Des milliers de personnes sont descendus dans les rues, samedi 16 avril, à travers la France pour manifester contre l'extrême droite. Mais les slogans anti-Macron étaient aussi bien nombreux, ici dans la manifestation parisienne. © Lionel Lemonier / Saphirnews.com
A Paris, deux manifestations partaient de la place de la Nation samedi 16 avril. Organisée par la Marche des solidarités et soutenue par une cinquantaine d’associations, syndicats et partis politiques, la première appelait à combattre l’extrême droite et Marine Le Pen. Elle a rassemblé entre 9 200 (source policière) et 40 000 personnes (organisateurs) qui ont arpenté les boulevards pour rejoindre la place de la République.
La seconde, séparée de la première par une bonne vingtaine de véhicules de police et des dizaines de CRS armés et casqués, a suivi le même itinéraire à quelques centaines de mètres d’intervalle. Ce cortège a rassemblé une centaine de personnes qui se présentaient comme des « gilets jaunes ». Cherchant à compenser leur petit nombre par des slogans agressifs, elles hurlaient des dénonciations sur la répression envers les non-vaccinés contre la Covid. Nombre d’entre eux expliquait qu’avec Emmanuel Macron, l’extrême droite était déjà au pouvoir…
Cette rage envers le président de la République était également présente dans le cortège « Carrément anti Le Pen ». Doublée d’un sentiment de sidération à la perspective de devoir voter pour l’actuel locataire de l’Elysée, afin d’éviter qu’une représentante de l’extrême droite ne parvienne au pouvoir. Habillé tout de noir, crâne rasé, piercings et tatoos dépassant du col de la chemine, Rémy est le militant « antifa » type. « Je ne sais pas ce que je vais faire dimanche 24 avril, avoue-t-il. J’hésite. Le Pen est dangereuse mais voter Macron, ça fait mal. »
La seconde, séparée de la première par une bonne vingtaine de véhicules de police et des dizaines de CRS armés et casqués, a suivi le même itinéraire à quelques centaines de mètres d’intervalle. Ce cortège a rassemblé une centaine de personnes qui se présentaient comme des « gilets jaunes ». Cherchant à compenser leur petit nombre par des slogans agressifs, elles hurlaient des dénonciations sur la répression envers les non-vaccinés contre la Covid. Nombre d’entre eux expliquait qu’avec Emmanuel Macron, l’extrême droite était déjà au pouvoir…
Cette rage envers le président de la République était également présente dans le cortège « Carrément anti Le Pen ». Doublée d’un sentiment de sidération à la perspective de devoir voter pour l’actuel locataire de l’Elysée, afin d’éviter qu’une représentante de l’extrême droite ne parvienne au pouvoir. Habillé tout de noir, crâne rasé, piercings et tatoos dépassant du col de la chemine, Rémy est le militant « antifa » type. « Je ne sais pas ce que je vais faire dimanche 24 avril, avoue-t-il. J’hésite. Le Pen est dangereuse mais voter Macron, ça fait mal. »
« Nous sommes tous antifascistes »
A l’avant du cortège, une foule de jeunes gens reprennent des slogans anti-Le-Pen. Deux copines, l’une voilée, l’autre non. « Je ne vote pas car je ne suis pas française, mais si je pouvais voter, ça aurait été Macron avec la grimace », indique la première. Son amie approuve d’un hochement de tête, précisant qu’elle ira voter.
A deux pas de là, une « gilet jaune » d'un certain âge tente bruyamment de convaincre la foule qu’il ne faut pas voter Macron en rappelant « les mains arrachés par les tirs de LBD, les yeux crevés et les arrestations massives ». « Nous sommes du côté du peuple », hurle à ses côtés un jeune homme qui se présente comme une victime des CRS. « Bonnet blanc. Blanc bonnet. Macron Le Pen », indique un placard en carton tenu par une autre personne.
Combien de manifestants iront voter au second tour ? Et pour qui ? « Je ne sais pas. Franchement, ça va être difficile de voter Macron », indique Orphée. « Moi, je voterai Macron. Avec honte », précise Maryse. « Macron, je crois, indique Albert. Je suis insoumis et j’ai des copains qui hésitent beaucoup. Mais on n'a pas le choix. » Louise partage ce point de vue : « Je vais finir par voter Macron. Ça va être difficile mais franchement, j’ai trop peur qu’elle passe… » « Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers » indique un autre bout de carton, non loin de là.
« Siamo tutti antifascisti ! » Les premiers antifascistes étaient Italiens et faisaient face à Mussolini. C’est sans doute la raison pour laquelle nombre de groupes présents samedi reprenaient ce slogan en le ponctuant d’applaudissements : « Nous sommes tous antifascistes. » Selon France Info, l’évolution des sondages pour le deuxième tour semble indiquer qu’Emmanuel Macron devrait l’emporter le 24 avril, malgré la détestation dont il est l’objet. Mais l’équilibre est précaire et les certitudes inexistantes.
A deux pas de là, une « gilet jaune » d'un certain âge tente bruyamment de convaincre la foule qu’il ne faut pas voter Macron en rappelant « les mains arrachés par les tirs de LBD, les yeux crevés et les arrestations massives ». « Nous sommes du côté du peuple », hurle à ses côtés un jeune homme qui se présente comme une victime des CRS. « Bonnet blanc. Blanc bonnet. Macron Le Pen », indique un placard en carton tenu par une autre personne.
Combien de manifestants iront voter au second tour ? Et pour qui ? « Je ne sais pas. Franchement, ça va être difficile de voter Macron », indique Orphée. « Moi, je voterai Macron. Avec honte », précise Maryse. « Macron, je crois, indique Albert. Je suis insoumis et j’ai des copains qui hésitent beaucoup. Mais on n'a pas le choix. » Louise partage ce point de vue : « Je vais finir par voter Macron. Ça va être difficile mais franchement, j’ai trop peur qu’elle passe… » « Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers » indique un autre bout de carton, non loin de là.
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