Economie

« 48 heures pour la diversité » : une heure pour convaincre

Rédigé par | Mardi 19 Mai 2009 à 04:42

L’association A compétence égale organise, les 10 et 11 juin prochains, les « 48 heures pour la diversité ». 150 candidats cadres potentiellement discriminés seront amenés à rencontrer des consultants de différents cabinets de recrutement, afin de les préparer et de les conseiller et, ainsi, accroître leurs chances d’obtenir des entretiens et un poste d'encadrement.



Une heure pour arriver à convaincre un éventuel recruteur pour un poste d’encadrement. C’est le temps imparti que donneront les 40 cabinets de recrutement membres d'A compétence égale pour accompagner individuellement 150 candidats cadres les 10 et 11 juin prochains.

L’association, qui existe depuis 2006, organise, dès à présent, les « 48 heures pour la Diversité » en ouvrant ses inscriptions ce mardi 19 mai. Objectif de ces rencontres : aider les personnes se sentant discriminées lors de leurs recherches d’emploi à accroître leurs chances d’obtenir des entretiens et un emploi grâce aux conseils de dizaines de consultants.

Pour cette première édition, A compétence égale sort le grand jeu. Cette initiative se déroulera ainsi sous le haut patronage de Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité et à l’Egalité des chances, qui devrait être présent à cette occasion, un mois après la remise, jeudi dernier, de son rapport pour la promotion de la diversité.

Un « entretien » en trois phases

Pour conseiller les 150 candidats, « les consultants en recrutement appliqueront alors une méthode originale et innovante » , qui se déclinera en trois phases, selon le communiqué de presse de l’association.
Une « phase de découverte », qui consistera, pour chaque candidat, à se présenter « sans remettre son CV et sans répondre à une annonce précise », afin de « mettre en avant librement ses compétences et son potentiel ». S’ensuivra une « phase d’analyse », pendant laquelle les consultants étudieront les points forts mis en avant par les candidats et le contenu de leurs CV. Le tout se conclura par la « phase de conseil », qui permettra de mieux les préparer face à un recruteur.

En aucun cas, il ne s’agira donc d’un job dating. « L’objet de la journée n’est pas de proposer des offres d’emploi. Cependant, chaque consultant sera libre de parler d’un poste à son ou sa candidate, si il ou elle a un poste en ce moment qui correspond à ses aspirations », explique Virginie Allard, déléguée générale d’A compétence égale.

En comptant cette « journée » de 48 heures, ce sera la quatrième fois que « des journées A compétence égale » sont organisés. La première concernait des candidat(e)s des « minorités visibles » ; la deuxième, des candidat(e)s « issu(e)s des quartiers » ; et la troisième, des candidat(e)s seniors, rappelle-t-elle.

Cette fois, il n’y a « pas de "spécificité" dans le motif de discrimination », précise Mme Allard. Quels que soient l'âge, l'origine, la religion ou encore le handicap ou le sexe, tous ceux qui sont potentiellement discriminés peuvent se porter candidats tant qu’ils concourent à des postes de cadres et dans la limite des places disponibles.
Les inscriptions, gratuites, sont désormais ouvertes. Les 150 premiers arrivés seront donc les 150 servis…



Voir le site de A compétence égale


Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur