La conférence interreligieuse pour la paix et la solidarité s'est tenue mardi 17 septembre à Paris. De g. à dr. : le président de la Fédération protestante de France (FPF), l'archevêque de Lille Mgr Defois, le grand mufti du Liban Abdellatif Deriane, le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale Mohammed Ben Abdul Karim Al-Issa, le Grand rabbin de France Haïm Korsia, le président de la Fondation de l'islam de France Ghaleb Bencheikh, et Mgr Emmanuel Adamakis, président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF).
Le prestigieux Palais Brongniart a accueilli, mardi 17 septembre, la conférence « pour la paix et la solidarité ». Voulue par ses organisateurs, la Fondation de l'islam de France (FIF) et la Ligue islamique mondiale (LIM), comme un moment « historique », elle a rassemblé les représentants des cultes abrahamiques de France, à l'exception notable du Conseil français du culte musulman (CFCM). Ils ont ensemble brandi la nécessité d’œuvrer dans la coopération interreligieuse qu'ils défendent comme un vecteur de paix entre les peuples.
L’initiative, qui a pu se tenir « en dépit de toute l'agitation qu'il a pu susciter » selon les mots de du président de la FIF Ghaleb Bencheikh (voir encadré plus bas), a été inaugurée par une minute de « méditation profonde » - autrement dit de silence - pour « convoquer la paix » face au terrorisme qui tue sans distinction comme l'ont malheureusement montré, « tour à tour » cette année 2019, les attentats perpétrés à Pittsburgh (Etats-Unis), à Christchurch (Nouvelle-Zélande) et à Colombo (Sri Lanka), respectivement contre une synagogue, des mosquées et des églises.
Lire aussi : Un plan d’action pour la protection des sites religieux lancé par l'ONU
L’initiative, qui a pu se tenir « en dépit de toute l'agitation qu'il a pu susciter » selon les mots de du président de la FIF Ghaleb Bencheikh (voir encadré plus bas), a été inaugurée par une minute de « méditation profonde » - autrement dit de silence - pour « convoquer la paix » face au terrorisme qui tue sans distinction comme l'ont malheureusement montré, « tour à tour » cette année 2019, les attentats perpétrés à Pittsburgh (Etats-Unis), à Christchurch (Nouvelle-Zélande) et à Colombo (Sri Lanka), respectivement contre une synagogue, des mosquées et des églises.
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« Il n'y (a) pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre »
Toutefois, plus que d'autres, « la composante islamique de la nation française est tancée, sommée, de condamner le terrorisme abject », constate Ghaleb Bencheikh, concédant une « fatigue » des musulmans face aux injonctions répétées. C'est de nouveau « avec force » que « nous (musulmans) condamnons les dérives meurtrières qui s'abattent au nom de la tradition religieuse islamique. Nous nous sommes égosillées à le faire savoir mais, à partir d'aujourd'hui, il n'y aura pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. »
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Cette solidarité entre les membres des religions abrahamiques n’est « pas pour se serrer frileusement les coudes contre les autres mais pour témoigner des valeurs d'hospitalité, d’accueil, de générosité et d’ouverture (…) envers les Hommes quels qu’ils soient », précise-t-il, saisissant aussi l'occasion de la conférence, « en présence des hiérarques musulmans mais pas uniquement, pour réaffirmer une bonne fois pour toute la liberté de conscience, la liberté religieuse, l'égalité hommes-femmes, la désintrication de la politique d’avec la religion, le respect de l’intégrité physique et moral de tout être humain, (…) le respect des lois fondamentales et des normes culturelles »..
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Cette solidarité entre les membres des religions abrahamiques n’est « pas pour se serrer frileusement les coudes contre les autres mais pour témoigner des valeurs d'hospitalité, d’accueil, de générosité et d’ouverture (…) envers les Hommes quels qu’ils soient », précise-t-il, saisissant aussi l'occasion de la conférence, « en présence des hiérarques musulmans mais pas uniquement, pour réaffirmer une bonne fois pour toute la liberté de conscience, la liberté religieuse, l'égalité hommes-femmes, la désintrication de la politique d’avec la religion, le respect de l’intégrité physique et moral de tout être humain, (…) le respect des lois fondamentales et des normes culturelles »..
La LIM prône « une vision nouvelle pour faire face au fanatisme »
Parmi ces hiérarques figure au premier chef le secrétaire général de la LIM, Mohammed Ben Abdul Karim Al-Issa, qui cherche depuis Paris à convaincre le monde du changement de cap entamé ces toutes dernières années par son organisation, pointée du doigt pour sa longue contribution dans la propagation du wahhabisme dans le monde. Il « se rend compte des méfaits de l'extrémisme, du salafisme, de la doctrine wahhabite », défend Ghaleb Bencheikh. « Il veut le faire savoir. Nous serions fous, je serais irresponsable si je ne prends pas cela au mot et que nous ne l'accompagnons pas dans cette évolution. »
Mohammed Ben Abdul Karim Al-Issa affirme ainsi que la LIM, « dans sa vision nouvelle » visant à « faire face au fanatisme et au terrorisme », « jette les ponts d’une coopération entre les religions », en faisant particulièrement référence à la charte de La Mecque. A son initiative, ce document, qui prêche sur le papier pour la coexistence pacifique entre les religions et les peuples, a été signé en mai par 1 200 érudits musulmans. « Notre participation à cette conférence est porteuse de sens pour le renforcement de la coopération et du dialogue entre les religions abrahamiques », plaide-t-il.
« Les musulmans d'Europe doivent respecter les lois, les constitutions, les cultures des pays où ils vivent », déclare encore le dirigeant de la LIM. En ce sens, ils ne doivent « pas accepter les fatwas et les idées importées de l'étranger. Chaque pays a ses particularités qui exigent des fatwas particulières ».
« Nous refusons totalement toute immixtion dans les affaires intérieures de tout pays, y compris dans les affaires religieuses », poursuit-il, dénonçant au passage « l'islam politique ». « Nous soutenons totalement le discours du président français Emmanuel Macron » prononcé en avril sur l’islam politique, qui « représente une menace pour la société (…) et appelle à l'isolement et à la confrontation au nom de la religion ».
Mohammed Ben Abdul Karim Al-Issa affirme ainsi que la LIM, « dans sa vision nouvelle » visant à « faire face au fanatisme et au terrorisme », « jette les ponts d’une coopération entre les religions », en faisant particulièrement référence à la charte de La Mecque. A son initiative, ce document, qui prêche sur le papier pour la coexistence pacifique entre les religions et les peuples, a été signé en mai par 1 200 érudits musulmans. « Notre participation à cette conférence est porteuse de sens pour le renforcement de la coopération et du dialogue entre les religions abrahamiques », plaide-t-il.
« Les musulmans d'Europe doivent respecter les lois, les constitutions, les cultures des pays où ils vivent », déclare encore le dirigeant de la LIM. En ce sens, ils ne doivent « pas accepter les fatwas et les idées importées de l'étranger. Chaque pays a ses particularités qui exigent des fatwas particulières ».
« Nous refusons totalement toute immixtion dans les affaires intérieures de tout pays, y compris dans les affaires religieuses », poursuit-il, dénonçant au passage « l'islam politique ». « Nous soutenons totalement le discours du président français Emmanuel Macron » prononcé en avril sur l’islam politique, qui « représente une menace pour la société (…) et appelle à l'isolement et à la confrontation au nom de la religion ».
Une invitation à « rouvrir la porte de l'ijtihad »
« Oui, c'est un moment historique », affirme le Grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui a fait ainsi fi des critiques entourant sa présence à la conférence. Il a remercié Ghaleb Bencheikh qu’il a décrit comme « la lumière de l'islam au reflet de ce qu’est la République », tout comme le secrétaire général de la LIM, qui a effectué une visite à la Grande Synagogue de Paris en 2017, « une visite essentielle » qui était une façon « d'affirmer que (les musulmans descendent) de ce que le judaïsme a apporté comme espérance ».
Après l’attentat contre l’Hypercasher en 2015, « Manuel Valls avait dit les mots prophétiques dont nous avions besoin : "La France sans les juifs n’est plus la France". (…) Je veux dire que la France sans les musulmans n'est pas la France », de même qu'elle ne l'est pas sans les catholiques, les protestants ou encore les athées, dit-il.
Haïm Korsia a, par la suite, glissé une invitation aux musulmans à « rouvrir la porte de l'ijtihad, de l'interprétation, de la contextualisation, non pas dans une volonté de transformer le texte (sacré) ou de l’abroger mais de le relire » à l’aune de notre temps.
« Chaque confession doit combattre ses propres démons avant de pouvoir se présenter à l'autre dans un esprit de paix », a fait valoir François Clavairoly, citant le philosophe Paul Ricœur. « Cette autocritique est nécessaire et un événement comme celui d’aujourd’hui (…) doit être le lieu et le moment d’une autocritique de chacune des confessions, islam y compris », poursuit le président de la Fédération protestante de France (FPF). « Entre amis, nous pouvons dire les choses, même celles qui fâchent. »
Après l’attentat contre l’Hypercasher en 2015, « Manuel Valls avait dit les mots prophétiques dont nous avions besoin : "La France sans les juifs n’est plus la France". (…) Je veux dire que la France sans les musulmans n'est pas la France », de même qu'elle ne l'est pas sans les catholiques, les protestants ou encore les athées, dit-il.
Haïm Korsia a, par la suite, glissé une invitation aux musulmans à « rouvrir la porte de l'ijtihad, de l'interprétation, de la contextualisation, non pas dans une volonté de transformer le texte (sacré) ou de l’abroger mais de le relire » à l’aune de notre temps.
« Chaque confession doit combattre ses propres démons avant de pouvoir se présenter à l'autre dans un esprit de paix », a fait valoir François Clavairoly, citant le philosophe Paul Ricœur. « Cette autocritique est nécessaire et un événement comme celui d’aujourd’hui (…) doit être le lieu et le moment d’une autocritique de chacune des confessions, islam y compris », poursuit le président de la Fédération protestante de France (FPF). « Entre amis, nous pouvons dire les choses, même celles qui fâchent. »
Des leaders religieux mis au défi de se rencontrer
« Il ne peut y avoir de solidarité dans un contexte où la liberté est remise en question. Il ne peut y avoir de solidarité sans la reconnaissance de notre égalité. Il ne peut y avoir de solidarité sans le regard fraternel que nous portons sur autrui », note Mgr Emmanuel Adamakis, président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF), qui relève la religion comme « un facteur vital dans le processus de paix », d’où l'importance du dialogue interreligieux.
Pour Mgr Gérard Desfois, l’archevêque de Lille, la conférence prend « le contre-pied de la violence et de la méfiance qui ont souvent affecté les rapports entre les serviteurs de Dieu chargés pourtant de faire écho à sa parole ». « Cette rencontre est un chantier, et un chantier d’avenir » par laquelle « fraternité » et « responsabilité » sont liées, note-t-il. « Face à la violence terroriste et à la peur de l’étranger, face aux ambitions de pouvoir et de domination, nous sommes mis au défi de nous rencontrer pour raviver les aspirations essentielles de notre humanité. »
En accord avec le Coran qui enjoint ses fidèles « au dialogue permanent avec l'autre », « les autorités religieuses de l’islam appellent avec insistance à s’ouvrir aux autres religieux, à dialoguer, car nous espérons que ce dialogue conduira à la paix. C’est pourquoi nous sommes appelés à travailler ensemble, de manière pérenne », affirme, pour sa part, Abdellatif Deriane, grand mufti du Liban, pour qui « se refermer sur soi et ses convictions religieuses ne permet pas d'engager le dialogue avec l'autre, il n'aboutit qu'à des guerres ».
Pour Mgr Gérard Desfois, l’archevêque de Lille, la conférence prend « le contre-pied de la violence et de la méfiance qui ont souvent affecté les rapports entre les serviteurs de Dieu chargés pourtant de faire écho à sa parole ». « Cette rencontre est un chantier, et un chantier d’avenir » par laquelle « fraternité » et « responsabilité » sont liées, note-t-il. « Face à la violence terroriste et à la peur de l’étranger, face aux ambitions de pouvoir et de domination, nous sommes mis au défi de nous rencontrer pour raviver les aspirations essentielles de notre humanité. »
En accord avec le Coran qui enjoint ses fidèles « au dialogue permanent avec l'autre », « les autorités religieuses de l’islam appellent avec insistance à s’ouvrir aux autres religieux, à dialoguer, car nous espérons que ce dialogue conduira à la paix. C’est pourquoi nous sommes appelés à travailler ensemble, de manière pérenne », affirme, pour sa part, Abdellatif Deriane, grand mufti du Liban, pour qui « se refermer sur soi et ses convictions religieuses ne permet pas d'engager le dialogue avec l'autre, il n'aboutit qu'à des guerres ».
Un suivi de l'effectivité des discours promis
A l’issue d’une journée ponctuée par plusieurs tables rondes, un « mémorandum d'entente et d'amitié » a été signé entre le Conseil d’Eglises chrétiennes en France (CECEF) qui rassemble les représentants des cultes catholique, protestant et orthodoxes, le Grand rabbinat de France et, à noter, la Ligue islamique mondiale afin de « contribuer à la paix et à la solidarité entre tous les êtres humains ». Ce partenariat « au service de la promotion de l’harmonie interreligieuse » prévoit que des délégations des trois parties se rendent « conjointement à Auschwitz au premier trimestre 2020 à l’occasion du 75e anniversaire de la libération des camps de la mort nazis ».
Les parties, dans leur lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, sont aussi appelées à « tout faire pour dirimer leurs thèses ». Elles s’engagent aussi « à promouvoir la liberté de conscience et la liberté religieuse ».
Des rencontres périodiques – au moins une fois par an – seront organisées pour suivre l'effectivité des discours à l’épreuve de la réalité, assure-t-on, sous l’œil de « témoins de bonne foi » que sont le rabbin Moshé Lewin, vice-président de la Conférence des rabbins européens, Père Vincent Feroldi, directeur du Service national des relations avec les musulmans (SNRM), et Ghaleb Bencheikh, pour qui les clauses du mémorandum « nous font entrer dans l'Histoire ».
Mise à jour : Après la conférence interreligieuse pour la paix, ce que proclame le mémorandum signé à Paris entre responsables juifs, chrétiens et musulmans - Le document dans son intégralité ici
Des rencontres périodiques – au moins une fois par an – seront organisées pour suivre l'effectivité des discours à l’épreuve de la réalité, assure-t-on, sous l’œil de « témoins de bonne foi » que sont le rabbin Moshé Lewin, vice-président de la Conférence des rabbins européens, Père Vincent Feroldi, directeur du Service national des relations avec les musulmans (SNRM), et Ghaleb Bencheikh, pour qui les clauses du mémorandum « nous font entrer dans l'Histoire ».
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Le cas Raif Badawi soulevé en marge de la conférence
Une vingtaine de personnes militant pour la libération de Raif Badawi – parmi lesquels son épouse Ensaf Haidar ainsi que Zineb El Rhazoui et Mohamed Sifaoui – ont manifesté aux portes du Palais Brongniard contre la tenue de la conférence dont la co-organisation avec la LIM a suscité de vives critiques. En cause, la présence du Saoudien Mohammed Ben Abdul Karim Al-Issa qui fut ministre de la Justice lorsque fut prononcé la sentence contre le blogueur saoudien en 2014.
Militant pour une libéralisation morale de l’Arabie saoudite dont la liberté de conscience, la liberté d’expression et l’égalité entre les hommes et les femmes, l’homme, en prison depuis 2012, a été condamné à 1 000 coups de fouet et 10 années de prison pour « insultes à l’islam ».
« Je suis sensible à la cause de Raif Badawi », a indiqué Ghaleb Bencheikh à la presse en marge de la conférence pendant laquelle ce cas particulier n’a pas été évoqué publiquement. « Nous condamnons résolument, avec force et énergie, les châtiments corporels, l'arbitraire et un droit issu d'une vision archaïque d'inspiration religieuse qui n'est pas de notre temps. Un justiciable, même s'il a commis des erreurs, n'a pas à être bastonné ou fouetté », a signifié l’islamologue, tout en assumant le partenariat engagé par la FIF avec la LIM, qu'il veut encourager au changement.
Quant aux rumeurs selon lesquelles la FIF recevrait des fonds de la LIM, Ghaleb Bencheikh les balaye d'un revers de la main, assurant ne pas recevoir « la moindre dotation » de l'organisation saoudienne malgré les moyens « epsilonesques » de la fondation face aux missions qu'elle s'est fixée.
Une vingtaine de personnes militant pour la libération de Raif Badawi – parmi lesquels son épouse Ensaf Haidar ainsi que Zineb El Rhazoui et Mohamed Sifaoui – ont manifesté aux portes du Palais Brongniard contre la tenue de la conférence dont la co-organisation avec la LIM a suscité de vives critiques. En cause, la présence du Saoudien Mohammed Ben Abdul Karim Al-Issa qui fut ministre de la Justice lorsque fut prononcé la sentence contre le blogueur saoudien en 2014.
Militant pour une libéralisation morale de l’Arabie saoudite dont la liberté de conscience, la liberté d’expression et l’égalité entre les hommes et les femmes, l’homme, en prison depuis 2012, a été condamné à 1 000 coups de fouet et 10 années de prison pour « insultes à l’islam ».
« Je suis sensible à la cause de Raif Badawi », a indiqué Ghaleb Bencheikh à la presse en marge de la conférence pendant laquelle ce cas particulier n’a pas été évoqué publiquement. « Nous condamnons résolument, avec force et énergie, les châtiments corporels, l'arbitraire et un droit issu d'une vision archaïque d'inspiration religieuse qui n'est pas de notre temps. Un justiciable, même s'il a commis des erreurs, n'a pas à être bastonné ou fouetté », a signifié l’islamologue, tout en assumant le partenariat engagé par la FIF avec la LIM, qu'il veut encourager au changement.
Quant aux rumeurs selon lesquelles la FIF recevrait des fonds de la LIM, Ghaleb Bencheikh les balaye d'un revers de la main, assurant ne pas recevoir « la moindre dotation » de l'organisation saoudienne malgré les moyens « epsilonesques » de la fondation face aux missions qu'elle s'est fixée.
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