Le tribunal correctionnel de Bobigny a requis, jeudi 7 février, trois mois de prison avec sursis et 45 000 d’euros d’amende contre Eric Raoult, le maire UMP du Raincy (Seine-Saint-Denis), jugé pour des violences conjugales sur sa femme, dont il est séparé.
Le procureur a demandé au tribunal de prononcer cette peine en guise d'« avertissement » contre l’ex-député, accusé d’avoir giflé, bousculé et insulté son épouse à plusieurs reprises entre décembre 2011 et octobre 2012. Ces réquisitions ont été prises malgré le retrait de plainte de la part de l'ex-femme, qui a pourtant fait état de « gifles » et de « menaces » à son encontre au tribunal.
« Les violences conjugales sont un fléau suffisamment graves pour que chaque plainte donne lieu à une enquête sérieuse. C’est ce qui a été fait dans ce dossier », a souligné pour sa part le procureur, Jonathan Roz, liant la « banalisation des faits » par l’ex-épouse à un sentiment de « culpabilité ».
Eric Raoult nie pour sa part les faits qui lui sont reprochés. « Oui, il y a eu des insultes. Mais je ne l’ai pas frappée », a-t-il déclaré, évoquant des « disputes » liées notamment à la tenue vestimentaire de sa femme. « Parfois, elle était habillée d’une manière très provocatrice. Quand un jeune vient vous dire “Putain, elle est bonne, ta femme”, ça surprend. La femme d’un maire n’est pas une personne comme les autres ! », s'est-il justifié.
Ironie du sort, Eric Raoult s’est fait remarquer auprès des musulmans en se présentant comme le défenseur des « femmes opprimées » pour mettre en place la loi contre le port du niqab dans les lieux publics. Il a également été des fervents supporters du débat sur l'identité nationale initié par le ministre de l'Immigration, Eric Besson, en 2009.
Le jugement a été mis en délibéré au 21 février.
Lire aussi :
Eric Raoult, opposant au niqab, accusé de violences conjugales
Le procureur a demandé au tribunal de prononcer cette peine en guise d'« avertissement » contre l’ex-député, accusé d’avoir giflé, bousculé et insulté son épouse à plusieurs reprises entre décembre 2011 et octobre 2012. Ces réquisitions ont été prises malgré le retrait de plainte de la part de l'ex-femme, qui a pourtant fait état de « gifles » et de « menaces » à son encontre au tribunal.
« Les violences conjugales sont un fléau suffisamment graves pour que chaque plainte donne lieu à une enquête sérieuse. C’est ce qui a été fait dans ce dossier », a souligné pour sa part le procureur, Jonathan Roz, liant la « banalisation des faits » par l’ex-épouse à un sentiment de « culpabilité ».
Eric Raoult nie pour sa part les faits qui lui sont reprochés. « Oui, il y a eu des insultes. Mais je ne l’ai pas frappée », a-t-il déclaré, évoquant des « disputes » liées notamment à la tenue vestimentaire de sa femme. « Parfois, elle était habillée d’une manière très provocatrice. Quand un jeune vient vous dire “Putain, elle est bonne, ta femme”, ça surprend. La femme d’un maire n’est pas une personne comme les autres ! », s'est-il justifié.
Ironie du sort, Eric Raoult s’est fait remarquer auprès des musulmans en se présentant comme le défenseur des « femmes opprimées » pour mettre en place la loi contre le port du niqab dans les lieux publics. Il a également été des fervents supporters du débat sur l'identité nationale initié par le ministre de l'Immigration, Eric Besson, en 2009.
Le jugement a été mis en délibéré au 21 février.
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