A l’initiative du collectif Perspectives Musulmanes, anciennement appelé Coordination contre la loi séparatisme, une manifestation a été organisée samedi 3 septembre à 15h, place de la République, pour manifester leur soutien au prédicateur Hassan Iquioussen et dénoncer l’islamophobie d’Etat ainsi que l’affaiblissement de l’État de droit.
Il est 15h quand des personnes se rassemblent tout près d’une sono de fortune installée à côté de la célèbre fontaine où est érigée la statue tout en bronze des frères Morice. Juste à côté, une autre sono tonne pour une des causes tchadiennes et pas loin, sont érigés des stands dédiés à la cause ukrainienne ou à la résistance au régime iranien. Il n’y a pas foule ; d’ailleurs, la RATP n’a pas jugé utile de fermer la station République, contrairement à d’autres manifestations quand d’importants flux sont anticipés. Quelque 200 personnes étaient sur place selon le décompte de Saphirnews. Un contraste saisissant avec le clavardage des réseaux sociaux ou bien les échanges informels d’acteurs musulmans qui affichent en off un soutien indéfectible à Hassan Iquioussen. Les responsables de Musulmans de France, qui ont diffusé un communiqué de soutien en faveur de l’imam jugé très timoré, n’étaient pas présents. Aucune tête d’affiche non plus ; des personnes de tous horizons circulaient avec divers pancartes aux slogans tels que « Musulman, lève-toi pour ta dignité », « Fiers d’être musulmans » ou encore « La communauté en actes ».
Il est 15h quand des personnes se rassemblent tout près d’une sono de fortune installée à côté de la célèbre fontaine où est érigée la statue tout en bronze des frères Morice. Juste à côté, une autre sono tonne pour une des causes tchadiennes et pas loin, sont érigés des stands dédiés à la cause ukrainienne ou à la résistance au régime iranien. Il n’y a pas foule ; d’ailleurs, la RATP n’a pas jugé utile de fermer la station République, contrairement à d’autres manifestations quand d’importants flux sont anticipés. Quelque 200 personnes étaient sur place selon le décompte de Saphirnews. Un contraste saisissant avec le clavardage des réseaux sociaux ou bien les échanges informels d’acteurs musulmans qui affichent en off un soutien indéfectible à Hassan Iquioussen. Les responsables de Musulmans de France, qui ont diffusé un communiqué de soutien en faveur de l’imam jugé très timoré, n’étaient pas présents. Aucune tête d’affiche non plus ; des personnes de tous horizons circulaient avec divers pancartes aux slogans tels que « Musulman, lève-toi pour ta dignité », « Fiers d’être musulmans » ou encore « La communauté en actes ».
« Résistance » pour mot d’ordre
En remerciant l’assistance, le principal animateur, Taymour Ahmed, clame fermement que « toute cette opération vise à répandre la peur dans la communauté musulmane et à empêcher toute forme de mobilisation de la communauté musulmane », justifiant ainsi, à sa manière, le peu de troupe. « Les droits des musulmans sont piétinés mais c'est toute la société qui subit. Voulons-nous que ce quinquennat soit pire que le précédent ? », interroge-t-il. Aux « non » de son auditoire, il répond : « C'est ça qu'ils nous promettent. L'islamophobie est le cheval de bataille de ce gouvernement. » Le ton est donné.
Pour les participants, il est une certitude : si Hassan Iquioussen est visé, n’importe qui parmi les musulmans peut subir la répression. La défiance envers les médias est palpable. Il est d’ailleurs recommandé aux manifestants de ne parler à aucun média, tous aussi coupables à leurs yeux que le gouvernement de l’acharnement contre les musulmans. « Sommes-nous encore dans un Etat où le terme de liberté a un sens ? », tance Taymour Ahmed, déplorant que « la communauté musulmane, après une présence de plus d’un siècle en France, demeure reléguée aux marges de la communauté nationale et se trouve, jour après jour, entravée dans sa pratique religieuse, dans sa vie sociale, politique, économique ».
Pour les participants, il est une certitude : si Hassan Iquioussen est visé, n’importe qui parmi les musulmans peut subir la répression. La défiance envers les médias est palpable. Il est d’ailleurs recommandé aux manifestants de ne parler à aucun média, tous aussi coupables à leurs yeux que le gouvernement de l’acharnement contre les musulmans. « Sommes-nous encore dans un Etat où le terme de liberté a un sens ? », tance Taymour Ahmed, déplorant que « la communauté musulmane, après une présence de plus d’un siècle en France, demeure reléguée aux marges de la communauté nationale et se trouve, jour après jour, entravée dans sa pratique religieuse, dans sa vie sociale, politique, économique ».
« Le projet de nous réduire au silence ne marchera pas »
Une femme, Maria, ayant fait le déplacement depuis le Rhône « pour être parmi les (siens), parmi les justes » dit ouvertement être persuadée que l'expulsion de Hassan Iquioussen est « un test pour toute la communauté ». « Si nous ne nous opposons pas à cette expulsion, d'autres imams seront dans le viseur, d'autres mosquées seront fermées, d'autres associations de lutte contre l'islamophobie seront dissoutes. Invisibiliser les musulmans, c’est cela le projet de l’exécutif. Nous faire taire. Nous faire peur. Le projet de nous réduire au silence ne marchera pas ! »
Aux côtés des militants de Perspectives Musulmanes, une représentante de l’Union juive française pour la paix (UJFP) dénonce aussi l’arbitraire que subissent le prédicateur et sa famille. « Ce faisant, ce gouvernement promeut la violence sociale et raciale. Diviser la société entre les musulmans et les autres garantit, au moment d’une entrée politique, économique et sociale plus que difficile, la cohésion des autres pour les unir dans la haine. Ne tombons pas dans le piège », lance-t-elle.
« La décision du Conseil d’Etat indique la précarité des droits des musulmans de France. Le droit ne nous protège pas. Il cède à toutes les pressions et s’ajuste à l’agenda islamophobe. Pas même une guerre en Europe, pas même un cataclysme climatique, ne font obstacle. En France, l’islamophobie est une culture, une tradition, un mode de vie que l’Etat protège de toutes ses forces », tranche Mehdi Meftah, représentant du Parti des Indigènes de la République (PIR).
La manifestation intervient plusieurs jours après la décision du Conseil d’Etat, décriée dernièrement par plusieurs associations dont le Syndicat des avocats de France (SAF). L'imam est à ce jour introuvable. Tandis qu'un mandat d'arrêt européen a été délivré contre lui, le Maroc a annoncé avoir suspendu le laissez-passer consulaire qui permet l'expulsion vers le royaume chérifien.
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