L’Observatoire national contre l’islamophobie a délivré, mercredi 20 janvier, son bilan annuel des actes antimusulmans en France. « Pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2015, il a été enregistré 429 actes antimusulmans, contre 133 pour l’année 2014, soit 222 % d’augmentation », renseigne le rapport de l'instance rattachée au Conseil français du culte musulman (CFCM). Les chiffres correspondent à ceux également annoncés par la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA).
« C'est le chiffre le plus élevé depuis que ces statistiques sont relevées (2012). (...) Les actes et menaces commis lors de ces deux mois représentent ainsi 58 % du total des actes et menaces comptabilisés en 2015 », a informé cette institution mercredi. Au total, les actes et menaces racistes, antisémites et antimusulmans ont enregistré « une hausse globale de 22 % en 2015 par rapport à 2014, avec 2 032 actes et menaces contre 1 662 en 2014 ».
« C'est le chiffre le plus élevé depuis que ces statistiques sont relevées (2012). (...) Les actes et menaces commis lors de ces deux mois représentent ainsi 58 % du total des actes et menaces comptabilisés en 2015 », a informé cette institution mercredi. Au total, les actes et menaces racistes, antisémites et antimusulmans ont enregistré « une hausse globale de 22 % en 2015 par rapport à 2014, avec 2 032 actes et menaces contre 1 662 en 2014 ».
Des passages à l'acte encouragés par les attentats
Parmi les 429 actes recensés, l'Observatoire dénombre essentiellement une explosion des menaces : 325 menaces contre 78 pour l’année 2014, soit 316 % d’augmentation. En ce qui concerne les passages à l’acte, 104 actions sont recensées en 2015 contre 55 en 2014, soit 90 % d’augmentation. Les attentats de janvier puis de novembre ont servi d’accélérateur pour la grimpée des actions islamophobes. « Après une légère accalmie en août et septembre 2015, les actes ont repris leur progression après les attentats dramatiques du 13 novembre 2015 », rapporte l’Observatoire.
L'instance déplore « ce sommet de haine ou de vengeance à l’égard des Français de confession musulmane qui ne sont ni responsables, ni coupables des actes terroristes qui ont endeuillé le pays ». Elle pointe à nouveau la recrudescence de la « cyberhaine » qui se propage via, entre autres, des chaînes de courriels diffusant des « mensonges envers les musulmans et l’islam ».
Son président Abdallah Zekri enjoint les hommes politiques à « ne plus se taire et de s’exprimer sur la question de l’islamophobie », et la presse de « dénoncer cette haine de l’autre qui porte atteinte au "vivre ensemble" ». « Ce phénomène ne peut être analysé ou traité hors du contexte global du racisme, de la discrimination, sous toutes ses formes et de l’antisémitisme, dans leurs expressions ancienne et nouvelle. »
L'instance déplore « ce sommet de haine ou de vengeance à l’égard des Français de confession musulmane qui ne sont ni responsables, ni coupables des actes terroristes qui ont endeuillé le pays ». Elle pointe à nouveau la recrudescence de la « cyberhaine » qui se propage via, entre autres, des chaînes de courriels diffusant des « mensonges envers les musulmans et l’islam ».
Son président Abdallah Zekri enjoint les hommes politiques à « ne plus se taire et de s’exprimer sur la question de l’islamophobie », et la presse de « dénoncer cette haine de l’autre qui porte atteinte au "vivre ensemble" ». « Ce phénomène ne peut être analysé ou traité hors du contexte global du racisme, de la discrimination, sous toutes ses formes et de l’antisémitisme, dans leurs expressions ancienne et nouvelle. »
Après les déclarations du ministre de l'Intérieur évoquant le chiffre de 400 actes antimusulmans, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a réagi mercredi, en affirmant que leurs chiffres rejoignent les tendances affichées par Place Beauvau.
Le CCIF avance cependant d’autres résultats, « 704 actes en 2014, contre 905 en 2015 », soit une hausse de 18,5 % des actes islamophobes. L'association explique cet écart par le fait qu'elle comptabilise « tous les signalements qui lui parviennent, après enquête établie par son pôle juridique, de part sa relation directe qu'il entretient avec les victimes ».
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Le CCIF avance cependant d’autres résultats, « 704 actes en 2014, contre 905 en 2015 », soit une hausse de 18,5 % des actes islamophobes. L'association explique cet écart par le fait qu'elle comptabilise « tous les signalements qui lui parviennent, après enquête établie par son pôle juridique, de part sa relation directe qu'il entretient avec les victimes ».
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