Abou Moussab al-Zarqaoui
L’homme le plus recherché d’Irak, responsable d’attentats, d’enlèvements et de meurtres, a été tué dans le nord de Baaqouba avec sept de ses compagnons, dont son conseiller religieux, le cheikh Abou Abdul Rahman al-Iraqi. M. Maliki a déclaré que «ce qui c’est passé aujourd’hui est le résultat de la coopération du peuple irakien» qui a facilité l’entente des forces de police et de la Force multinationale dirigée par les Etats-Unis. Le Premier ministre a remercié ces autorités «pour ce qu’elles font pour combattre le terrorisme». Il a prévenu que cet événement est «un message à tous ceux qui choisissent la voie de la violence, pour qu’ils changent de direction, avant qu’il ne soit trop tard». Zalmay Khalilzad, ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad présent aux cotés de M. Maliki lors de l’annonce, a qualifié la nouvelle de «grand jour». Il a ajouté que «Zarqaoui est responsable de la mort de milliers de personnes en Irak et à l’étranger. Sa mort est un pas dans le bonne direction pour l’Irak et pour la lutte globale contre le terrorisme».
Le général américain commandant de la Force multinationale en Irak, George Casey a précisé que «Zarqaoui a été tué au cours d’un raid aérien contre un repaire isolé à 8 km au nord de Baaqouba, mercredi soir à 18H15», «le raid a été conduit après des renseignements obtenus de hauts responsables de son organisation selon lesquels il allait participer à une réunion». Il a ensuite expliqué que «les unités de police sont arrivées les premières sur les lieux, des troupes ont ensuite identifié Zarqaoui grâce à ses empreintes digitales, son visage et ses cicatrices». La ville de Baaqouba est la capitale de la province de Diyala. Elle se situe à 60 km au nord de Bagdad et est régulièrement victime d'attaques contre les forces de sécurité et les civils irakiens.
Le Premier ministre britannique Tony Blair a qualifié de «très bonne nouvelle» cette intervention, qui constitue «un coup contre Al-Qaïda en Irak et partout», selon son porte-parole. Le Premier ministre australien John Howard a trouvé cette nouvelle «formidable» pour le peuple irakien. Le gouvernement japonais espère que ce décès va contribuer à une amélioration de la sécurité en Irak. Quand à l’OTAN, son porte-parole a affirmé depuis Bruxelles qu’al-Zarqaoui «ne sera pas regretté». Donald Rumsfeld, secrétaire américain à la Défense n’avait pas encore réagi à cette information en fin de matinée.
Le général américain commandant de la Force multinationale en Irak, George Casey a précisé que «Zarqaoui a été tué au cours d’un raid aérien contre un repaire isolé à 8 km au nord de Baaqouba, mercredi soir à 18H15», «le raid a été conduit après des renseignements obtenus de hauts responsables de son organisation selon lesquels il allait participer à une réunion». Il a ensuite expliqué que «les unités de police sont arrivées les premières sur les lieux, des troupes ont ensuite identifié Zarqaoui grâce à ses empreintes digitales, son visage et ses cicatrices». La ville de Baaqouba est la capitale de la province de Diyala. Elle se situe à 60 km au nord de Bagdad et est régulièrement victime d'attaques contre les forces de sécurité et les civils irakiens.
Le Premier ministre britannique Tony Blair a qualifié de «très bonne nouvelle» cette intervention, qui constitue «un coup contre Al-Qaïda en Irak et partout», selon son porte-parole. Le Premier ministre australien John Howard a trouvé cette nouvelle «formidable» pour le peuple irakien. Le gouvernement japonais espère que ce décès va contribuer à une amélioration de la sécurité en Irak. Quand à l’OTAN, son porte-parole a affirmé depuis Bruxelles qu’al-Zarqaoui «ne sera pas regretté». Donald Rumsfeld, secrétaire américain à la Défense n’avait pas encore réagi à cette information en fin de matinée.
L’ennemi public numéro un
Abou Moussab al-Zarqaoui est né Ahmed Fadel Nazzal al-Khalayleh en octobre 1966 à Zarka, faubourg des environs d'Amman en Jordanie. Membre de la tribu des Bani Hassan, il devient chef d'un groupuscule autonome appelé Tawhid wal Jihad (Unicité et Guerre Sainte). Après plusieurs séjours en Syrie et en Afghanistan, il gagne l’Irak pour lutter contre l’armée américaine. En octobre 2004, il proclame son allégeance au «commandant des armées de l'islam contre les infidèles, les croisés, les apostats». Oussama ben Laden l'adoube alors «émir d'Al-Qaïda sur le territoire des deux fleuves». Il devient le bras droit de ben Laden en Mésopotamie et unifie les combattants de l’organisation terroriste malgré son implication dans des attentats-suicides contre des mosquées chiites, ce qui pose problème aux cadres d'Al-Qaïda. Il s’impose dès lors comme un des acteurs principaux du conflit et bête noire des Américains. Capturé par la Force multinationale en 2005, il est relâché par des Américains qui ne l’avait pas formellement reconnu. Sa renommé atteint son apogée avec le meurtre filmé de Nicholas Berg, mécanicien américain enlevé à Bagdad en 2004. Il accède alors au titre d’ennemi public numéro un, la prime portée sur sa tête par le Etats-Unis monte jusqu’à 25 millions de dollars (20 millions d’euros) soit autant que pour la capture de ben Laden.
Al-Zarqaoui a revendiqué la majorité des attentats les plus meurtriers de ces trois dernières années en Irak. D’après des messages authentifiés par la CIA, il a exhorté les sunnites à affronter les chiites et à ignorer les appels à la réconciliation. Son dernier message remonte au mois d'avril. Il affirmait sur cassette vidéo alors que tout gouvernement formé en Irak serait le «larbin» des Américains.
Al-Zarqaoui a revendiqué la majorité des attentats les plus meurtriers de ces trois dernières années en Irak. D’après des messages authentifiés par la CIA, il a exhorté les sunnites à affronter les chiites et à ignorer les appels à la réconciliation. Son dernier message remonte au mois d'avril. Il affirmait sur cassette vidéo alors que tout gouvernement formé en Irak serait le «larbin» des Américains.