Quand la solidarité devient un délit. Gérard Riffard, prêtre à Saint-Etienne (Loire), risque 239 fois une amende 50 euros, soit près de 12 000 euros d'amende, pour avoir hébergé des sans-abris et des sans-papiers dans un local paroissial du quartier de Montreynaud, interdit d’hébergement sur arrêté municipal pour des raisons de sécurité.
Le tribunal de police de Saint-Etienne a requis, mercredi 11 juin, cette grosse somme contre le prêtre à la retraite âgé de 70 ans, qui préside depuis quatre ans Anticyclone, une association d'accueil et d'accompagnement des sans-logis.
Celui-ci, qui a l’habitude de recueillir des personnes dans le besoin à son domicile depuis sept ans (jusqu’à 40 à certaines périodes), a estimé nécessaire d’ouvrir le local à l’hébergement et conteste son caractère d'établissement recevant du public qui impose des normes de sécurité particulières. Son avocate, demandant la relaxe de son client, a invoqué « l'état de nécessité et la protection contre un danger imminent, face à la non-application du droit fondamental que constitue l'hébergement d'urgence ».
A noter dans cette affaire, la position du président du tribunal d'instance, Henry Helfre, qui a incriminé Gérard Riffard pour son geste : l'ouverture des portes de l’église et de ses installations sommaires provoquerait « un appel d'air en faveur du puits sans fond qu'est l'immigration clandestine », aurait-il déclaré.
Le jugement a été mis en délibéré au 10 septembre prochain. Le prêtre a déjà reçu le soutien du prêtre de Saint-Etienne et de plusieurs associations dont Emmaüs.
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