Vœux de Noël – Lumière d’un chrétien à ses frères et sœurs de tradition musulmane
« Je suis la Lumière du monde – dit Jésus – Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la Lumière de la Vie » (Évangile selon Saint Jean 8, 12)
Durant ces jours de Noël, nous méditons dans notre prière liturgique sur un petit Enfant vulnérable. C’est Jésus naissant dans le froid glacial de ce monde. Ce monde qui a bien du mal à ouvrir ses portes à la Lumière naissante de la Vie, pourtant véritable cadeau de Dieu.
Dans deux mois, nous méditerons sur la condamnation à mort de ce même Jésus. C’est une condamnation politique sous couvert de religion, semble-t-il. Nous méditerons alors sur l’innocence impeccable de Jésus (1re Lettre de Saint Jean 3, 5), car il n’a jamais commis aucun péché. Pourtant, il est condamné à mort par l’implacable violence de la foule vociférant son instinct grégaire. La foule, s’adressant au préfet romain, Ponce Pilate, criera : « À mort, à mort, crucifie-le » (Évangile selon Saint Jean 19, 6). Et le pouvoir en place obéira aux injonctions de la foule.
Malgré cela, à nouveau, c’est la Lumière de la Vie qui éclatera lorsque Jésus sera ressuscité le troisième jour selon les Écritures (1re lettre de Saint Paul aux Corinthiens 15, 3-5), c’est-à-dire relevé par Dieu d’entre les morts. Ce Jour de Pâques deviendra un jour de passage des ténèbres de la mort à la lumière de la Vie.
La totalité du mystère chrétien réside ici, dans ces deux événements, cette double victoire, ce lumineux appel à la Vie. Cet appel se caractérise par un refus total de répondre à la violence par la violence, aux cris par les cris, à l’ambiance glaciale par des actes et des paroles de glace.
À l’inverse, reconnaître le Christ, le Messie, le Sauveur, le Rédempteur, dans le vulnérable petit enfant tout comme dans l’innocent condamné à mort, c’est croire profondément que l’avenir du monde réside dans la lumière de la Vie qui procède de l’offrande de soi-même, par amour, au cœur de tous les bouleversements du monde.
La lumière se joue des frontières et les traverse toutes au petit matin. La lumière entre dans toutes les maisons comme dans toutes les âmes, pour peu que tu ouvres tes volets, ton intelligence. Ne te laisse pas paralyser par la théâtralisation des peurs de ceux qui tuent et vocifèrent. Ils sont sans foi ni loi. Sois en quête de la Lumière véritable qui se manifeste dans la vulnérabilité d’ici-bas ; véritable image de la grandeur de Celui qui règne dans le Ciel et sur la Terre.
Ainsi la Lumière de ton regard se communique dans les yeux de tes frères et sœurs pour peu que tu le décides maintenant. Noël-Lumière commence aujourd’hui et ne finira pas. Grâce à Dieu, grâce à toi.
****
Henry Fautrad est prêtre au Mans dans les quartiers Sud.
« Je suis la Lumière du monde – dit Jésus – Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la Lumière de la Vie » (Évangile selon Saint Jean 8, 12)
Durant ces jours de Noël, nous méditons dans notre prière liturgique sur un petit Enfant vulnérable. C’est Jésus naissant dans le froid glacial de ce monde. Ce monde qui a bien du mal à ouvrir ses portes à la Lumière naissante de la Vie, pourtant véritable cadeau de Dieu.
Dans deux mois, nous méditerons sur la condamnation à mort de ce même Jésus. C’est une condamnation politique sous couvert de religion, semble-t-il. Nous méditerons alors sur l’innocence impeccable de Jésus (1re Lettre de Saint Jean 3, 5), car il n’a jamais commis aucun péché. Pourtant, il est condamné à mort par l’implacable violence de la foule vociférant son instinct grégaire. La foule, s’adressant au préfet romain, Ponce Pilate, criera : « À mort, à mort, crucifie-le » (Évangile selon Saint Jean 19, 6). Et le pouvoir en place obéira aux injonctions de la foule.
Malgré cela, à nouveau, c’est la Lumière de la Vie qui éclatera lorsque Jésus sera ressuscité le troisième jour selon les Écritures (1re lettre de Saint Paul aux Corinthiens 15, 3-5), c’est-à-dire relevé par Dieu d’entre les morts. Ce Jour de Pâques deviendra un jour de passage des ténèbres de la mort à la lumière de la Vie.
La totalité du mystère chrétien réside ici, dans ces deux événements, cette double victoire, ce lumineux appel à la Vie. Cet appel se caractérise par un refus total de répondre à la violence par la violence, aux cris par les cris, à l’ambiance glaciale par des actes et des paroles de glace.
À l’inverse, reconnaître le Christ, le Messie, le Sauveur, le Rédempteur, dans le vulnérable petit enfant tout comme dans l’innocent condamné à mort, c’est croire profondément que l’avenir du monde réside dans la lumière de la Vie qui procède de l’offrande de soi-même, par amour, au cœur de tous les bouleversements du monde.
La lumière se joue des frontières et les traverse toutes au petit matin. La lumière entre dans toutes les maisons comme dans toutes les âmes, pour peu que tu ouvres tes volets, ton intelligence. Ne te laisse pas paralyser par la théâtralisation des peurs de ceux qui tuent et vocifèrent. Ils sont sans foi ni loi. Sois en quête de la Lumière véritable qui se manifeste dans la vulnérabilité d’ici-bas ; véritable image de la grandeur de Celui qui règne dans le Ciel et sur la Terre.
Ainsi la Lumière de ton regard se communique dans les yeux de tes frères et sœurs pour peu que tu le décides maintenant. Noël-Lumière commence aujourd’hui et ne finira pas. Grâce à Dieu, grâce à toi.
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Henry Fautrad est prêtre au Mans dans les quartiers Sud.