© Facebook/Collectif des musulmans de Wattignies
Quelque 350 personnes ont manifesté dans le calme devant la mairie de Wattignies, dans le Nord, samedi 11 mars, en fin de matinée. De confession musulmane, elles réclamaient des explications à Alain Pluss, le maire de la ville, après un nouveau refus de permis de construire pour permettre l'édification d'une mosquée. Cette manifestation était organisée par le Collectif des musulmans de Wattignies, une association de soutien à l’association Al Amal - L’espoir qui porte le projet de construction d'un lieu de culte dans la commune.
Alors que le mois du Ramadan va bientôt débuter, les membres du bureau de l'association ont publié un communiqué pour présenter leur point de vue : « Nous, association Al Amal - L’espoir, regrettons vivement la tournure que prennent ces événements. Nous aurions préféré que ce projet soit co-porté, accompagné par les pouvoirs publics, pour soutenir les besoins des citoyens wattignisiens de confession musulmane. De nombreuses collectivités locales en France ont fait ce choix dans l’intérêt commun de leurs administrés et dans le respect de l’ordre républicain. (…) L’association Al-Amal, rappelons-le, existe depuis 2008, a pour seul objet d’animer un lieu de culte, lieu de culture, lieu de vie ouvert à tous ».
Le collectif de soutien a également publié une pétition en ligne pour appuyer sa demande. Dans ce texte signée par un millier de personnes, elle fait le constat que la mosquée utilisée initialement a été fermée à plusieurs reprises et demande aux autorités locales « de prendre en compte notre demande et de nous permettre de pratiquer notre religion en toute liberté » et que « des mesures soient prises pour protéger notre mosquée et notre communauté contre toute forme de discrimination et de haine ».
Alors que le mois du Ramadan va bientôt débuter, les membres du bureau de l'association ont publié un communiqué pour présenter leur point de vue : « Nous, association Al Amal - L’espoir, regrettons vivement la tournure que prennent ces événements. Nous aurions préféré que ce projet soit co-porté, accompagné par les pouvoirs publics, pour soutenir les besoins des citoyens wattignisiens de confession musulmane. De nombreuses collectivités locales en France ont fait ce choix dans l’intérêt commun de leurs administrés et dans le respect de l’ordre républicain. (…) L’association Al-Amal, rappelons-le, existe depuis 2008, a pour seul objet d’animer un lieu de culte, lieu de culture, lieu de vie ouvert à tous ».
Le collectif de soutien a également publié une pétition en ligne pour appuyer sa demande. Dans ce texte signée par un millier de personnes, elle fait le constat que la mosquée utilisée initialement a été fermée à plusieurs reprises et demande aux autorités locales « de prendre en compte notre demande et de nous permettre de pratiquer notre religion en toute liberté » et que « des mesures soient prises pour protéger notre mosquée et notre communauté contre toute forme de discrimination et de haine ».
Quatre refus de permis de construire
« Notre message est simple et non violent : nous voulons disposer d’un lieu de culte sur la commune », affirme un membre du bureau d’Al-Amal à Saphirnews. Et dans l’immédiat, obtenir un lieu pour prier à partir du 22 mars quand commencera le mois du Ramadan. « Pendant une dizaine d’années, les musulmans de Wattignies avaient accès à une salle municipale pour prier mais le préfet a décrété que ce n’était pas légal. Cette année, il a même refusé que des bungalows soient installés sur le parking d’un supermarché local pour la période du Ramadan, comme l’an dernier », déclare-t-il.
La situation est incompréhensible pour la communauté musulmane de Wattignies, qui attend depuis l’automne 2019 d’obtenir un permis de construire afin d’aménager un lieu de culte dans un ancien centre de formation lui appartenant. « Nous en sommes à notre quatrième demande de permis refusée sous différents prétextes, précise le porte-parole de l’association. C’est décourageant pour les centaines de familles qui ont participé au financement. »
Samedi 11 mars, quatre personnes ont été reçues par le maire à l’issue de la manifestation. Elles ont demandé la mise à disposition rapide d’une salle pendant le Ramadan, la possibilité de se réunir le jour de l’Aïd et des avancées concrètes sur le dossier de la mosquée. Le maire a indiqué qu’une réunion extraordinaire du conseil municipal devrait examiner la possibilité de prêter une salle municipale. Mais il renvoie vers la préfecture concernant le refus de permis de construire… tout en assurant être favorable à la demande des citoyens musulmans de sa ville, nous informe l'association.
Al-Amal envisage de déposer un recours devant la justice pour contester le refus de permis de construire. S’estimant injustement traitée, les musulmans de Wattignies ne sont pas prêts de laisser retomber la pression.
La situation est incompréhensible pour la communauté musulmane de Wattignies, qui attend depuis l’automne 2019 d’obtenir un permis de construire afin d’aménager un lieu de culte dans un ancien centre de formation lui appartenant. « Nous en sommes à notre quatrième demande de permis refusée sous différents prétextes, précise le porte-parole de l’association. C’est décourageant pour les centaines de familles qui ont participé au financement. »
Samedi 11 mars, quatre personnes ont été reçues par le maire à l’issue de la manifestation. Elles ont demandé la mise à disposition rapide d’une salle pendant le Ramadan, la possibilité de se réunir le jour de l’Aïd et des avancées concrètes sur le dossier de la mosquée. Le maire a indiqué qu’une réunion extraordinaire du conseil municipal devrait examiner la possibilité de prêter une salle municipale. Mais il renvoie vers la préfecture concernant le refus de permis de construire… tout en assurant être favorable à la demande des citoyens musulmans de sa ville, nous informe l'association.
Al-Amal envisage de déposer un recours devant la justice pour contester le refus de permis de construire. S’estimant injustement traitée, les musulmans de Wattignies ne sont pas prêts de laisser retomber la pression.