Sur le vif
La pilule est dure à avaler pour la famille Traoré et ses soutiens au front contre les violences policières. La justice a prononcé un non-lieu pour les trois gendarmes impliqués dans la mort d'Adama Traoré des suites de son interpellation en juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise, a-t-on appris vendredi 1er septembre.
Ce verdict va dans le sens du le parquet de Paris qui avait requis le non-lieu le 26 juillet dernier. A ses yeux, les conclusions n'ont « pas permis de mettre en évidence les éléments nécessaires afin de caractériser les infractions de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par une personne dépositaire de l'autorité publique et de non-assistance à personne en péril ».
« Aucune trace de violences ayant contribué au décès d'Adama Traoré n'a été notée lors des autopsies et des expertises de synthèses », fait-on savoir dans l'ordonnance de non-lieu consultée par France Info « Les élements de la procédure ne permettent pas d'établir l'usage d'une force non strictement nécessaire ou disproportionnée par rapport à la situation décrite par les gendarmes interpellateurs. »
La réaction de la famille Traoré et de son comité de soutien ne s'est pas faite attendre. « Cette ordonnance de non-lieu qui contient des contradictions, des incohérences et de graves violations du droit déshonore l'institution judiciaire », affirme-t-elle dans un communiqué, en dénonçant des juges qui « se contredisent eux-mêmes dans leur décision et violent la loi pour exonérer les gendarmes ».
« Pour toutes ces raisons, nous allons interjeter appel de cette décision afin que la Cour d'appel puisse appliquer le droit dans cette affaire en renvoyant les gendarmes devant une juridiction de jugement », annonce le comité de soutien.
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La réaction de la famille Traoré et de son comité de soutien ne s'est pas faite attendre. « Cette ordonnance de non-lieu qui contient des contradictions, des incohérences et de graves violations du droit déshonore l'institution judiciaire », affirme-t-elle dans un communiqué, en dénonçant des juges qui « se contredisent eux-mêmes dans leur décision et violent la loi pour exonérer les gendarmes ».
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