Alliant arts visuels et chants spirituels, « White Spirit » est une création artistique réalisée en résidence au musée du Quai Branly. Elle est le fruit de la rencontre des danseurs, chanteurs et musiciens de l’ensemble syrien Al Nabolsy et du street-artiste tunisien Shoof. Des représentations ont lieu du 6 au 15 novembre 2015.
Un enchantement. En conjuguant sur la même scène deux univers à priori opposés ‒ le dhikr chanté et dansé d’une confrérie soufie et la performance visuelle d’un calligraffeur ‒, le Quai Branly nous propose un pari artistique audacieux.
« Lâ illâha illâ Allâh (nul n’est digne d’être adoré si ce n’est Dieu) », psalmodient dès les premières minutes les chanteurs de l’ensemble Al Nabolsy. C’est par l’affirmation de l’Unicité divine que « White Spirit » débute. Avant d’être un spectacle, « White Spirit » est d’abord une invitation à un recueillement spirituel.
« Lâ illâha illâ Allâh (nul n’est digne d’être adoré si ce n’est Dieu) », psalmodient dès les premières minutes les chanteurs de l’ensemble Al Nabolsy. C’est par l’affirmation de l’Unicité divine que « White Spirit » débute. Avant d’être un spectacle, « White Spirit » est d’abord une invitation à un recueillement spirituel.
L’ensemble Al Nabolsy de Syrie réunit chanteurs soufis (munshid) de la confrérie Shâdhiliyya et derviches tourneurs de la confrérie Mawlawiyya.
Chants et musique soufis sont interprétés par l’ensemble Al Nabolsy composé des choristes de la confrérie Shâdhiliyya, de joueurs de oud et de percussions, emmenés par Nourredine Khourchid, grande voix de la mosquée des Omeyyades de Damas. Ils sont accompagnés par trois derviches tourneurs, danseurs de la confrérie Mawlawiyya, fondé par Jalâl al-Dîn al-Rûmi.
Le samâ’ ‒ inscrit depuis 2008 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO ‒ n’est pas en premier lieu un objet artistique, il est avant tout une pratique spirituelle du soufisme. Mouvement giratoire par lequel le danseur est entraîné au fur et à mesure des chants religieux, il consiste à tourner sur soi, la paume de la main droite dirigée vers le haut pour recueillir la grâce de Dieu et la paume de la main gauche tournée vers le bas pour transmettre celle-ci sur Terre.
Mais ce tournoiement, accentué par la longue robe blanche et la haute coiffe que portent les danseurs, est éminemment graphique. De quoi inspirer l’artiste plasticien Shoof (Hosni Hertelli), dont les graffs combinent les pleins et déliés de la calligraphie arabe traditionnelle et la technique du street art avec bombe, pinceau et pochoirs.
Tandis que les derviches tourneurs attirent par leur danse la force verticale et centripète de l’énergie spirituelle, le streetartiste se meut horizontalement, et déploie son écriture, de gauche à droite, d’un geste à la fois saccadé et souple, jouant de la transparence de la lumière. Et voilà que se dresse peu à peu, en haut de la scène, une série de tableaux calligraffés, tels des linteaux de mosquée dont les sculptures de pierre seraient devenues des panneaux de lumière.
Les lettres arabes ne portent pas le Texte sacré, elles sont le signe d’une réinterprétation de la culture islamique sur le mode des cultures urbaines, elles se déploient jusque sur le manteau noir (symbole de l’enveloppe charnelle) du derviche tourneur, puis, enfin, sur l’ensemble de la scène.
Chants, danse, percussions et calligraffitis se mêlent alors en un cosmos centrifuge, dispersant par un jeu de lumière d’un bleu profond les messages de louange des âmes vers leur Créateur et transforment alors « White Spirit » en véritable performance artistique et esthétique.
Le samâ’ ‒ inscrit depuis 2008 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO ‒ n’est pas en premier lieu un objet artistique, il est avant tout une pratique spirituelle du soufisme. Mouvement giratoire par lequel le danseur est entraîné au fur et à mesure des chants religieux, il consiste à tourner sur soi, la paume de la main droite dirigée vers le haut pour recueillir la grâce de Dieu et la paume de la main gauche tournée vers le bas pour transmettre celle-ci sur Terre.
Mais ce tournoiement, accentué par la longue robe blanche et la haute coiffe que portent les danseurs, est éminemment graphique. De quoi inspirer l’artiste plasticien Shoof (Hosni Hertelli), dont les graffs combinent les pleins et déliés de la calligraphie arabe traditionnelle et la technique du street art avec bombe, pinceau et pochoirs.
Tandis que les derviches tourneurs attirent par leur danse la force verticale et centripète de l’énergie spirituelle, le streetartiste se meut horizontalement, et déploie son écriture, de gauche à droite, d’un geste à la fois saccadé et souple, jouant de la transparence de la lumière. Et voilà que se dresse peu à peu, en haut de la scène, une série de tableaux calligraffés, tels des linteaux de mosquée dont les sculptures de pierre seraient devenues des panneaux de lumière.
Les lettres arabes ne portent pas le Texte sacré, elles sont le signe d’une réinterprétation de la culture islamique sur le mode des cultures urbaines, elles se déploient jusque sur le manteau noir (symbole de l’enveloppe charnelle) du derviche tourneur, puis, enfin, sur l’ensemble de la scène.
Chants, danse, percussions et calligraffitis se mêlent alors en un cosmos centrifuge, dispersant par un jeu de lumière d’un bleu profond les messages de louange des âmes vers leur Créateur et transforment alors « White Spirit » en véritable performance artistique et esthétique.
White Spirit
Une création du street-artiste Shoof, de l'Ensemble Al Nabolsy et des derviches tourneurs de Damas
Du 6 au 15 novembre, au musée du Quai Branly : 37, quai Branly ‒ Paris 7e
En savoir plus : www.quaibranly.fr
Spectacle visionnable sur Arte.TV jusqu'au 7 mai 2016 .
Une création du street-artiste Shoof, de l'Ensemble Al Nabolsy et des derviches tourneurs de Damas
Du 6 au 15 novembre, au musée du Quai Branly : 37, quai Branly ‒ Paris 7e
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