Une union homosexuelle entre deux femmes, l’une comorienne et l’autre réunionnaise, a été célébrée le 25 mai à la mairie de Mamoudzou, à Mayotte. Cette histoire a suscité une grande controverse aux Comores mais a aussi agité l’île française voisine, anciennement comorienne, poussant le Grand Cadi de Mayotte à prendre la parole.
Ce dernier s’est exprimé par voie de communiqué, lundi 3 juin, pour rappeler la position de la religion musulmane sur la question du mariage entre homosexuels. « L’islam n’autorise pas l’union et la célébration du mariage entre deux femmes ou deux hommes. Un tel acte relève d’une pratique en dehors de notre religion », a indiqué Mahamoudou Hamada Saanda.
« Le droit local mahorais, au demeurant protégé par l’article 75 de la Constitution française au même titre que les droits locaux des outre-mer, ou de l’Alsace Moselle, n’autorise que le mariage entre un homme et un femme », a-t-il également affirmé. Or le mariage homosexuel est autorisé en France, en métropole comme dans les territoires ultra-marins, depuis 2013. Le mariage du 25 mai n’est d’ailleurs pas le premier du genre à avoir été célébré à Mayotte. Mais ces unions sont civiles et non religieuses.
Ce dernier s’est exprimé par voie de communiqué, lundi 3 juin, pour rappeler la position de la religion musulmane sur la question du mariage entre homosexuels. « L’islam n’autorise pas l’union et la célébration du mariage entre deux femmes ou deux hommes. Un tel acte relève d’une pratique en dehors de notre religion », a indiqué Mahamoudou Hamada Saanda.
« Le droit local mahorais, au demeurant protégé par l’article 75 de la Constitution française au même titre que les droits locaux des outre-mer, ou de l’Alsace Moselle, n’autorise que le mariage entre un homme et un femme », a-t-il également affirmé. Or le mariage homosexuel est autorisé en France, en métropole comme dans les territoires ultra-marins, depuis 2013. Le mariage du 25 mai n’est d’ailleurs pas le premier du genre à avoir été célébré à Mayotte. Mais ces unions sont civiles et non religieuses.
Le Conseil départemental réagit
« Le pluralisme grandissant des cultures au niveau local conduit naturellement à l’expression de différentes opinions y compris religieuses sur le territoire », ce qui est « une richesse », a-t-il déclaré, tout en alertant contre « un déracinement de la société mahoraise ».
La prise de position du Grand Cadi a poussé le président du Conseil départemental, Ben Issa Ousseni, à faire, mercredi 5 juin, une mise au point. Regrettant l’usage non autorisé de l’en-tête du département dans le communiqué du dignitaire religieux, il s’est engagé à « repréciser rapidement l’activité des Cadis à Mayotte afin d’inscrire ces derniers dans une démarche purement spirituelle et sociale, sans engager l’autorité de la collectivité ».
« C’est le sens des travaux diligentés en ce moment, par l’Exécutif, en vue de rendre plus lisible l’activité des Cadis, au regard de ce que ceux-ci doivent représenter, en leur qualité d’autorité religieuse sur le territoire. C’est pourquoi, il en appelle au respect des règles administratives et invite le Grand Cadi au dialogue, préalablement à une prise de décision de nature à porter préjudice à l’institution départementale », a signifié Ben Issa Ousseni, qui a surtout tenu à rappeler au préalable « l’attachement de la collectivité qu’il préside, aux principes et aux lois de la République au sein de laquelle, Mayotte s’inscrit ».
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La prise de position du Grand Cadi a poussé le président du Conseil départemental, Ben Issa Ousseni, à faire, mercredi 5 juin, une mise au point. Regrettant l’usage non autorisé de l’en-tête du département dans le communiqué du dignitaire religieux, il s’est engagé à « repréciser rapidement l’activité des Cadis à Mayotte afin d’inscrire ces derniers dans une démarche purement spirituelle et sociale, sans engager l’autorité de la collectivité ».
« C’est le sens des travaux diligentés en ce moment, par l’Exécutif, en vue de rendre plus lisible l’activité des Cadis, au regard de ce que ceux-ci doivent représenter, en leur qualité d’autorité religieuse sur le territoire. C’est pourquoi, il en appelle au respect des règles administratives et invite le Grand Cadi au dialogue, préalablement à une prise de décision de nature à porter préjudice à l’institution départementale », a signifié Ben Issa Ousseni, qui a surtout tenu à rappeler au préalable « l’attachement de la collectivité qu’il préside, aux principes et aux lois de la République au sein de laquelle, Mayotte s’inscrit ».
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