Dans les bandes dessinés, Tintin, le petit reporter part à l'aventure dans de nombreux pays colonisés, notamment au Congo pour l'album « Tintin au Congo ». A l'intérieur, quelques clichés d'époques et une vision colonialiste des rapports entre population locale et colonisateurs. Des décennies après, un ressortissant congolais, Bienvenu Mbutu Mondondo, a attaqué en justice les éditions Casterman et la SA Moulinsart qui gère les droits des albums Tintin, pour tenter de faire interdire la BD des rayons des libraires. Une démarche soutenue par le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).
Après quatre ans de procédures, la demande a été déboutée par le tribunal de première instance de Bruxelles vendredi 11 février. « La loi belge contre le racisme ne peut s'appliquer que s'il y a une intention discriminatoire » a dit la cour. Ici, c'est le procès d'une époque qui se joue. Car si l’œuvre reflète « le contexte et les informations et clichés de l'époque », le plaignant y voyait une « continuité de racisme, subtile, vis-à-vis d’un individu de race différente. »
L'auteur des Tintin, Hergé, avait lui-même en fait son mea-culpa avant sa mort en 1983 sur cet album « pêché de jeunesse ». « J'étais nourri des préjugés du milieu dans lequel je vivais. C'était en 1930, je ne connaissais de ce pays que ce que les gens en racontaient à l'époque (...). Je les ai dessinés, ces Africains, dans le pur esprit paternaliste qui était celui de l'époque en Belgique. Si j'avais à le refaire, je le referais tout autrement, c'est sûr ».
Les plaignants ont annoncé leur intention de faire appel de la décision dès lundi 13 février.
Lire aussi :
Raciste et xénophobe ? « Tintin au Congo » au tribunal
'Tintin au Congo' aux rayons adultes
Tintin: nouvelles accusations de racisme
Après quatre ans de procédures, la demande a été déboutée par le tribunal de première instance de Bruxelles vendredi 11 février. « La loi belge contre le racisme ne peut s'appliquer que s'il y a une intention discriminatoire » a dit la cour. Ici, c'est le procès d'une époque qui se joue. Car si l’œuvre reflète « le contexte et les informations et clichés de l'époque », le plaignant y voyait une « continuité de racisme, subtile, vis-à-vis d’un individu de race différente. »
L'auteur des Tintin, Hergé, avait lui-même en fait son mea-culpa avant sa mort en 1983 sur cet album « pêché de jeunesse ». « J'étais nourri des préjugés du milieu dans lequel je vivais. C'était en 1930, je ne connaissais de ce pays que ce que les gens en racontaient à l'époque (...). Je les ai dessinés, ces Africains, dans le pur esprit paternaliste qui était celui de l'époque en Belgique. Si j'avais à le refaire, je le referais tout autrement, c'est sûr ».
Les plaignants ont annoncé leur intention de faire appel de la décision dès lundi 13 février.
Lire aussi :
Raciste et xénophobe ? « Tintin au Congo » au tribunal
'Tintin au Congo' aux rayons adultes
Tintin: nouvelles accusations de racisme