Hommage
Vendredi matin, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans le calme à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) afin de rendre hommage à la mémoire de Zyed Benna et Bouna Traoré, les deux jeunes électrocutés un an avant, alors qu'ils s'étaient réfugiés dans un transformateur électrique pour échapper à la police.
Les habitants de Clichy, mais également de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) et même de Sartrouville (Yvelines), ont quitté la place de la mairie peu avant 10h pour une marche silencieuse.
Derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire sous forme de tag "Morts pour rien", les membres des familles des deux jeunes décédés avaient pris la tête du cortège qui a traversé les deux quartiers "sensibles" de Clichy, en passant devant le transformateur où s'était déroulé le drame le 27 octobre 2005. Là, les "marcheurs" se sont arrêtés à plusieurs centaines de mètres du bâtiment d'EDF, laissant les familles des deux jeunes victimes aller seules jusqu'aux grilles pour y déposer des fleurs et se recueillir tranquillement.
Plusieurs prières ont alors été dites, en langue arabe et en français, et notamment ces mots: "Que Dieu bénisse ces deux enfants. Que Dieu bénisse cette jeunesse, force vive de la Nation (...) Que Dieu bénisse nos quartiers, quartiers de paix et de respect. Qu'Il nous évite toute nouvelle catastrophe après celle-ci".
Les habitants de Clichy, mais également de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) et même de Sartrouville (Yvelines), ont quitté la place de la mairie peu avant 10h pour une marche silencieuse.
Derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire sous forme de tag "Morts pour rien", les membres des familles des deux jeunes décédés avaient pris la tête du cortège qui a traversé les deux quartiers "sensibles" de Clichy, en passant devant le transformateur où s'était déroulé le drame le 27 octobre 2005. Là, les "marcheurs" se sont arrêtés à plusieurs centaines de mètres du bâtiment d'EDF, laissant les familles des deux jeunes victimes aller seules jusqu'aux grilles pour y déposer des fleurs et se recueillir tranquillement.
Plusieurs prières ont alors été dites, en langue arabe et en français, et notamment ces mots: "Que Dieu bénisse ces deux enfants. Que Dieu bénisse cette jeunesse, force vive de la Nation (...) Que Dieu bénisse nos quartiers, quartiers de paix et de respect. Qu'Il nous évite toute nouvelle catastrophe après celle-ci".
Une stèle à la mémoire de Zyed et Bouna
A l'issue de la marche silencieuse, le maire socialiste de la ville, Claude Dillain, a lancé un appel au calme en direction des jeunes des banlieues, appel relayé par les familles et les amis de Zyed et Bouna.
"Je pense qu'avec la marche de ce matin, il s'est passé quelque chose d'important pour les Clichois, mais aussi pour la banlieue en général. On est passés du regard des médias uniquement à travers la vision des pierres qui sont jetées, et qui appellent des réponses de type policières ou judiciaires, à un regard sur ce que nous sommes vraiment, c'est-à-dire des gens calmes et dignes, qui commémorent un traumatisme", a tenu à souligner M. Dillain lors d'une conférence de presse dans l'après-midi.
A la mi-journée, une stèle à la mémoire de Zyed Benna et Bouna Traoré a été dévoilée par Claude Dillain, en compagnie des familles, à proximité de la mairie.
"Je pense qu'avec la marche de ce matin, il s'est passé quelque chose d'important pour les Clichois, mais aussi pour la banlieue en général. On est passés du regard des médias uniquement à travers la vision des pierres qui sont jetées, et qui appellent des réponses de type policières ou judiciaires, à un regard sur ce que nous sommes vraiment, c'est-à-dire des gens calmes et dignes, qui commémorent un traumatisme", a tenu à souligner M. Dillain lors d'une conférence de presse dans l'après-midi.
A la mi-journée, une stèle à la mémoire de Zyed Benna et Bouna Traoré a été dévoilée par Claude Dillain, en compagnie des familles, à proximité de la mairie.
Appel au calme
Après une minute de silence, les prises de parole, essentiellement pour appeler au calme, se sont succédées.
"L'an dernier, nous avons traversé (Clichy) en slalomant entre les carcasses de voitures brûlées, laissant une image de notre ville que nous ne voulions pas voir", a notamment déclaré le maire de Clichy.
"Une fois de plus, la France et même le monde entier nous regardent mais aussi nous attendent. Alors je lance un appel solennel pour que le calme, la dignité qui règne ici perdure", a-t-il ajouté. "Ayons confiance dans la justice, la République française. Il ne faut pas que Bouna et Zyed soient morts pour rien".
Cet appel a été relayé par les proches de Bouna et Zyed, ainsi que par plusieurs habitants de la commune voisine de Montfermeil. "De grâce, à la mémoire de ces deux frères que vous connaissiez, nous demandons que les jeunes de Montfermeil restent aussi calmes que ceux de Clichy", a dit l'un d'entre eux.
C'est l'association "Au-delà des mots", créée par des jeunes de Clichy juste après la mort des deux adolescents, qui a organisé l'événement. Ils étaient d'ailleurs nombreux à porter les T-shirt blancs distribués par l'association et sur lesquels on pouvait lire en noir les noms de Zyed et Bouna, avec ce commentaire: "Morts pour rien".
"L'an dernier, nous avons traversé (Clichy) en slalomant entre les carcasses de voitures brûlées, laissant une image de notre ville que nous ne voulions pas voir", a notamment déclaré le maire de Clichy.
"Une fois de plus, la France et même le monde entier nous regardent mais aussi nous attendent. Alors je lance un appel solennel pour que le calme, la dignité qui règne ici perdure", a-t-il ajouté. "Ayons confiance dans la justice, la République française. Il ne faut pas que Bouna et Zyed soient morts pour rien".
Cet appel a été relayé par les proches de Bouna et Zyed, ainsi que par plusieurs habitants de la commune voisine de Montfermeil. "De grâce, à la mémoire de ces deux frères que vous connaissiez, nous demandons que les jeunes de Montfermeil restent aussi calmes que ceux de Clichy", a dit l'un d'entre eux.
C'est l'association "Au-delà des mots", créée par des jeunes de Clichy juste après la mort des deux adolescents, qui a organisé l'événement. Ils étaient d'ailleurs nombreux à porter les T-shirt blancs distribués par l'association et sur lesquels on pouvait lire en noir les noms de Zyed et Bouna, avec ce commentaire: "Morts pour rien".