17 octobre 1961, plus de 20 000 manifestants algériens marchent dans Paris pour protester contre le couvre-feu imposé par le préfet de Paris, Maurice Papon. En pleine guerre d'Algérie, la manifestation sera violemment réprimée. Entre 50 et 200 personnes trouveront la mort selon les historiens et 12 000 manifestants seront arrêtés par la police. 50 ans après, des voix s'élèvent pour demander à l'État français de reconnaître sa responsabilité dans ces violences.
Le maire de Nanterre, Patrick Jarry veut « reconnaître (...) que, ce soir-là, l'État français a eu un comportement inacceptable », alors que plusieurs maires de la région parisienne se sont associés à cette demande. Le sénateur David Assouline (PS) devrait d'ailleurs présenter, ce lundi 17 octobre au Sénat, une demande de reconnaissance de l'évènement. Une initiative encouragée par une pétition signée par l'écrivain Stéphane Hessel ou encore Michel Rocard.
Plusieurs villes de la banlieue ouest de Paris, d'où étaient partis les manifestants de 1961, organise une marche souvenir à la mémoire de cette journée tragique. Initialement prévu sur le pont de Neuilly, le rendez-vous est fixé à 17h30 sur l'esplanade de La Défense, après le refus du maire de Neuilly de célébrer un événement qui ne figure pas au « calendrier officiel des Commémorations patriotiques »
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Massacres du 17 octobre 1961 : « Les politiques savaient ce qui était en train de se passer »
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