Sur le vif

Affaire Théo : du bamboulagate à la chronique de Canteloup, le CSA rend deux avis

Rédigé par | Mardi 1 Aout 2017 à 15:46



Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a adressé, lundi 31 juillet, une mise en demeure à l’encontre de la radio Europe 1 pour la diffusion d’une chronique de Nicolas Canteloup. Il reproche à l’humoriste d’avoir « tourné en dérision le viol dont aurait été victime » le jeune Aulnaysien.

Le 8 février, l’imitateur avait parodié l'ex-président François Hollande, qui s’était rendu au chevet de Théo Luhaka et lui a fait dire : « J'ai rendu possible le mariage gay. (…) Si Théo, après réflexion, se découvre des sentiments pour le policier qui a introduit la matraque, ils pourront grâce à moi s'épouser ».

Le CSA a considéré que « le fait de moquer la victime nommément désignée d'un viol présumé, gravement blessée à cette occasion et toujours hospitalisée au moment de la diffusion de la séquence, traduisait une complaisance dans l'évocation de la souffrance humaine constitutive d'une atteinte à la dignité de la personne humaine ».

Le CSA se prononce sur le « bamboulagate »

Le CSA s’est, dans le même temps, exprimé sur un autre dérapage en lien avec l’affaire Théo, à savoir la prise de parole de Luc Poignant, représentant du syndicat Force Ouvrière de la police sur le plateau de France 5 le 9 février.

Interrogé sur les conflits entre les jeunes et la police, il avait déclaré que l’insulte « bamboula », « ça ne doit pas se dire. Ça reste encore à peu près convenable ». Des propos qui ont tout de suite été réprimés d’un « non » par la présentatrice Caroline Roux. Selon l’autorité de l’audiovisuel, la chaîne a « parfaitement » maîtrisé son antenne « en condamnant directement et fermement ceux-ci ».

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