J’ai choisi la France pour les valeurs incarnées dans sa devise : Liberté, Égalité, Fraternité. Beaucoup de femmes quittent l’Iran à leur majorité, à la recherche de ces idéaux. Pourtant, au fil du temps et de mes voyages, j’ai compris que ces idéaux n’étaient nulle part, et j’ai accepté les défauts de mon propre pays. Un long processus au bout duquel je suis retournée en Iran, où j’ai commencé, en 2016, à réaliser des films en autodidacte.
En République islamique d’Iran, pays profondément traditionnel qui a soif de modernité, les contradictions sont flagrantes : même si le témoignage d’une femme compte pour la moitié de celui d’un homme et si les filles héritent de la moitié de l’argent de leurs frères, elles sont pourtant 60% des diplômés des universités. Et si les rôles les plus importants sont encore loin de leurs être accordés, les femmes actives sont de plus en plus nombreuses. Médecins, ingénieures, économistes, scientifiques… elles continuent de créer et d’avancer dans leur domaine, étudiant de plus en plus, et immigrant dans le monde entier, exposant de fait leur existence et leurs points de vue - même si les impasses de la société iranienne, mais aussi mondiale, semblent sans fin.
En République islamique d’Iran, pays profondément traditionnel qui a soif de modernité, les contradictions sont flagrantes : même si le témoignage d’une femme compte pour la moitié de celui d’un homme et si les filles héritent de la moitié de l’argent de leurs frères, elles sont pourtant 60% des diplômés des universités. Et si les rôles les plus importants sont encore loin de leurs être accordés, les femmes actives sont de plus en plus nombreuses. Médecins, ingénieures, économistes, scientifiques… elles continuent de créer et d’avancer dans leur domaine, étudiant de plus en plus, et immigrant dans le monde entier, exposant de fait leur existence et leurs points de vue - même si les impasses de la société iranienne, mais aussi mondiale, semblent sans fin.
Pourquoi un regard machiste néglige la création féminine ?
Alors que le nombre de réalisatrices pendant la période du Shah se comptait sur les doigts d’une main, nous observons aujourd'hui qu’environ 1 400 femmes cinéastes - dans le domaine du cinéma d'animation, documentaire, expérimental et de fiction - sont actives et créent dans le monde entier. Le besoin d'expression, la lutte contre l'oppression et le désir de transmettre des messages sont quelques-unes des principales raisons de cette croissance.
On note d’ailleurs que, dans ces films, la place de la femme change, elle prend la parole et témoigne ou critique son environnement, son pays, sa société… Pourtant, lorsqu’on évoque le cinéma iranien, ce sont les noms de cinéastes masculins tels qu'Abbas Kiarostami et Asghar Farhadi, qui nous viennent à l'esprit. Pourquoi le nom d’une réalisatrice majeure telle que Rakhshan Banietemad nous est plus rarement rappelé ? Pourquoi un regard machiste néglige la création féminine ?
Cette question principale m’a poussée à entreprendre des recherches sur les cinéastes iraniennes, des pionnières aux amatrices, en essayant de faire connaître leurs travaux à travers le monde.
La carte blanche que m’offre le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient est l’occasion de proposer aux spectateurs un large spectre de visions de femmes, à travers des courts métrages d'animation, de fiction, expérimentaux et documentaires.
*****
Ghasideh Golmakani est cinéaste et curatrice iranienne. Née à Téhéran, elle quitte son pays d'origine à 18 ans pour suivre des études culturelles et d'histoire de l'art à Paris. De retour en Iran, elle réalise ses premiers films, des making-of pour de grands réalisateurs iraniens, en autodidacte. Les fictions et les documentaires qu’elle tourne ensuite exposent les tabous et les contradictions de la société iranienne et abordent des thèmes tels que le harcèlement de rue et les violences envers les femmes, comme c’est le cas d’Online Shopping (2017) et de Horn (2018).
Ghasideh Golmakani participe à une table-ronde sur les figures féminines inspirantes dans le cinéma jeudi 5 mars à la librairie Folie d'Encre, à Saint-Denis. Elle sera présente, vendredi 6 mars, au cinéma L'Ecran de Saint-Denis, pour rencontrer le public à l’occasion de sa carte blanche consacrée aux jeunes réalisatrices iraniennes.
Lire aussi : PCMMO 2020 : une 15e édition tournée vers la découverte du cinéma iranien
On note d’ailleurs que, dans ces films, la place de la femme change, elle prend la parole et témoigne ou critique son environnement, son pays, sa société… Pourtant, lorsqu’on évoque le cinéma iranien, ce sont les noms de cinéastes masculins tels qu'Abbas Kiarostami et Asghar Farhadi, qui nous viennent à l'esprit. Pourquoi le nom d’une réalisatrice majeure telle que Rakhshan Banietemad nous est plus rarement rappelé ? Pourquoi un regard machiste néglige la création féminine ?
Cette question principale m’a poussée à entreprendre des recherches sur les cinéastes iraniennes, des pionnières aux amatrices, en essayant de faire connaître leurs travaux à travers le monde.
La carte blanche que m’offre le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient est l’occasion de proposer aux spectateurs un large spectre de visions de femmes, à travers des courts métrages d'animation, de fiction, expérimentaux et documentaires.
*****
Ghasideh Golmakani est cinéaste et curatrice iranienne. Née à Téhéran, elle quitte son pays d'origine à 18 ans pour suivre des études culturelles et d'histoire de l'art à Paris. De retour en Iran, elle réalise ses premiers films, des making-of pour de grands réalisateurs iraniens, en autodidacte. Les fictions et les documentaires qu’elle tourne ensuite exposent les tabous et les contradictions de la société iranienne et abordent des thèmes tels que le harcèlement de rue et les violences envers les femmes, comme c’est le cas d’Online Shopping (2017) et de Horn (2018).
Ghasideh Golmakani participe à une table-ronde sur les figures féminines inspirantes dans le cinéma jeudi 5 mars à la librairie Folie d'Encre, à Saint-Denis. Elle sera présente, vendredi 6 mars, au cinéma L'Ecran de Saint-Denis, pour rencontrer le public à l’occasion de sa carte blanche consacrée aux jeunes réalisatrices iraniennes.
Lire aussi : PCMMO 2020 : une 15e édition tournée vers la découverte du cinéma iranien