Gérald Darmanin se met-il définitivement à dos les musulmans de France en ce second mandat d'Emmanuel Macron ? L'annonce surprise, en plein été, d'un arrêté d'expulsion à l'encontre du prédicateur Hassan Iquioussen, avec le soutien sans réserve du ministre de l'Intérieur, stupéfait de très nombreux cadres associatifs et dirigeants de mosquées à travers la France qui lui témoignent aujourd'hui publiquement leur soutien, à commencer par les mosquées du Nord, région où vit le célèbre conférencier depuis sa naissance en 1964.
Une trentaine ont signé un communiqué vendredi 29 juillet défendent Hassan Iquioussen comme une personne fort d'un engagement de plus de 40 ans qui « ne saurait être considéré autrement qu'un homme de paix et de dialogue ». « Il lui est reproché de tenir des propos discriminatoires et haineux à l'encontre des valeurs de la France. Or, lors de ses différentes et régulières interventions au sein de nos mosquées, Hassan Iquioussen tient toujours des propos en cohérence avec le pacte républicain. Il prône les valeurs nationales de liberté, d'égalité et de fraternité, ainsi que la laïcité. Fidèle à son discours contre les replis identitaires, il milite sans relâche pour promouvoir le dialogue, le respect et le vivre-ensemble », assurent-elles.
Lire aussi : Musulmans de France en défense à Hassan Iquioussen, son président s'exprime
Une trentaine ont signé un communiqué vendredi 29 juillet défendent Hassan Iquioussen comme une personne fort d'un engagement de plus de 40 ans qui « ne saurait être considéré autrement qu'un homme de paix et de dialogue ». « Il lui est reproché de tenir des propos discriminatoires et haineux à l'encontre des valeurs de la France. Or, lors de ses différentes et régulières interventions au sein de nos mosquées, Hassan Iquioussen tient toujours des propos en cohérence avec le pacte républicain. Il prône les valeurs nationales de liberté, d'égalité et de fraternité, ainsi que la laïcité. Fidèle à son discours contre les replis identitaires, il milite sans relâche pour promouvoir le dialogue, le respect et le vivre-ensemble », assurent-elles.
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Les autorités appelées « à plus de considération pour les musulmans Français »
« Au vu des arguments précités, nous, Mosquees du Nord, considérons qu'il y a une erreur manifeste d'appréciation (et) tenons à nous exprimer pour rétablir la vérité », en faveur de Hassan Iquioussen. Il en va de même pour la Ligue Islamique du Nord (LIN), rattachée à l'organisation Musulmans de France (MF).
« Les musulmans de France, comme beaucoup d'autres citoyens, sont choqués en apprenant la décision des autorités d'expulser de France Hassan lquioussen. Il s'agit de l'expulser de son pays natal, le pays de ses enfants et de ses petits-enfants », fait-elle savoir dimanche 31 juillet, estimant que ses coreligionnaires sont « très reconnaissants » à l'égard d'un « fervent opposant à toute forme d'intégrisme et de radicalisme », « qui a éclairé 40 ans durant toute une génération à qui il a apporté compréhension et équilibre entre vivre sa religion et vivre pleinement sa citoyenneté ».
« Nous osons croire que les autorités étaient parfaitement averties de ses interventions qui ne constituaient aucun danger ou trouble à l'ordre public. Nous appelons nos dirigeants au bon sens et au respect des droits de l'Homme qui a fait la fierté de la France », martèle la LIN. Hassan lquioussen « mérite mieux que l'expulsion. Il mérite le respect de sa dignité et non pas d'être humilié au risque que toute une partie des musulmans de France se sentirait dénigrée à travers lui », poursuit l'organisation, qui appelle aujourd'hui « à plus de considération pour les musulmans Français ou résidant en France ».
« Les musulmans de France, comme beaucoup d'autres citoyens, sont choqués en apprenant la décision des autorités d'expulser de France Hassan lquioussen. Il s'agit de l'expulser de son pays natal, le pays de ses enfants et de ses petits-enfants », fait-elle savoir dimanche 31 juillet, estimant que ses coreligionnaires sont « très reconnaissants » à l'égard d'un « fervent opposant à toute forme d'intégrisme et de radicalisme », « qui a éclairé 40 ans durant toute une génération à qui il a apporté compréhension et équilibre entre vivre sa religion et vivre pleinement sa citoyenneté ».
« Nous osons croire que les autorités étaient parfaitement averties de ses interventions qui ne constituaient aucun danger ou trouble à l'ordre public. Nous appelons nos dirigeants au bon sens et au respect des droits de l'Homme qui a fait la fierté de la France », martèle la LIN. Hassan lquioussen « mérite mieux que l'expulsion. Il mérite le respect de sa dignité et non pas d'être humilié au risque que toute une partie des musulmans de France se sentirait dénigrée à travers lui », poursuit l'organisation, qui appelle aujourd'hui « à plus de considération pour les musulmans Français ou résidant en France ».
Des mosquées interpellent « l'esprit de justice et d'équité »
Hassan Iquioussen fait partie des conférenciers qui fut longtemps parmi les plus régulièrement invités à prêcher dans les mosquées de France, sans que ses interventions n'aient été l'objet de poursuites judiciaires. Parmi les soutiens de poids qui se sont manifestés au cours du week-end du 30 juillet figurent le Conseil des mosquées du Rhône (CMR) et le Conseil théologique des imams du Rhône (CTIR), qui déclarent leur « étonnement » de la probable expulsion du prédicateur. « Les motivations qui accompagnent cette décision ne nous semblent pas conformes à l'esprit de justice et d'équité qui sont la clef de voûte de nos institutions », font part leurs dirigeants dont le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane.
« Nous tenons à affirmer que M. Iquouissen, lors des différentes interventions et conférences qu'il a été amené à donner dans nos mosquées du département du Rhône, a toujours été dans une ligne de respect des principes et des lois qui fondent notre République. (...) Nous l'avons toujours connu fidèle à son engagement rejetant la haine de l'autre, condamnant le racisme, l'antisémitisme, l'extrémisme, l'obscurantisme et le terrorisme et prônant l'égalité homme-femme, et a tout au long de son ministère promu sans relâche le dialogue, le respect, la paix et le vivre-ensemble », soutiennent-elles.
« C'est parce que nous le connaissons, que nous sommes conscients de nos responsabilités et de la portée que cette décision pourrait avoir dans l'opinion publique, que nous interpellons l'esprit de justice et d'équité qui anime les institutions de notre pays et qui doit présider à toute décision. »
L'Union des musulmans des Alpes-Maritimes (UMAM) a aussi exprimé sa stupeur face à la situation car « jamais à (son) sens une personne qui suit ses interventions ses discours ou ses actions, n'en sortira avec de la haine pour la France ou pour les gens en général. (...) Non seulement M. Iquioussen ne constitue aucunement une menace pour notre pays, mais qu'au contraire il est un républicain qui représente une précieuse valeur ajoutée pour réaliser le vivre-ensemble, de par l'impact positif qu'il a sur la jeunesse ».
Tandis qu'une pétition recueille aujourd'hui plus de 15 000 signatures contre une « procédure d’expulsion à l’encontre d’un imam de culture française » signant « une terrible erreur doublée d'un très mauvais signal envoyé à l’endroit de la communauté musulmane », une cagnotte a été lancée dimanche 31 juillet dans le but de financer les frais judiciaires du prédicateur. « Nous nous engageons à verser le surplus de cette cagnotte aux autres imams qui subissent les mêmes pressions de la part de l'Etat », lit-on. Plus de 7 500 € ont d'ores et déjà été collectés en quelques heures.
Mise à jour : Le Conseil départemental du culte musulman (CFCM) de la Loire a également réagi avec l'ensemble de ses 25 mosquées pour témoigner « avec la plus grande solennité » en faveur du prédicateur. « Ses conférences ont permis à des milliers de jeunes d'avoir une pratique saine et équilibré de leurs religion loin de toute forme d'extrémisme et violence », déclare le CDCM, qui appelle « tous les élues locaux et député.e.s ligérien.ne.s à exprimer clairement leurs positions sur cette décision qui nous paraît injuste et disproportionnée ».
Mise à jour vendredi 5 août : Alors qu'un verdict du Tribunal administratif de Paris est attendu, des mosquées continuent d'afficher leur soutien.
Dernièrement, c'est au tour du CDCM de Seine-et-Marne et ses 17 mosquées de signifier son incompréhension devant la décision d'expulser un prédicateur qui « s'inscrit pleinement dans cette logique du vivre-ensemble et du respect des lois de la République ». Avant le CDCM, treize mosquées du Pays de Loire dont plusieurs sont situées dans la région nantaise ont estimé qu'il n'y a « aucun fondement, aucune raison, aucune cause, qui pourrait justifier l'expulsion de Monsieur lquioussen ». Elles espèrent « un jugement juste et équitable qui prouvera le caractère politisé de cette expulsion entachée d'illégalité ».
Lire aussi :
Le prédicateur musulman Hassan Iquioussen sous la menace d’une expulsion
L'imam de Saint-Chamond expulsé de France le jour de l'Aïd al-Fitr
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« C'est parce que nous le connaissons, que nous sommes conscients de nos responsabilités et de la portée que cette décision pourrait avoir dans l'opinion publique, que nous interpellons l'esprit de justice et d'équité qui anime les institutions de notre pays et qui doit présider à toute décision. »
L'Union des musulmans des Alpes-Maritimes (UMAM) a aussi exprimé sa stupeur face à la situation car « jamais à (son) sens une personne qui suit ses interventions ses discours ou ses actions, n'en sortira avec de la haine pour la France ou pour les gens en général. (...) Non seulement M. Iquioussen ne constitue aucunement une menace pour notre pays, mais qu'au contraire il est un républicain qui représente une précieuse valeur ajoutée pour réaliser le vivre-ensemble, de par l'impact positif qu'il a sur la jeunesse ».
Tandis qu'une pétition recueille aujourd'hui plus de 15 000 signatures contre une « procédure d’expulsion à l’encontre d’un imam de culture française » signant « une terrible erreur doublée d'un très mauvais signal envoyé à l’endroit de la communauté musulmane », une cagnotte a été lancée dimanche 31 juillet dans le but de financer les frais judiciaires du prédicateur. « Nous nous engageons à verser le surplus de cette cagnotte aux autres imams qui subissent les mêmes pressions de la part de l'Etat », lit-on. Plus de 7 500 € ont d'ores et déjà été collectés en quelques heures.
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Dernièrement, c'est au tour du CDCM de Seine-et-Marne et ses 17 mosquées de signifier son incompréhension devant la décision d'expulser un prédicateur qui « s'inscrit pleinement dans cette logique du vivre-ensemble et du respect des lois de la République ». Avant le CDCM, treize mosquées du Pays de Loire dont plusieurs sont situées dans la région nantaise ont estimé qu'il n'y a « aucun fondement, aucune raison, aucune cause, qui pourrait justifier l'expulsion de Monsieur lquioussen ». Elles espèrent « un jugement juste et équitable qui prouvera le caractère politisé de cette expulsion entachée d'illégalité ».
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