Ali (à gauche) et Khalid (à droite), accompagnés du groupe, chantent l'hymne national palestinien.
Ils sont 11 enfants accompagnés de deux femmes, l’une étudiante d’environ 25 ans et la seconde, professeur de mathématiques dans une école du camp de Chatila. Ils se sont installés dans le Parc des sports de la Briqueterie à Bagnolet, peu avant que les portes s’ouvrent aux habitants qui s’engouffrent dans le grand stade. Le feu d’artifice commence sous les yeux émerveillés des enfants. Ils viennent cependant d’apprendre les bombardements, ils sont inquiets car ils n’ont pas réussis à joindre toutes les familles. Mais rassurés d’avoir pu parler à la maman de Khalid, qui sera chargée de transmettre le message aux autres familles du camp, les enfants lèvent les yeux au ciel et regardent la danse des lumières du 14 juillet à Bagnolet.
Répartis dans des familles d’accueil vivant sur Bagnolet, ces enfants sont venus en France « pour faire du tourisme et pour prendre l’air. » Explique Ali, 11 ans. Ses parents sont originaires de Mia’ar en Palestine, mais lui est né à Chatila. Le camp malheureusement mondialement connu pour les massacres qui y ont eu lieux. « On est content d’être là, c’est notre récompense parce qu’on a eu de bons résultats à l’école. » Explique Khalid, 10 ans, originaire de Haïfa, mais né à Chatila lui aussi. « On a regardé la finale de la coupe du monde et on aime beaucoup Zinédine Zidane. On aimerait bien le rencontrer » déclarent ils tous deux ensemble. « Moi je veux être chirurgien plus tard » dit fièrement Ali. Khalid pour sa part ne sait pas trop, alors Ali répond d’un ton moqueur « lui il ne veut que se marier ! »
Ils resteront jusqu’au 30 juillet en France si tout se passe bien. L’aéroport de Beyrouth étant fermé, le retour se fera en fonction de l’accessibilité au Liban. Ce week end, ils visiteront Paris, la Tour Eiffel, le Parc Astérix … Et lundi matin, grand départ pour le Château d’Yzeure, une colonie de vacances de la ville de Bagnolet. Là bas, ils rencontreront d’autres enfants et pourront partager une vie à peu près normale. Maine accueille ces deux enfants chez elle : « je suis incapable d’expliquer pourquoi je fais ça. C’est mon devoir c’est tout. Je suis originaire du Sahara occidental, et une parti de mon peuple est réfugié en Algérie, c’est peut être ça. Je vois peut être en eux ma famille et je les aide. »
Répartis dans des familles d’accueil vivant sur Bagnolet, ces enfants sont venus en France « pour faire du tourisme et pour prendre l’air. » Explique Ali, 11 ans. Ses parents sont originaires de Mia’ar en Palestine, mais lui est né à Chatila. Le camp malheureusement mondialement connu pour les massacres qui y ont eu lieux. « On est content d’être là, c’est notre récompense parce qu’on a eu de bons résultats à l’école. » Explique Khalid, 10 ans, originaire de Haïfa, mais né à Chatila lui aussi. « On a regardé la finale de la coupe du monde et on aime beaucoup Zinédine Zidane. On aimerait bien le rencontrer » déclarent ils tous deux ensemble. « Moi je veux être chirurgien plus tard » dit fièrement Ali. Khalid pour sa part ne sait pas trop, alors Ali répond d’un ton moqueur « lui il ne veut que se marier ! »
Ils resteront jusqu’au 30 juillet en France si tout se passe bien. L’aéroport de Beyrouth étant fermé, le retour se fera en fonction de l’accessibilité au Liban. Ce week end, ils visiteront Paris, la Tour Eiffel, le Parc Astérix … Et lundi matin, grand départ pour le Château d’Yzeure, une colonie de vacances de la ville de Bagnolet. Là bas, ils rencontreront d’autres enfants et pourront partager une vie à peu près normale. Maine accueille ces deux enfants chez elle : « je suis incapable d’expliquer pourquoi je fais ça. C’est mon devoir c’est tout. Je suis originaire du Sahara occidental, et une parti de mon peuple est réfugié en Algérie, c’est peut être ça. Je vois peut être en eux ma famille et je les aide. »
Symbole politique
Le groupe au stade, en attendant le feu d'artifice
Ces enfants ont pu venir grâce au jumelage de la vile de Bagnolet avec le camp de réfugiés de Chatila, au Liban. Marc Everbecq, le maire de la ville déclare que le fait de les inviter pour le 14 juillet « c’est une façon de manifester l’importance de la chose. Ce sont les valeurs de la république, c’est la liberté l’égalité, la fraternité. (…) Ces valeurs la sont valables pour d’autres dans le monde. C’est un grand engagement de la part des habitants de Bagnolet d’accueillir ces enfants. On est fière de ça, c’est aussi une façon de montrer qu’on ne se cache pas quand on parle de la Palestine, ce n’est pas un sujet parmi d’autres, ça n’a rien à voir avec un engagement à caractère humanitaire. » Insiste-t-il. « Ça rends notre engagement pour la Palestine politique. » Comme beaucoup le souligne, la cause palestinienne renvoi, en France, à d’autres questions « On ne cesse de stigmatiser les jeunes, les gens issus de l’immigration. La cause palestinienne est aussi une des façon de politiser l’ensemble de ces questions la (...). Il n’y a pas de ressemblance entre les problèmes de la Palestine et les problèmes en France, mais malgré tout, les contenus politiques de l‘ensemble de ces questions se ressemblent pas mal et du coup ça résonne. (...) Oui se sera une question qui sera bien plus forte qu’on ne le pense dans les prochains rendez vous politiques. »