Jugé islamophobe par des intellectuels, Kamel Daoud a décidé de quitter le journalisme en février 2016. ©Claude Truong-Ngoc
Le tribunal correctionnel d’Oran a condamné, mardi 8 mars, l’imam Abdelfatah Hamadache Ziraoui à six mois de prison dont trois ferme ainsi qu’à une amende de 50 000 dinars. Cet imam, décrit comme prédicateur salafiste, avait recommandé publiquement l’exécution de l’écrivain Kamel Daoud pour « apostasie ». Après que l’auteur a critiqué le rapport des musulmans à leur religion dans une émission de télévision française, l’imam avait appelé sur sa page Facebook, les autorités algériennes à l’exécuter en public.
La nouvelle de la condamnation tombe à pic pour Kamel Daoud, au centre d’une polémique après des tribunes sur la misère sexuelle des pays arabes après l'affaire des agressions sexuelles à Cologne. L’écrivain avait même décidé de mettre fin à ses activités « journalistiques ».
L'écrivain a salué une « décision courageuse », estimant qu’elle « devrait réjouir tous les défenseurs de la liberté d’expression ». Selon ses proches, il juge qu’un tel verdict « n’est pas possible dans d’autres pays musulmans comme le Yémen ou l’Egypte ». Kamel Amarni, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ), salue également cette condamnation à la « vertu pédagogique », « de nature à mettre fin à l’impunité totale des prédicateurs qui appellent au meurtre ».
Lire aussi :
Cologne : l'écrivain Kamel Daoud quitte le journalisme
De l’apostasie à la liberté religieuse
Algérie : des convertis à l'islam toujours plus nombreux, dont des Chinois
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