Au moins 300 personnes se sont rassemblées, vendredi 19 juillet au soir, devant le commissariat de la ville de Trappes, dans les Yvelines, pour protester contre l’interpellation musclée d’un homme qui entendaient défendre sa conjointe et sa belle-mère malmenées par la police. Son épouse, qui porte le voile intégral, avait été arrêtée par la police pour un contrôle d’identité.
La jeune femme a saisi le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) qui a très rapidement relayé son témoignage. Alors qu’elle coopérait avec la police pour le contrôle d’identité, elle a déclaré avoir vu l’un des agents malmener sa mère : « J’allais lever mon voile lorsque j’ai vu l’un des agents pousser violemment ma mère ».
« Une fois que le policier en a fini avec ma mère, il vient vers moi et fait de grands gestes devant mon visage en me tenant un langage agressif. Apeurée, je lui ai demandé de se taire. Il m’a alors attrapée par le voile au niveau de la tête et traînée avec une force monstrueuse, avant de me plaquer sur le capot de la voiture en me criant : "C'est à moi que tu parles ?? C'est à moi que tu parles, hein ?" Je me suis retournée puis j’ai aperçu mon mari maintenu à terre par deux policiers qui le menottaient », a-t-elle raconté au CCIF, accusant les policiers de les avoir insultés.
Une source policière apporte un tout autre témoignage, largement relayé par les médias mainstream. Elle met la faute sur le mari qui, pour s’opposer au contrôle d’identité de sa femme, aurait donné des coups à un policier avant même de tenter de l’étrangler. Telles sont les raisons invoquées par les forces de l’ordre pour justifier son interpellation et sa garde à vue.
Les CRS ont été déployés dans la ville. Un jeune aurait été blessé par un tir de flashball puis transporté à l'hôpital, selon une information de l'AFP.
Le mari de la victime doit être jugé en comparution immédiate ce samedi matin. « Les personnes qui se sont rendues au commissariat, y compris l’imam de la mosquée de Trappes qui a tenté d’apaiser la situation, ont été congédiées sans ménagement », fait savoir le CCIF, appelant « la police nationale à remplir sa mission de protection de la population plutôt que de l’agresser ». L'association lance désormais un appel à témoins pour mettre en lumière les responsabilités dans cette affaire.
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