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Rédigé par Bouchene Salem | Samedi 20 Mars 2004 à 00:00

Huit jours après les attentats ferroviaires qui ont fait plus de 200 morts à Madrid, les gouvernements européens ont convenu d'intensifier leurs activités antiterroristes et de nommer un «Monsieur Terrorisme» pour coordonner et surveiller leur application. Alors que ces attentats ont déjà provisoirement modifié le déroulement de la campagne électorale en France et l'agenda des membres du gouvernement, le compte à rebours des élections régionales et cantonales des 21 et 28 mars est lancé et dimanche, quelque 42 millions d'électeurs devront décider s'ils prennent ou non le chemin des urnes et à quelle formation politique ils apporteront leurs suffrages Suite aux nombreux affrontements entre albanais et serbes, des renforts de troupes occidentales sont arrivés vendredi au Kosovo pour tenter de rétablir le calme dans la province serbe.



Huit jours après les attentats ferroviaires qui ont fait plus de 200 morts à Madrid, les gouvernements européens ont convenu d'intensifier leurs activités antiterroristes et de nommer un «Monsieur Terrorisme» pour coordonner et surveiller leur application. Alors que ces attentats ont déjà provisoirement modifié le déroulement de la campagne électorale en France et l'agenda des membres du gouvernement, le compte à rebours des élections régionales et cantonales des 21 et 28 mars est lancé et dimanche, quelque 42 millions d'électeurs devront décider s'ils prennent ou non le chemin des urnes et à quelle formation politique ils apporteront leurs suffrages  Suite aux nombreux affrontements entre albanais et serbes, des renforts de troupes occidentales sont arrivés vendredi au Kosovo pour tenter de rétablir le calme dans la province serbe.

 

 

Internationale

 

La violence continue au Kosovo

Des renforts de troupes occidentales sont arrivés vendredi au Kosovo pour tenter de rétablir le calme dans cette province serbe sous tutelle de l'Onu et où les Albanais constituent aujourd'hui plus des 9/10ème de la population, après deux jours de violences anti-serbes, qualifiées par l'Otan de 'nettoyage ethnique'.

'Il s'agit en réalité d'un nettoyage ethnique qui ne doit pas se poursuivre, c'est pour cela que nous sommes venus au Kosovo', a déclaré le commandant de l'Otan pour le sud-est de l'Europe, l'amiral Gregory Johnson, à l'issue d'une rencontre avec l'administrateur de l'Onu au Kosovo Harri Holkeri.

Les violences ont fait au moins 28 morts et plus de 600 blessés, dont 61 soldats de la Force de l'Otan au Kosovo (Kfor), chargée de la sécurité de la province depuis le départ des forces serbes en juin 1999, selon un bilan de victimes revu à la baisse vendredi après-midi par l'Onu.

Vendredi, la tension restait extrême à Kosovska Mitrovica, ville symbole de la difficile coexistence entre Serbes et Albanais, chaque communauté y vivant dans deux quartiers séparés par la rivière Ibar.

Plusieurs explosions ont secoué la ville. La première, survenue peu après 12h30 (11h30 GMT), dans la partie nord, essentiellement peuplée de Serbes, a été provoquée par la Kfor au cours d'une opération dans trois bâtiments habités par des Albanais, d'où des coups de feu avaient été tirés dans la nuit.

C'est également là que des soldats français de la Kfor avaient tué jeudi soir un tireur embusqué, qui faisait feu dans leur direction.

 

 

 

Terrorisme

Huit jours après les attentats ferroviaires qui ont fait plus de 200 morts à Madrid, les gouvernements européens ont convenu d'intensifier leurs activités antiterroristes et de nommer un «Monsieur Terrorisme» pour coordonner et surveiller leur application.
A l'issue d'une journée de discussions, les ministres de l'Intérieur et de la Justice des Quinze ont promis de renforcer Europol, l'organisation de la police européenne, et de nommer un responsable chargé d'évaluer les mesures de prévention prises par les gouvernements européens pour empêcher des attentats tels que celui de Madrid, le 11 mars dernier.

Les membres des gouvernements des Quinze ont cité un certain nombre de mesures souhaitables: la création d'une base de données européenne sur le terrorisme, un système européen de cartes d'identité, une sécurité accrue dans les gares, les aéroports et autres cibles vulnérables. Ces points seront étudiés lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement

européens à Bruxelles, les 25 et 26 mars prochains.

France

 

Elections Régionales

Le compte à rebours des élections régionales et cantonales des 21 et 28 mars est lancé : dimanche, les quelque 42 millions d'électeurs devront décider s'ils prennent ou non le chemin des urnes et à quelle formation politique ils apporteront leurs suffrages.
Pour les régionales, 223 listes - trois se sont retirées et une a été invalidée depuis le dépôt des candidatures - sont en lice, tandis que 12.302 candidats se présentent pour pourvoir les 2.034

 sièges de conseillers généraux renouvelables.

Plutôt atone depuis ses débuts, la campagne a pris un nouveau tour à quelques jours de son terme, entre appels au 'civisme' des électeurs et polémique sur la menace terroriste. Toujours bien loin des enjeux liés aux compétences des conseils régionaux et généraux.
Selon les dernières tendances, la droite et la gauche sont au coude à coude. Le FN conforte son assise, mais ne devrait pas être en position d'arbitre dans les conseils régionaux en raison du nouveau mode de scrutin (prime majoritaire de 25% des sièges à la formation arrivée en tête), et l'extrême gauche pourrait faire mieux qu'en 1998 (4,4%). Mais c'est sur le taux de participation que porte la plus grande interrogation.

 

 

Reprise de la saison des expulsions

Malgré une plus forte  intervention des pouvoirs public ces dernières années afin de à protéger les locataires en situation difficile, les expulsions locatives ont connu une forte augmentation. Près de 70% selon la préfecture de Seine Saint Denis. Après 4 mois de trêve hivernale qui, l’arrivée des beaux jours permet de nouveau le recours aux expulsions dès le 15 mars dans tout le territoire français. Une date qui a été repoussé jusqu'au 29 mars pour cause d'élections. A l’appel d’une quarantaine d’associations, 10.000 personnes ont manifesté samedi pour dénoncer la politique sociale du gouvernement.