Le but d’un sketch est de faire rire un maximum de personnes. Mais ce n’est pat toujours le cas, à l’instar d’une parodie diffusée dans l’émission « Le Débarquement », sur Canal +, vendredi 20 décembre. Intitulée « Rendez-vous en parenthèse inattendue », cette parodie de l’émission de Frédéric Lopez « Rendez-vous en terre inconnue » fait polémique.
On y voit deux comédiens, Gilles Lellouche et Audrey Fleurot, débarquer au Rwanda, et faire référence, « avec humour », au génocide de 1994 qui a fait près d’un million de morts, majoritairement issus de l’ethnie Tutsi. C’est justement ce qui n’a pas plu à une partie du public, qui trouve impensable que l’on puisse rire d’un drame pareil.
A un moment du sketch, se plaignant de ne pas avoir trouvé un orphelin à adopter dans le pays, le personnage joué par Audrey Fleurot lance : « On te dit génocide, génocide, moi je trouve qu’il y en a encore un paquet en pleine forme ! ». Le personnage d’Honoré, un Tutsi rescapé, fait une réinterprétation de la berceuse « Fais dodo » où on l’entend fredonner : « Maman est en haut, coupée en morceaux ; papa est en bas, il lui manque les bras ».
Ses scènes ont choqué une partie des spectateurs qui n’ont pas manqué de le faire savoir sur les réseaux sociaux. Une pétition en ligne demandant à Canal + de s’excuser pour « avoir profané la mémoire du génocide des tutsis du Rwanda » a même été lancée. L’auteur de la pétition estime qu’un « tel mépris pour les victimes d'un génocide qui a fait plus d'un million de victimes en 100 jours en 1994 ne saurait être toléré ».
On y voit deux comédiens, Gilles Lellouche et Audrey Fleurot, débarquer au Rwanda, et faire référence, « avec humour », au génocide de 1994 qui a fait près d’un million de morts, majoritairement issus de l’ethnie Tutsi. C’est justement ce qui n’a pas plu à une partie du public, qui trouve impensable que l’on puisse rire d’un drame pareil.
A un moment du sketch, se plaignant de ne pas avoir trouvé un orphelin à adopter dans le pays, le personnage joué par Audrey Fleurot lance : « On te dit génocide, génocide, moi je trouve qu’il y en a encore un paquet en pleine forme ! ». Le personnage d’Honoré, un Tutsi rescapé, fait une réinterprétation de la berceuse « Fais dodo » où on l’entend fredonner : « Maman est en haut, coupée en morceaux ; papa est en bas, il lui manque les bras ».
Ses scènes ont choqué une partie des spectateurs qui n’ont pas manqué de le faire savoir sur les réseaux sociaux. Une pétition en ligne demandant à Canal + de s’excuser pour « avoir profané la mémoire du génocide des tutsis du Rwanda » a même été lancée. L’auteur de la pétition estime qu’un « tel mépris pour les victimes d'un génocide qui a fait plus d'un million de victimes en 100 jours en 1994 ne saurait être toléré ».
Un sketch fruit du racisme ordinaire
La colère est particulièrement vive chez les survivants de ce drame. L'écrivaine rwandaise Scholastique Mukasonga, prix Renaudot 2012, s’est dite « indignée » par ce sketch, dans une tribune publiée dans Libération paru lundi 30 décembre. « Le génocide c’est ce qui fait encore le plus rire en ces temps de déprime. Pour la Shoah, c’est trop tard il y a quelqu’un qui s’y colle », écrit-elle, en faisant allusion à Dieudonné, accusé d’antisémitisme notamment par Manuel Valls, qui réfléchit au moyen d’interdire les spectacles de l'humoriste.
« Impensable : l’innocence tranquille du racisme ordinaire a envahi jusqu’à Canal +. Cela ne semble gêner personne comme ce qui se passait au Rwanda au printemps 1994 », poursuit-elle. « Chez moi, au Rwanda, on travaille à la réconciliation, c’est difficile mais on y arrivera ? Nous, les Rwandais, on ne rira jamais du génocide, Décidément, nous n’avons aucun sens de l’humour ! », ajoute l’écrivaine, qui a perdu 27 membres de sa famille, dont sa mère, en 1994.
Face au tollé suscité par la diffusion de ce sketch, Canal +, qui a réalisé un record d’audience avec Le Débarquement le 20 décembre, a réagi par un communiqué lundi 30 décembre. « Ce sketch ne visait en aucun cas à porter atteinte à la mémoire de victimes du génocide rwandais. Ce sketch visait à caricaturer et dénoncer l'attitude de certains occidentaux ne s'intéressant qu'à eux-mêmes, en arrivant dans un pays qui leur est totalement étranger », explique la chaîne cryptée. « Le choix d'un pays ayant connu une période de massacres visait à créer un contraste extrême entre la gravité des faits et l'attitude désinvolte des supposés invités d'une émission. Nous regrettons que ce sketch ait pu être interprété autrement », ajoute Canal +.
La chaîne s'est empressée de retirer la vidéo de ce sketch de son site et de You Tube. Mais Saphirnews l’a retrouvée sur Dailymotion. Si rire de tout est possible, on se demande bien à quel moment il aurait fallu le faire ici.
« Impensable : l’innocence tranquille du racisme ordinaire a envahi jusqu’à Canal +. Cela ne semble gêner personne comme ce qui se passait au Rwanda au printemps 1994 », poursuit-elle. « Chez moi, au Rwanda, on travaille à la réconciliation, c’est difficile mais on y arrivera ? Nous, les Rwandais, on ne rira jamais du génocide, Décidément, nous n’avons aucun sens de l’humour ! », ajoute l’écrivaine, qui a perdu 27 membres de sa famille, dont sa mère, en 1994.
Face au tollé suscité par la diffusion de ce sketch, Canal +, qui a réalisé un record d’audience avec Le Débarquement le 20 décembre, a réagi par un communiqué lundi 30 décembre. « Ce sketch ne visait en aucun cas à porter atteinte à la mémoire de victimes du génocide rwandais. Ce sketch visait à caricaturer et dénoncer l'attitude de certains occidentaux ne s'intéressant qu'à eux-mêmes, en arrivant dans un pays qui leur est totalement étranger », explique la chaîne cryptée. « Le choix d'un pays ayant connu une période de massacres visait à créer un contraste extrême entre la gravité des faits et l'attitude désinvolte des supposés invités d'une émission. Nous regrettons que ce sketch ait pu être interprété autrement », ajoute Canal +.
La chaîne s'est empressée de retirer la vidéo de ce sketch de son site et de You Tube. Mais Saphirnews l’a retrouvée sur Dailymotion. Si rire de tout est possible, on se demande bien à quel moment il aurait fallu le faire ici.