Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

Affaire Merah : les documents de la DCRI jugés « insuffisants »

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 9 Août 2012 à 12:18

           


Les familles des victimes de Mohamed Merah veulent faire toute la lumière sur l'affaire. Mais, pour l'heure, deux avocats de ces familles ont estimé mercredi 8 août que les documents déclassifiés de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) étaient « insuffisants » pour connaître la vérité sur les tueries de Toulouse et de Montauban.

« On ne connaîtra pas la vérité tant que les rapports de la DGSE ne sont pas eux-mêmes déclassifiés », a estimé Me Maktouf, l'avocate d'Abel Chennouf, père de l'une des victimes. Un point de vue partagé par Jean Tamalet, avocat d'Atim Ibn Ziaten, frère d'une autre victime. Ils comptent pour cela solliciter le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, et les juges, « pour leur demander la déclassification des documents d'autres services », dont ceux de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).

D'après les avocats, avec les seuls documents de la DCRI, des zones d'ombres persistent sur « le parcours de Mohamed Merah et le rôle précis joué par son frère Abdelkader Merah ».
Selon eux, les documents de la DCRI conduisent à se poser la question sur l'existence d'éventuels complices. « Y a-t-il eu surveillance par d'autres services que la DCRI ? », s'interroge par ailleurs Me Tamalet.

Les trois juges antiterroristes, qui enquêtent sur les crimes de Merah, avaient reçu, vendredi 3 août, les documents secrets déclassifiés de la DCRI. Le ministère de l'Intérieur avait accepté la déclassification de ces documents demandée par les juges et l'ensemble des familles des victimes.
Seules les «  pièces et informations qui pourraient remettre en cause l'indispensable confidentialité des données relatives à l'organisation » n'ont pas été transmises à la justice.
Ces documents concernent la surveillance exercée par la DCRI sur Mohamed Merah avant ses tueries. Il avait d'ailleurs été entendu par le service en novembre 2011, après un voyage au Pakistan.

Il y a quelques semaines, la chaîne TF1 diffusait une partie des enregistrements du siège de l'appartement du tueur au scooter avant qu'il ne soit abattu, provoquant la colère des familles des victimes. Libération avait également retranscrit sur son site des extraits des conversations entre Mohamed Merah et la police.


Lire aussi :
Libération publie aussi les conversations entre Mohamed Merah et la police
TFI diffuse des enregistrements du siège de Mohamed Merah et provoque la colère
Affaire Merah : Mathieu Kassovitz décèle un complot
Mohamed Merah manipulé, trahi et lâché par les services secrets français
Mohamed Merah, un « indic » des renseignements français ?
Pour l'avocate de Merah père, le fils travaillait pour les renseignements français





SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !