Le Conseil des mosquées du Rhône (CMR) est sorti du silence. « Après avoir pris le temps de l'analyse et de la réflexion », l'instance regroupant des mosquées rhodaniennes, présidée par le recteur de la Grande Mosquée de Lyon Kamel Kabtane, s'est exprimée, mercredi 7 septembre, sur l'interdiction controversée des abayas à l'école.
Le gouvernement a déclaré que 298 élèves se seraient présentés en « abayas » lors de la rentrée scolaire et que 67 filles auraient refusé d'enlever la tenue. Un nombre « dérisoire » compte tenu des « 6 millions de collégiens et lycéens » qui ont fait leur rentrée, note le CMR, qui réfute, comme le Conseil français du culte musulman (CFCM) le caractère religieux à l'abaya. Il « ne peut justifier le fait qu'à l'occasion d'un rendez-vous aussi important, l'abaya soit le sujet essentiel de la politique de la rentrée et qu'on accorde à cet habit, qui n'a rien de religieux, autant d'importance dans notre pays ».
Le CMR dénonce « les amalgames » que l'interdiction suscite « sur fond d'atteinte à la laïcité », de même que « les raccourcis faciles et surtout les parallèles dangereux entre le port de l'abaya et la radicalisation ou les actes terroristes ». « Faut-il rappeler que la laïcité est un principe constitutionnel qui garantit la liberté, défend la justice et promeut la fraternité ? Elle ne doit en aucun cas servir de prétexte au rejet », signifie-t-il.
Tout en exprimant « sa confiance dans les institutions de la République », la fédération de mosquées appelle le gouvernement et la classe politique « à faire preuve de retenue et de bon sens dans leurs déclarations, pour éviter de semer le trouble et la division dans la communauté nationale et au sein d'une jeunesse qui s'inquiète de plus en plus, pour son avenir » et les invite « à cesser de pointer du doigt les citoyens de confession musulmane, comme s'ils étaient les responsables de tous les maux dont souffre aujourd'hui notre pays »
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Le gouvernement a déclaré que 298 élèves se seraient présentés en « abayas » lors de la rentrée scolaire et que 67 filles auraient refusé d'enlever la tenue. Un nombre « dérisoire » compte tenu des « 6 millions de collégiens et lycéens » qui ont fait leur rentrée, note le CMR, qui réfute, comme le Conseil français du culte musulman (CFCM) le caractère religieux à l'abaya. Il « ne peut justifier le fait qu'à l'occasion d'un rendez-vous aussi important, l'abaya soit le sujet essentiel de la politique de la rentrée et qu'on accorde à cet habit, qui n'a rien de religieux, autant d'importance dans notre pays ».
Le CMR dénonce « les amalgames » que l'interdiction suscite « sur fond d'atteinte à la laïcité », de même que « les raccourcis faciles et surtout les parallèles dangereux entre le port de l'abaya et la radicalisation ou les actes terroristes ». « Faut-il rappeler que la laïcité est un principe constitutionnel qui garantit la liberté, défend la justice et promeut la fraternité ? Elle ne doit en aucun cas servir de prétexte au rejet », signifie-t-il.
Tout en exprimant « sa confiance dans les institutions de la République », la fédération de mosquées appelle le gouvernement et la classe politique « à faire preuve de retenue et de bon sens dans leurs déclarations, pour éviter de semer le trouble et la division dans la communauté nationale et au sein d'une jeunesse qui s'inquiète de plus en plus, pour son avenir » et les invite « à cesser de pointer du doigt les citoyens de confession musulmane, comme s'ils étaient les responsables de tous les maux dont souffre aujourd'hui notre pays »
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