terroirs étiquetés et quand un député nous lave d’un tweet de la culpabilité post-esclavagiste…
Des exemples, en veux-tu ? En voilà !
On y découvre des révélations linguistiques, quand un académicien nous alerte de la disparition du français sans accent dans les marges perdues de la lingua franca. Quand un philosophe apocalyptique nous promet le remplacement du latin-grec par le Debouzzien des incultes. Quand un président inscrit au dictionnaire public le Français-de-souche-comme-on-dit, ce mot qui, à quelques lettres près, frôle le record de notre anticonstitutionnellement national…
On y conjugue le verbe laïque aussi, quand les plus grands défenseurs de la liberté d’expression pointent du doigt la confession des fouteurs de merde, les jupes non réglementaires et les barbes ambiguës, les influences judéo-suspectes ou islamo-fautives. Quand un édile local se vante de fabriquer des statistiques utiles à l’observatoire sociologique des religions municipales. Quand des investigatrices télépathes nous dévoilent le culte des retardataires à l’école de la République, la confession des sécheurs de cours d’histoires, des absentéistes de la morale laïque, et des boudeurs de minutes de silence.
On y ramasse des concepts sociologiques, aussi, quand un ministre en exercice dévoile la faible échelle du désir de l’intégration rrom, quand un prophète du déclin nous prévient du risque de ré-ensauvagement, tandis qu’un autre décrit notre suicide collectif, issu du laxisme de la diversité, et quand un institut de sondage reconfigure la case citoyenneté.
On y récolte des refrains, des invitations au voyage, en bus, en train, en avion ou en bateau. Des chansons d’au revoir, sur des radeaux médusés, vers des pays imaginaires issus de la géographie spontanée : l’immigristan ou la noirie ? La Rromie ou le racaillistan ? La judéo-maçonnerie ou la musulmanie ?
Pourquoi les Indivisibles, groupuscule pleurnichard du préjugé risible, conspirent-ils, têtus, ce plan d’extinction de la langue de chez nous ? Que préparent-ils, ces jeteurs de peaux de bananes, qui mettent toujours les pieds dans le PAF ? Vous le saurez en assistant à la cérémonie des Y’a Bon Awards qui aura lieu le 12 Juin 2015 au Cabaret sauvage. Mais je préfère vous prévenir : l’air y est un peu nausée y’a bon.
****
Briac Chauvel, alias « Toubab bananovore », est membre des Indivisibles, organisateurs des Y'a Bon Awards vendredi 12 juin au Cabaret Sauvage dont Saphirnews est partenaire. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Lire aussi :
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