Tu as eu l’indécence d’insulter deux jeunes pauvres garçons, Zyed et Bouna, morts dans des circonstances dramatiques, et de mépriser leurs familles qui traversent une douleur sans nom. Bien que tu sois tombée tout bébé dans la marmite de la haine tragique, et que mes préoccupations devraient être ailleurs, je prends ici deux minutes pour te répondre et tu seras peut-être étonnée de voir qu’au lieu de nouvelles violences urbaines que tu souhaites tant, et dont tu pourrais titrer profit, c’est l’annonce de notre réussite qui viendra violenter ta conscience mortifère.
Tu as hérité de deux maladies en fait : une pensée cancéreuse et des idées séropositives, et c’est avec cela que tu comptes soigner notre pays… En effet, la mort constitue le fil conducteur de toute une philosophie chez toi ; des tortures aux agents d’espions, la tragédie est une affaire de famille. Vous avez besoin de la mort pour vivre. Raison pour laquelle, les mots « humanisme », « progrès », « lumière », « avenir » ne trouveront jamais de place dans votre bouche ; ils vous font trembler, car ce sont des mots qui regardent devant, tandis que votre obsession est le passé.
Ta tante et toi me faites vaguement penser en fait à l’œuvre d’Eugène Ionesco où des humains sont devenus des rhinocéros à force de discours plats, d’idées dangereuses, de bruits lugubres et qui finissent en barrissements. Ionesco disait du rhinocéros qu’il était l’animal le plus étranger à l’humain, le plus fermé à l’entendement de l’homme, ce qu’il ya de plus obtus…
Un jour, j’ai vu ton grand-père se faire applaudir par un tas de gens empâtés d’idées sinistres, un célèbre proverbe m’était alors revenu en tête : « Au royaume des aveugles, le borgne est roi. » À ton tour de baigner dans cet univers obscur d’où ta famille a chassé les Lumières. Quand je t’écoute parler, j’ai du mal à saisir la cohérence du langage tant ton cerveau me semble être une machine dépareillée, où des câbles ont été arrachés et où des boulons ont sauté à force de rouille et d’idées malsaines ; une espèce d’usine à gaz (ton grand-père aurait parlé de « chambre ») où tout est défait et où rien n’est harmonieux.
La première fois que je t’ai vue à la télévision, tu confondais « la méthode Coué » et « la méthode Cauet », je m’étais dit : « La petite blonde est plutôt enfant de la télé qu’enfant de la culture » ; il ne sera donc pas difficile de démolir ta pensée malsaine. Les fascistes qui t’ont précédée tentaient, quant à eux, de trouver dans Nietzsche les raisons de leur barbarie, iras-tu les chercher dans Valeurs actuelles ?
Mais mauvaise nouvelle pour toi et tes semblables ; l’aurore est déjà là, et déjà partout dans nos quartiers, des jeunes se lèvent et se mettent en mouvement. Il en est parmi eux qui lisent beaucoup et qui écrivent à l’encre de leur intelligence les pages de demain, les poèmes de l’espoir, d’autres pour lesquels l’art pictural, la philosophie, le théâtre et le cinéma n’ont plus de secret. La jeunesse de nos quartiers est le futur de la France. Notre jeunesse ira à l’avenir, et les rhinocéros iront au zoo…
Tremblez donc la famille Le Pen et vos cousins par alliance, les Estrosi et tous les autres acteurs du crépuscule : nous sommes à l’aube d’une renaissance !
Tu as hérité de deux maladies en fait : une pensée cancéreuse et des idées séropositives, et c’est avec cela que tu comptes soigner notre pays… En effet, la mort constitue le fil conducteur de toute une philosophie chez toi ; des tortures aux agents d’espions, la tragédie est une affaire de famille. Vous avez besoin de la mort pour vivre. Raison pour laquelle, les mots « humanisme », « progrès », « lumière », « avenir » ne trouveront jamais de place dans votre bouche ; ils vous font trembler, car ce sont des mots qui regardent devant, tandis que votre obsession est le passé.
Ta tante et toi me faites vaguement penser en fait à l’œuvre d’Eugène Ionesco où des humains sont devenus des rhinocéros à force de discours plats, d’idées dangereuses, de bruits lugubres et qui finissent en barrissements. Ionesco disait du rhinocéros qu’il était l’animal le plus étranger à l’humain, le plus fermé à l’entendement de l’homme, ce qu’il ya de plus obtus…
Un jour, j’ai vu ton grand-père se faire applaudir par un tas de gens empâtés d’idées sinistres, un célèbre proverbe m’était alors revenu en tête : « Au royaume des aveugles, le borgne est roi. » À ton tour de baigner dans cet univers obscur d’où ta famille a chassé les Lumières. Quand je t’écoute parler, j’ai du mal à saisir la cohérence du langage tant ton cerveau me semble être une machine dépareillée, où des câbles ont été arrachés et où des boulons ont sauté à force de rouille et d’idées malsaines ; une espèce d’usine à gaz (ton grand-père aurait parlé de « chambre ») où tout est défait et où rien n’est harmonieux.
La première fois que je t’ai vue à la télévision, tu confondais « la méthode Coué » et « la méthode Cauet », je m’étais dit : « La petite blonde est plutôt enfant de la télé qu’enfant de la culture » ; il ne sera donc pas difficile de démolir ta pensée malsaine. Les fascistes qui t’ont précédée tentaient, quant à eux, de trouver dans Nietzsche les raisons de leur barbarie, iras-tu les chercher dans Valeurs actuelles ?
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Quelques mots pour Aïcha, qui a renoncé à vivre à l’âge de 14 ans…
De l’homme à Dieu. Voyage au cœur de la philosophie et de la littérature
La culture doit être au cœur de nos cités
L’esprit de Cordoue pour sauver notre avenir
Dernières nouvelles de notre monde, d'Abderrahim Bouzelmate
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