L'enquête sur la mort de l'ouvrier tunisien Taoufik el-Amri, dont le corps a été retrouvé dans un canal de Nantes en décembre, a rebondi jeudi avec la mise en cause d'un SDF qui était également tombé à l'eau la nuit du drame.
Agé d'une trentaine d'année, cet homme a été mis en examen mercredi soir pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Nantes.
Dans la nuit du 22 au 23 novembre, durant laquelle avait disparu l'ouvrier, le SDF avait été pris en charge dans les rues de Nantes par les pompiers vers 05h30 du matin, trempé et tremblant de froid.
Taoufik el-Amri, âgé de 33 ans et père d'une fillette, avait été vu pour la dernière fois quelques heures plus tôt par des témoins sortant d'un fourgon de police, à 600 mètres du canal Saint-Félix où son corps a été retrouvé le 12 décembre.
L'autopsie a déterminé que l'ouvrier était mort d'une noyade par hydrocution et qu'il présentait un taux d'alcoolémie de 3,74 grammes au moment de la chute dans l'eau.
La justice a tenu à rester prudente sur les circonstances dans lesquelles l'ouvrier et le SDF sont tombés à l'eau, ce dernier ayant donné "des versions contradictoires sur les circonstances dans lesquelles il est tombé dans l'eau et sur les lieux", a indiqué jeudi le vice-procureur de Nantes François Touron.
L'homme avait d'abord affirmé aux enquêteurs être tombé dans la Loire, puis dans l'Erdre avant de reconnaître être tombé dans le canal Saint-Félix mais a nié avoir rencontré Taoufik el-Amri.
"Il nie toute implication dans cette affaire", a déclaré jeudi son avocat, Me Antoine Barrière, pour qui son client, a "peut être choisi des versions différentes de peur d'être impliqué dans un dossier quel qu'il soit".
Si l'implication du SDF dans les événements de la nuit du 22 au 23 novembre était avérée, elle lèverait une grande part du mystère qui entourait la disparition de l'ouvrier, embarqué par les policiers en état d'ébriété après une soirée arrosée avec deux collègues.
Les policiers avaient finalement été mis en examen le 14 décembre pour "faux témoignage" et "délaissement (...) d'une personne incapable de se protéger en raison de son état physique". Ils ont été suspendus par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.
Les policiers n'avaient pas conduit M. el-Amri en cellule de dégrisement, comme l'oblige la procédure pour toute personne en état d'ébriété avancée, certifiant que l'ouvrier ne semblait pas suffisamment ivre pour cela.
Un responsable du syndicat de policiers Alliance pour les Pays de Loire, Olivier Tonnerre, a déclaré jeudi "espérer" que l'évolution de l'enquête "permettra d'établir la vérité et que les lourdes charges retenues à l'encontre de nos collègues soient réétudiées". Leur suspension a "de lourdes conséquences humaines", selon lui, l'un des policiers étant atteint d'un cancer à l'estomac.
Agé d'une trentaine d'année, cet homme a été mis en examen mercredi soir pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Nantes.
Dans la nuit du 22 au 23 novembre, durant laquelle avait disparu l'ouvrier, le SDF avait été pris en charge dans les rues de Nantes par les pompiers vers 05h30 du matin, trempé et tremblant de froid.
Taoufik el-Amri, âgé de 33 ans et père d'une fillette, avait été vu pour la dernière fois quelques heures plus tôt par des témoins sortant d'un fourgon de police, à 600 mètres du canal Saint-Félix où son corps a été retrouvé le 12 décembre.
L'autopsie a déterminé que l'ouvrier était mort d'une noyade par hydrocution et qu'il présentait un taux d'alcoolémie de 3,74 grammes au moment de la chute dans l'eau.
La justice a tenu à rester prudente sur les circonstances dans lesquelles l'ouvrier et le SDF sont tombés à l'eau, ce dernier ayant donné "des versions contradictoires sur les circonstances dans lesquelles il est tombé dans l'eau et sur les lieux", a indiqué jeudi le vice-procureur de Nantes François Touron.
L'homme avait d'abord affirmé aux enquêteurs être tombé dans la Loire, puis dans l'Erdre avant de reconnaître être tombé dans le canal Saint-Félix mais a nié avoir rencontré Taoufik el-Amri.
"Il nie toute implication dans cette affaire", a déclaré jeudi son avocat, Me Antoine Barrière, pour qui son client, a "peut être choisi des versions différentes de peur d'être impliqué dans un dossier quel qu'il soit".
Si l'implication du SDF dans les événements de la nuit du 22 au 23 novembre était avérée, elle lèverait une grande part du mystère qui entourait la disparition de l'ouvrier, embarqué par les policiers en état d'ébriété après une soirée arrosée avec deux collègues.
Les policiers avaient finalement été mis en examen le 14 décembre pour "faux témoignage" et "délaissement (...) d'une personne incapable de se protéger en raison de son état physique". Ils ont été suspendus par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.
Les policiers n'avaient pas conduit M. el-Amri en cellule de dégrisement, comme l'oblige la procédure pour toute personne en état d'ébriété avancée, certifiant que l'ouvrier ne semblait pas suffisamment ivre pour cela.
Un responsable du syndicat de policiers Alliance pour les Pays de Loire, Olivier Tonnerre, a déclaré jeudi "espérer" que l'évolution de l'enquête "permettra d'établir la vérité et que les lourdes charges retenues à l'encontre de nos collègues soient réétudiées". Leur suspension a "de lourdes conséquences humaines", selon lui, l'un des policiers étant atteint d'un cancer à l'estomac.