Une rencontre entre le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et le Conseil français du culte musulman (CFCM) s’est tenue, jeudi 23 mai, à la veille de leurs élections respectives, a-t-on appris par le CRIF vendredi 24 mai.
Richard Prasquier, qui s'apprête à passer la main après deux mandats de trois ans à la tête du CRIF, et Jean Corcos, président de la Commission pour les relations avec les musulmans, ont rencontré Mohammed Moussaoui, président du CFCM, qui était accompagné de Chems-Eddine Hafiz, son vice-président, et Anouar Kbibech, secrétaire général.
« Si le groupe s’est félicité des liens exemplaires créés et entretenus entre les dirigeants des deux communautés, il espère que le travail sera prolongé et accentué après les élections du CRIF qui se tiendront le 26 mai et celles du CFCM qui auront lieu en juin », indique le CRIF dans un communiqué.
« C’est pour moi très important que le dernier diner que je fais en tant que Président du CRIF soit avec vous pour construire la France de demain », a notamment signifié Richard Prasquier à Mohammed Moussaoui. Contacté par nos soins, ce dernier assure avoir partagé « un moment de convivialité » avec un homme dont le mandat au CRIF touche à sa fin.
Le CRIF, dont les excellentes relations avec Israël ne sont un secret pour personne, refuse pourtant de soutenir la demande du CFCM de faire de la lutte contre l’islamophobie « une cause nationale ».
Richard Prasquier, qui s'apprête à passer la main après deux mandats de trois ans à la tête du CRIF, et Jean Corcos, président de la Commission pour les relations avec les musulmans, ont rencontré Mohammed Moussaoui, président du CFCM, qui était accompagné de Chems-Eddine Hafiz, son vice-président, et Anouar Kbibech, secrétaire général.
« Si le groupe s’est félicité des liens exemplaires créés et entretenus entre les dirigeants des deux communautés, il espère que le travail sera prolongé et accentué après les élections du CRIF qui se tiendront le 26 mai et celles du CFCM qui auront lieu en juin », indique le CRIF dans un communiqué.
« C’est pour moi très important que le dernier diner que je fais en tant que Président du CRIF soit avec vous pour construire la France de demain », a notamment signifié Richard Prasquier à Mohammed Moussaoui. Contacté par nos soins, ce dernier assure avoir partagé « un moment de convivialité » avec un homme dont le mandat au CRIF touche à sa fin.
Le CRIF, dont les excellentes relations avec Israël ne sont un secret pour personne, refuse pourtant de soutenir la demande du CFCM de faire de la lutte contre l’islamophobie « une cause nationale ».
Mohammed Moussaoui revient sur cette rencontre
Pour M. Moussaoui, qui soutient toujours cette demande, la position du CRIF résulte d’une « incompréhension de la terminologie », le CRIF considérant que lutter contre l’islamophobie vise à « empêcher la liberté de critiquer l’islam ».
« Les musulmans ne se sont jamais opposés à la liberté de critiquer leur religion tant que les critiques sont fondées et formulées sans offense, sans diffamation », estime-t-il. « Le débat autour du mot islamophobie est respectable mais le CFCM continue de dire que l’islamophobie sont les actes anti-musulmans », définition qu'il veut faire valoir en France, poursuit le président du CFCM.
Quant aux critiques le visant sur ses bonnes relations entretenues avec le CRIF malgré le soutien franc de ce dernier à la politique coloniale israélienne, il répond en ces termes : « Sur ce point, nos positions sont diamétralement opposées. On ne se mettra jamais d’accord sur la question israélo-palestinienne. Mais nous refusons d’utiliser le problème palestinien pour diviser juifs et musulmans de France. Nous souhaitons surtout mettre en avant les dossiers concernant la France et sur lesquels on se retrouve. »
« Nous soutenons le peuple palestinien comme tous les peuples opprimés du monde. Mais le CFCM s’occupe seulement du culte et on refuse qu’il soit le moteur du soutien à la Palestine, on ne veut pas que cela soit interprété comme un problème religieux alors qu’il est politique », nous déclare-t-il, ajoutant qu'il ne veut pas fonctionner comme le CRIF car « contreproductif » pour la cause. Cette mise au point de Mohammed Moussaoui se veut claire mais ne devrait pas taire les critiques d'opposants - y compris non musulmans - à la normalisation des relations avec le CRIF.
« Les musulmans ne se sont jamais opposés à la liberté de critiquer leur religion tant que les critiques sont fondées et formulées sans offense, sans diffamation », estime-t-il. « Le débat autour du mot islamophobie est respectable mais le CFCM continue de dire que l’islamophobie sont les actes anti-musulmans », définition qu'il veut faire valoir en France, poursuit le président du CFCM.
Quant aux critiques le visant sur ses bonnes relations entretenues avec le CRIF malgré le soutien franc de ce dernier à la politique coloniale israélienne, il répond en ces termes : « Sur ce point, nos positions sont diamétralement opposées. On ne se mettra jamais d’accord sur la question israélo-palestinienne. Mais nous refusons d’utiliser le problème palestinien pour diviser juifs et musulmans de France. Nous souhaitons surtout mettre en avant les dossiers concernant la France et sur lesquels on se retrouve. »
« Nous soutenons le peuple palestinien comme tous les peuples opprimés du monde. Mais le CFCM s’occupe seulement du culte et on refuse qu’il soit le moteur du soutien à la Palestine, on ne veut pas que cela soit interprété comme un problème religieux alors qu’il est politique », nous déclare-t-il, ajoutant qu'il ne veut pas fonctionner comme le CRIF car « contreproductif » pour la cause. Cette mise au point de Mohammed Moussaoui se veut claire mais ne devrait pas taire les critiques d'opposants - y compris non musulmans - à la normalisation des relations avec le CRIF.