Abdel Bakhti, manager du label Karismatik
D’abord je tenais à remercier le site SaphirNews de me donner l’opportunité de réagir à cette polémique inutile et qui fait honte à la communauté musulmane.
J’aurai préféré régler cette triste histoire en coulisses mais malheureusement la maladresse du « Silence des Mosquées » m’oblige à apporter quelques précisions.
La première des choses pour celles et ceux qui ne côtoient pas le milieu artistique, il y a une chose importante à savoir : n’importe quel artiste a le droit de reprendre n’importe quelle chanson d’un artiste tiers.
La seule condition est qu’au moment du pressage des CD l’artiste ou le producteur verse des droits de reproduction à la SDRM, qui les répartit équitablement via la SACEM.
En tant que label, je verse des droits de reproduction pour tous les CD que je presse, ce qui est normal.
La SACEM a dû verser ces droits au groupe pour la chanson « Cris de Bosnie ». Certains artistes exigent un contrat lorsqu’on reprend leurs titres ou vendent les droits d’utilisation dans un certain cadre.
Dans le cas de « Cris de Bosnie » qui a été reprise par Kenza Farah, il n’était pas question de cela dans le sens où le « Silence des Mosquées » souhaitait profiter de cette notoriété et le « Silence des Mosquées » a touché l'intégralité des droits de ce titre et même la composition faite par Therapy 2093 parce que nous avons gardé la même dénomination que celui de base qui est « Cris de Bosnie », donc peu importe qui a fait la reprise la SACEM paie directement les auteurs qui ont déposé le titre en premier, c'est-à-dire le« Silence des Mosquées ».
Pour finir sur l'aspect production, le « Silence des Mosquées » réclame 30 000 euros, c'est complètement irréel, imaginons que sur un album de 18 titres il faudrait payer 30 000 euros pour chaque titre c'est invraisemblable !
De mon côté, cette collaboration m’a beaucoup plu car je faisais partie de la génération « Silence des Mosquées ».
Leurs chants m’ont touché à l’époque mais, aujourd’hui, lorsque j’assiste à ce déversement de calomnie je suis attristé.
J’ai pu m’emporter à certains moments avec le groupe car cela m’a profondément blessé.
Aujourd’hui, Kenza Farah ne doit sa réussite qu’à son talent et à l’encouragement des personnes qui l’entourent et la soutiennent.
Une autre précision à apporter est que je souhaitais vivement produire et distribuer leurs futurs albums mais une chose m’en a empêché.
J’avais l’impression de ne pas avoir affaire totalement à de vrais artistes.
Je me suis rendu compte qu’ils écrivaient très peu.
J’ai une réputation à défendre en tant que label et je ne peux pas me permettre d’engager ma responsabilité sur un groupe qui reste sur ses acquis.
Je sais qu’il manque quelque chose ou quelqu’un à ce groupe et l’âme du « Silence des Mosquées » n’est plus.
Néanmoins, la chose qui me déçoit le plus est qu’on me réclame de l’argent que je ne dois pas sur une chanson qui a été écrite en hommage aux femmes bosniaques assassinées et violées lors de la guerre de 1992.
Par respect, pour cette douleur, ils devraient avoir honte de cela.
Enfin, dernière chose que très peu de personnes savent est que les membres du groupe ont falsifié des documents et produit des faux pour que les droits des chansons leur reviennent parce que le véritable auteur est Khalid Mossayd, ex-membre du groupe.
Attitude indigne de gens qui chantent l’islam. Je pense que si la SACEM était au courant de cela, il seraient radiés et devraient rembourser l’argent qu’ils ont perçu.
Dieu nous pardonne pour nos erreurs. Je continue d’avancer dans mes projets et je travaillerai avec tout artiste sincère, exigeant et ambitieux.
Abdel Karismatik
Sincerely
(Droit de réponse envoyé à la Rédaction le 28 mai 2010)
J’aurai préféré régler cette triste histoire en coulisses mais malheureusement la maladresse du « Silence des Mosquées » m’oblige à apporter quelques précisions.
La première des choses pour celles et ceux qui ne côtoient pas le milieu artistique, il y a une chose importante à savoir : n’importe quel artiste a le droit de reprendre n’importe quelle chanson d’un artiste tiers.
La seule condition est qu’au moment du pressage des CD l’artiste ou le producteur verse des droits de reproduction à la SDRM, qui les répartit équitablement via la SACEM.
En tant que label, je verse des droits de reproduction pour tous les CD que je presse, ce qui est normal.
La SACEM a dû verser ces droits au groupe pour la chanson « Cris de Bosnie ». Certains artistes exigent un contrat lorsqu’on reprend leurs titres ou vendent les droits d’utilisation dans un certain cadre.
Dans le cas de « Cris de Bosnie » qui a été reprise par Kenza Farah, il n’était pas question de cela dans le sens où le « Silence des Mosquées » souhaitait profiter de cette notoriété et le « Silence des Mosquées » a touché l'intégralité des droits de ce titre et même la composition faite par Therapy 2093 parce que nous avons gardé la même dénomination que celui de base qui est « Cris de Bosnie », donc peu importe qui a fait la reprise la SACEM paie directement les auteurs qui ont déposé le titre en premier, c'est-à-dire le« Silence des Mosquées ».
Pour finir sur l'aspect production, le « Silence des Mosquées » réclame 30 000 euros, c'est complètement irréel, imaginons que sur un album de 18 titres il faudrait payer 30 000 euros pour chaque titre c'est invraisemblable !
De mon côté, cette collaboration m’a beaucoup plu car je faisais partie de la génération « Silence des Mosquées ».
Leurs chants m’ont touché à l’époque mais, aujourd’hui, lorsque j’assiste à ce déversement de calomnie je suis attristé.
J’ai pu m’emporter à certains moments avec le groupe car cela m’a profondément blessé.
Aujourd’hui, Kenza Farah ne doit sa réussite qu’à son talent et à l’encouragement des personnes qui l’entourent et la soutiennent.
Une autre précision à apporter est que je souhaitais vivement produire et distribuer leurs futurs albums mais une chose m’en a empêché.
J’avais l’impression de ne pas avoir affaire totalement à de vrais artistes.
Je me suis rendu compte qu’ils écrivaient très peu.
J’ai une réputation à défendre en tant que label et je ne peux pas me permettre d’engager ma responsabilité sur un groupe qui reste sur ses acquis.
Je sais qu’il manque quelque chose ou quelqu’un à ce groupe et l’âme du « Silence des Mosquées » n’est plus.
Néanmoins, la chose qui me déçoit le plus est qu’on me réclame de l’argent que je ne dois pas sur une chanson qui a été écrite en hommage aux femmes bosniaques assassinées et violées lors de la guerre de 1992.
Par respect, pour cette douleur, ils devraient avoir honte de cela.
Enfin, dernière chose que très peu de personnes savent est que les membres du groupe ont falsifié des documents et produit des faux pour que les droits des chansons leur reviennent parce que le véritable auteur est Khalid Mossayd, ex-membre du groupe.
Attitude indigne de gens qui chantent l’islam. Je pense que si la SACEM était au courant de cela, il seraient radiés et devraient rembourser l’argent qu’ils ont perçu.
Dieu nous pardonne pour nos erreurs. Je continue d’avancer dans mes projets et je travaillerai avec tout artiste sincère, exigeant et ambitieux.
Abdel Karismatik
Sincerely
(Droit de réponse envoyé à la Rédaction le 28 mai 2010)
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