Finlay McWalter • CC BY-SA 3.0
En Écosse, le Parti national écossais (SNP) traverse une crise. Sa présidente, Nicola Sturgeon, Première ministre depuis 2014, a annoncé le 15 février qu’elle jetait l’éponge en expliquant qu’elle n’avait plus l’énergie nécessaire. Le SNP est actuellement en campagne et élira son nouveau leader le 27 mars prochain. Trois candidats ont été officialisés, dont l’actuel ministre écossais de la Santé, Humza Yousaf, premier musulman membre du gouvernement écossais.
Face à lui, Kate Forbes, la ministre des Finances et membre de l’Eglise libre d’Écosse, est très opposée au mariage gay ainsi qu’à la récente loi facilitant la transition de genre. Une position qui a suscité la polémique dans un parti très ancré à gauche. La troisième candidate est Ash Regan, une ancienne ministre qui a démissionné en 2022 car elle était, elle aussi, opposée au projet de loi controversé sur les transitions de genre.
A un mois de l'élection, l’Association des mosquées écossaises (SAM) a pris position, samedi 25 février, sur la campagne en cours. « Quel que soit le vainqueur, il va peser sur notre futur et aidera notre pays à réaliser une société juste et équitable pour tous », affirme l'organisation, qui rappelle que l’opinion des leaders politiques a énormément de poids sur l’opinion publique et les débats en cours. Or la SAM s’inquiète de la teneur des débats sur les convictions religieuses de certains candidats.
Face à lui, Kate Forbes, la ministre des Finances et membre de l’Eglise libre d’Écosse, est très opposée au mariage gay ainsi qu’à la récente loi facilitant la transition de genre. Une position qui a suscité la polémique dans un parti très ancré à gauche. La troisième candidate est Ash Regan, une ancienne ministre qui a démissionné en 2022 car elle était, elle aussi, opposée au projet de loi controversé sur les transitions de genre.
A un mois de l'élection, l’Association des mosquées écossaises (SAM) a pris position, samedi 25 février, sur la campagne en cours. « Quel que soit le vainqueur, il va peser sur notre futur et aidera notre pays à réaliser une société juste et équitable pour tous », affirme l'organisation, qui rappelle que l’opinion des leaders politiques a énormément de poids sur l’opinion publique et les débats en cours. Or la SAM s’inquiète de la teneur des débats sur les convictions religieuses de certains candidats.
Une défense au droit de porter des convictions religieuses en politique
« Certaines de ces convictions sont également partagées par les musulmans, affirme l'institution. Nous estimons que le mariage est une institution sacrée et un lien qui unit un homme et une femme. Nous mettons la pudeur en avant et pensons que les relations sexuelles doivent être vécue dans le cadre des liens du mariage. Nous croyons que le genre est binaire et irrévocablement lié au sexe d’un individu. Nous croyons aussi que la vie est notre plus précieux bien et qu’elle doit être protégée. Voilà qu’elles sont nos convictions et nous y tenons. »
Sans nommer expressément Kate Forbes, l’Association des mosquées écossaises estime qu'il est « rafraîchissant » d’entendre des responsables politiques présenter leurs valeurs et principes personnels basés sur la religion, « de manière ouverte et transparente ». Elle estime que cela peut aider à construire la confiance avec le grand public qui se sent trop souvent éloigné ou désorienté par la politique.
« Nous avons été très déçus d’entendre que mettre en avant ou exprimer ses convictions religieuses était considéré par certains comme la preuve qu’on n'est pas fait pour devenir un leader. Quel est le message envoyé aux communautés religieuses et aux jeunes croyants ? Est-ce qu’on veut leur dire que leurs convictions créent un plafond de verre au-dessus de leur tête ou bien qu’ils n’appartiennent pas à la société écossaise ? », s'interroge-t-elle.
La SAM, qui ne donne aucun consigne de vote, insiste sur le fait que les controverses qui émaillent la campagne pour le remplacement de Nicola Sturgeon sont en opposition frontale avec les assurances données aux communautés religieuses ces dernières années que « la liberté religieuse sera pleinement soutenue ». Elle espère, en outre, que les préoccupations premières des Écossais comme le coût de la vie, la lutte contre les crimes de haine, l'éducation ou encore la santé figureront au cœur de la campagne des candidats.
Selon un sondage récemment publié, Kate Forbes est la mieux placée avec 28 % de soutien parmi 1 001 Ecossais sondés ayant voté SNP en 2021, pour 20 % qui lui préfèrent Humza Yousaf. Ash Regan plafonne à 7 %. Un bon tiers sont encore indécis, ce qui laisse encore le jeu électoral ouvert.
Sans nommer expressément Kate Forbes, l’Association des mosquées écossaises estime qu'il est « rafraîchissant » d’entendre des responsables politiques présenter leurs valeurs et principes personnels basés sur la religion, « de manière ouverte et transparente ». Elle estime que cela peut aider à construire la confiance avec le grand public qui se sent trop souvent éloigné ou désorienté par la politique.
« Nous avons été très déçus d’entendre que mettre en avant ou exprimer ses convictions religieuses était considéré par certains comme la preuve qu’on n'est pas fait pour devenir un leader. Quel est le message envoyé aux communautés religieuses et aux jeunes croyants ? Est-ce qu’on veut leur dire que leurs convictions créent un plafond de verre au-dessus de leur tête ou bien qu’ils n’appartiennent pas à la société écossaise ? », s'interroge-t-elle.
La SAM, qui ne donne aucun consigne de vote, insiste sur le fait que les controverses qui émaillent la campagne pour le remplacement de Nicola Sturgeon sont en opposition frontale avec les assurances données aux communautés religieuses ces dernières années que « la liberté religieuse sera pleinement soutenue ». Elle espère, en outre, que les préoccupations premières des Écossais comme le coût de la vie, la lutte contre les crimes de haine, l'éducation ou encore la santé figureront au cœur de la campagne des candidats.
Selon un sondage récemment publié, Kate Forbes est la mieux placée avec 28 % de soutien parmi 1 001 Ecossais sondés ayant voté SNP en 2021, pour 20 % qui lui préfèrent Humza Yousaf. Ash Regan plafonne à 7 %. Un bon tiers sont encore indécis, ce qui laisse encore le jeu électoral ouvert.