Sur le vif
Le mois du Ramadan arrivant, les publicités autour de cet événement sacré pour les musulmans se multiplient. Ce qui visiblement agace Laurent Burgoa. Cet élu UMP du conseil municipal de Nîmes, a critiqué au nom de la laïcité les publicités relatives au Ramadan.
Sur son compte Facebook, il a posté, jeudi 4 juillet, la photo d’un catalogue Carrefour et mis le commentaire suivant : « Spécial "Ramadam" de Carrefour. Notre république est-elle toujours laïque ? Tout fout le camp !!! ».
Les commentaires d’internautes concernant ce post ont rapidement afflué sur le réseau social. Certains, carrément racistes, vont dans le sens de M. Burgoa, d’autres en revanche pointent du doigt le caractère stigmatisant des propos tenus par l’élu. Ainsi, il lui est rappelé que l’enseigne Carrefour édite également des catalogues spéciaux pour les fêtes chrétiennes de Noël et Pâques. Mais M. Burgoa persiste. « Désolé mais Noël ou Pâques pour Carrefour sont des fêtes pour les enfants ou plus grands mais pas religieuses Avec le Ramadam, ce n'est pas le cas!!! », répond-t-il.
Sur son compte Facebook, il a posté, jeudi 4 juillet, la photo d’un catalogue Carrefour et mis le commentaire suivant : « Spécial "Ramadam" de Carrefour. Notre république est-elle toujours laïque ? Tout fout le camp !!! ».
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Ce qui l'a « interpellé dans cette publicité, c'est qu'une enseigne commerciale utilise un moment religieux à des fins commerciales », explique-t-il. « Je pense que n'importe quelle religion n'a pas à intervenir dans la société », juge l’homme, adjoint au maire de Nîmes en charge de la politique de la ville et aux centre sociaux, qui dit se battre « contre le communautarisme et pour la laïcité».
« Je ne suis pas du Front National. Il y a eu des propos qui ont été tenus par certaines personnes sur le réseau social que je ne partage pas. Mon seul motif a été de dire que la laïcité est un des socles de notre République. Ne mélangeons pas la vie religieuse et la vie de société. Je respecte tout le monde à condition que ces personnes respectent les règles de la République. Il ne faut pas confondre religion et race », se défend-t-il encore.
Mais sa sortie, comme celle de Jean-François Copé sur les pains au chocolat volés pendant le Ramadan, a vite fait de provoquer un tollé au sein de la communauté musulmane.
Le président de l'Observatoire contre l'islamophobie au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, est monté au créneau. « M. Burgoa a permis à certains racistes ou extrémistes de se défouler sur le réseau social. Ce n'est pas la première fois que l'UMP flirte avec l'extrême droite, et plus on approche des élections municipales, plus le parti va encore flirter avec le FN », a déclaré à l’AFP M. Zekri. « Je préfère dans ce cas-là que le FN remporte les élections municipales à Nîmes, car au moins je sais qui je dois combattre », a-t-il poursuivi.
« Ce sont les commentaires qui sont agaçants et qui m'incitent, éventuellement, à porter plainte. J'ai donc chargé mon avocate, Me Aoudia, d'étudier si les déclarations de M. Burgoa constituent un acte islamophobe ou une incitation à la haine raciale pour prendre une décision par la suite », a précisé Abdallah Zekri.
« Je ne suis pas du Front National. Il y a eu des propos qui ont été tenus par certaines personnes sur le réseau social que je ne partage pas. Mon seul motif a été de dire que la laïcité est un des socles de notre République. Ne mélangeons pas la vie religieuse et la vie de société. Je respecte tout le monde à condition que ces personnes respectent les règles de la République. Il ne faut pas confondre religion et race », se défend-t-il encore.
Mais sa sortie, comme celle de Jean-François Copé sur les pains au chocolat volés pendant le Ramadan, a vite fait de provoquer un tollé au sein de la communauté musulmane.
Le président de l'Observatoire contre l'islamophobie au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, est monté au créneau. « M. Burgoa a permis à certains racistes ou extrémistes de se défouler sur le réseau social. Ce n'est pas la première fois que l'UMP flirte avec l'extrême droite, et plus on approche des élections municipales, plus le parti va encore flirter avec le FN », a déclaré à l’AFP M. Zekri. « Je préfère dans ce cas-là que le FN remporte les élections municipales à Nîmes, car au moins je sais qui je dois combattre », a-t-il poursuivi.
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