Nord du pays contrôlé par les islamistes, armée affaiblie, coup d'état : le Mali a plongé dans le noir en 2012.
Tout a démarré en janvier par la rébellion des Touaregs. Rassemblés dans le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), ils demandent l'indépendance de l'Azawad situé dans le nord du Mali. Leur mouvement arrive rapidement à mettre de sérieuses débandades à l'armé malienne.
Les militaires décident alors de faire un coup d'état le 22 mars contre le régime du président Amadou Toumani Touré, accusé de ne pas prendre les bonnes décisions face à la rébellion touarègue. Mais cette chute, organisée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, ne vas pas arranger les choses. En effet, le MNLA gagne du terrain. Aidé par les islamistes, le mouvement s'empare des villes de Gao et Tombouctou, « la cité des 333 saints ».
Au niveau politique, les institutions, qui avaient laissé la place au Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), sont alors rétablies par la junte militaire sous la pression de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Au même moment, le MNLA proclame l'indépendance de l'Azawad. Le pays est à présent coupé en deux.
Difficile de trouver une issue à cette crise car le pouvoir est décrié. Le nouveau président par intérim, Dioncounda Traoré, est ainsi agressé par les pro-putchistes au sein même du palais présidentiel, le 21 mai. Blessé et soigné en France, il ne rentrera au pays qu'à la fin juillet.
Pendant ce temps, les islamistes membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) se sont désolidarisés des rebelles touaregs et ont pris le contrôle total du nord du pays. Au nom de l'islam, ils procèdent alors à des amputations et à des flagellations en public et détruisent les mausolées de Tombouctou, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La communauté internationale, préoccupée par le sort infligé à une population apeurée, souhaite une intervention militaire dans la zone. Deux semaines après la démission forcée du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, le Conseil de sécurité de l'ONU donne son aval le 20 décembre au déploiement, pour un an, d'une force internationale.
La Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), sous conduite africaine, est initiée mais n'est, à ce jour, pas encore effective. L'application de la résolution de l'ONU permettra, selon les autorités maliennes, de reconquérir les régions du nord du pays. Cependant, la reconquête ne sera pas aisée. Le Mali n'est pas prêt de sortir de la tourmente en 2013.
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Le Qatar généreux avec les islamistes du Sahel
Tout a démarré en janvier par la rébellion des Touaregs. Rassemblés dans le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), ils demandent l'indépendance de l'Azawad situé dans le nord du Mali. Leur mouvement arrive rapidement à mettre de sérieuses débandades à l'armé malienne.
Les militaires décident alors de faire un coup d'état le 22 mars contre le régime du président Amadou Toumani Touré, accusé de ne pas prendre les bonnes décisions face à la rébellion touarègue. Mais cette chute, organisée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, ne vas pas arranger les choses. En effet, le MNLA gagne du terrain. Aidé par les islamistes, le mouvement s'empare des villes de Gao et Tombouctou, « la cité des 333 saints ».
Au niveau politique, les institutions, qui avaient laissé la place au Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), sont alors rétablies par la junte militaire sous la pression de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Au même moment, le MNLA proclame l'indépendance de l'Azawad. Le pays est à présent coupé en deux.
Difficile de trouver une issue à cette crise car le pouvoir est décrié. Le nouveau président par intérim, Dioncounda Traoré, est ainsi agressé par les pro-putchistes au sein même du palais présidentiel, le 21 mai. Blessé et soigné en France, il ne rentrera au pays qu'à la fin juillet.
Pendant ce temps, les islamistes membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) se sont désolidarisés des rebelles touaregs et ont pris le contrôle total du nord du pays. Au nom de l'islam, ils procèdent alors à des amputations et à des flagellations en public et détruisent les mausolées de Tombouctou, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La communauté internationale, préoccupée par le sort infligé à une population apeurée, souhaite une intervention militaire dans la zone. Deux semaines après la démission forcée du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, le Conseil de sécurité de l'ONU donne son aval le 20 décembre au déploiement, pour un an, d'une force internationale.
La Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), sous conduite africaine, est initiée mais n'est, à ce jour, pas encore effective. L'application de la résolution de l'ONU permettra, selon les autorités maliennes, de reconquérir les régions du nord du pays. Cependant, la reconquête ne sera pas aisée. Le Mali n'est pas prêt de sortir de la tourmente en 2013.
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