Anass Patel souhaite rendre accessible la finance islamique en France grâce à 570 easi.
L’oiseau fait son nid doucement mais surement. Jusque là, un seul prêt immobilier compatible avec les principes islamiques a été réalisé en mai dernier avec une grande banque française en partenariat avec AIDIMM (Association d'innovation pour le développement économique et immobilier).
Cependant, le bénéficiaire du prêt, nanti, était un des plus gros clients de la banque et n’avait rien du client lambda. L’expérience reste maigre mais Anass Patel, ancien directeur d’AIDIMM, ne compte pas en rester là et veut rendre ce type d’opération courante tout comme les opérations d’épargne et de financements des petites et moyennes entreprises (PME) grâce à 570 easi, dont il est désormais à la tête depuis sa création en janvier.
Cependant, le bénéficiaire du prêt, nanti, était un des plus gros clients de la banque et n’avait rien du client lambda. L’expérience reste maigre mais Anass Patel, ancien directeur d’AIDIMM, ne compte pas en rester là et veut rendre ce type d’opération courante tout comme les opérations d’épargne et de financements des petites et moyennes entreprises (PME) grâce à 570 easi, dont il est désormais à la tête depuis sa création en janvier.
Le financement immobilier halal, une pépite d’or
Selon une étude IFOP parue en 2008, il y aurait en France entre 590 000 et un million de clients potentiels intéressés par des produits de financement charia-compatible. Les marchés du financement immobilier et de l’épargne halal seraient quant à eux estimés à plus de 7 milliards d’euros chacun.
Fort de ces chiffres, AIDIMM et le groupe 570 incitent fortement les banques françaises à pénétrer le marché. Mais qui doit faire le premier pas ? Frileux à l’idée de commercialiser elles-mêmes des produits islamiques par peur des réactions des clients « conventionnels », les responsables des institutions bancaires peinent à être convaincus de se lancer.
Fort de ces chiffres, AIDIMM et le groupe 570 incitent fortement les banques françaises à pénétrer le marché. Mais qui doit faire le premier pas ? Frileux à l’idée de commercialiser elles-mêmes des produits islamiques par peur des réactions des clients « conventionnels », les responsables des institutions bancaires peinent à être convaincus de se lancer.
570, une marque blanche pour les banques
Pour leur éviter tout tracas et leur permettre d’investir le marché au fil de l’eau, le groupe 570 se présente comme une solution. « Il faut que des entrepreneurs privés prennent les devants car ce n’est pas les banques qui vont se lancer. Elles ne veulent pas prendre un risque pour leur image. Pour nous, cela n’est pas un problème car nous sommes musulmans et nous sommes à la tête d’une entreprise privée. On en peut pas nous attaquer sur le terrain de la laïcité », indique à Saphirnews M. Patel.
La commercialisation des produits se fera donc en passant par le groupe 570, destiné à accompagner les banques et gérer le fronting avec les clients à leur place et ainsi leur éviter de gérer les problèmes qui découleraient de décisions tendant à banaliser les produits sharia-compliant. « Les banques n’auront pas besoin d’afficher ces produits. Comme des courtiers, 570 easi sera son intermédiaire et son interlocuteur. Nous monterons les dossiers de financements avec les clients qu’on proposera ensuite aux banques », ajoute M. Patel. Une solution temporaire toute trouvée en attendant que les banques daignent considérer les musulmans comme des clients à part entière.
La commercialisation des produits se fera donc en passant par le groupe 570, destiné à accompagner les banques et gérer le fronting avec les clients à leur place et ainsi leur éviter de gérer les problèmes qui découleraient de décisions tendant à banaliser les produits sharia-compliant. « Les banques n’auront pas besoin d’afficher ces produits. Comme des courtiers, 570 easi sera son intermédiaire et son interlocuteur. Nous monterons les dossiers de financements avec les clients qu’on proposera ensuite aux banques », ajoute M. Patel. Une solution temporaire toute trouvée en attendant que les banques daignent considérer les musulmans comme des clients à part entière.
Responsabiliser les banques
Toutefois, quelques clarifications fiscales sont nécessaires pour lancer ce projet. Dès lors qu’une banque accordera un crédit immobilier ou un produit d’épargne respectant les principes de l’islam, « elle sera copropriétaire du bien ou des services que souhaitent acquérir les clients jusqu’à temps que le crédit soit entièrement payé (copropriété dégressive, ndlr). Les parts se revendent petit à petit. Seulement, à l’heure actuelle, appliquer un système pareil implique que les banques doivent payer des taxes sur ces biens », ce qui a de quoi les refroidir indique M. Patel.
La suppression des taxes est ainsi amplement souhaitée. Mais un tel système demande aussi de la part des banques d’être plus responsables car elles sont engagées dans le financement. « Elles ont besoin de changer leur façon d’aborder le crédit », ajoute-il.
Le directeur du groupe 570 se plaît à comparer le devenir de la finance islamique à celui du halal. « Il y a dix ans, le halal était aux mains de petits entrepreneurs musulmans. Aujourd’hui, tous les acteurs de la filière agro-alimentaire sont intégrés, y compris la grande distribution. La banalisation de ces produits est en cours, ce qui prouve qu’un marché auparavant étroit peut se développer et que tous peuvent l’intégrer. On est dans le même cas de figure pour la finance islamique. On est dans les prémices mais il y a un réel potentiel », conclut M. Patel. La réussite est à portée de ceux qui saisissent les opportunités.
La suppression des taxes est ainsi amplement souhaitée. Mais un tel système demande aussi de la part des banques d’être plus responsables car elles sont engagées dans le financement. « Elles ont besoin de changer leur façon d’aborder le crédit », ajoute-il.
Le directeur du groupe 570 se plaît à comparer le devenir de la finance islamique à celui du halal. « Il y a dix ans, le halal était aux mains de petits entrepreneurs musulmans. Aujourd’hui, tous les acteurs de la filière agro-alimentaire sont intégrés, y compris la grande distribution. La banalisation de ces produits est en cours, ce qui prouve qu’un marché auparavant étroit peut se développer et que tous peuvent l’intégrer. On est dans le même cas de figure pour la finance islamique. On est dans les prémices mais il y a un réel potentiel », conclut M. Patel. La réussite est à portée de ceux qui saisissent les opportunités.
[Site officiel de 570 easi]urlblank:http://www.570easi.com/
[Site officiel de AIDIMM]urlblank:http://www.aidimm.com/
Lire aussi :
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[Immobilier : le prêt à taux zéro renforcé devrait faire la joie des musulmans]urlblank:http://www.saphirnews.com/Immobilier-le-pret-a-taux-zero-renforce-devrait-faire-la-joie-des-musulmans_a11864.html
[La finance islamique se conforme au droit français]urlblank:http://www.saphirnews.com/La-finance-islamique-se-conforme-au-droit-francais_a11768.html
[Anass Patel : « Les consommateurs musulmans doivent exprimer leurs besoins en finance islamique »]urlblank:http://www.saphirnews.com/Anass-Patel-Les-consommateurs-musulmans-doivent-exprimer-leurs-besoins-en-finance-islamique_a11696.html
[Un Livre blanc pour booster la finance islamique en France]urlblank:http://www.saphirnews.com/Un-Livre-blanc-pour-booster-la-finance-islamique-en-France_a11690.html
[Site officiel de AIDIMM]urlblank:http://www.aidimm.com/
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