Après la décision de l’agence AVS de ne pas certifier halal les agneaux cette année en vue de l’Aïd al-Adha, le Conseil théologique musulman de France (CTMF) a décidé de sortir du bois un mois après l’annonce afin d'exprimer sa divergence de vue sur le sujet.
Pour rappel, AVS a décidé de ne pas assurer de mission de certification des ovins en France pour l'Aïd al-Adha au motif que ces derniers ont de fortes chances de ne pas remplir le critère légal de l'âge minimal pour une bête destinée à l'abattage rituel, à savoir six mois et plus pour les ovins, deux ans et plus pour les bovins, les caprins et les camélidés.
Pour rappel, AVS a décidé de ne pas assurer de mission de certification des ovins en France pour l'Aïd al-Adha au motif que ces derniers ont de fortes chances de ne pas remplir le critère légal de l'âge minimal pour une bête destinée à l'abattage rituel, à savoir six mois et plus pour les ovins, deux ans et plus pour les bovins, les caprins et les camélidés.
L’âge des animaux du sacrifice est « soumis à l’interprétation »
Rappelant que le sacrifice est « une sunna obligatoire chez la majorité des juristes » et « une adoration individuelle prescrite aux adultes et aux jeunes qui en ont la capacité », le CTMF affirme par la suite, dans un communiqué adressé vendredi 27 juillet à la rédaction de Saphirnews, que « les conditions de l'âge des bêtes pour ceux qui ne peuvent pas la garantir ne saurait être une raison pour ne pas l’accomplir, d'autant que le sacrifice n'est pas restreint uniquement aux ovins et qu'il y a une vaste latitude jurisprudentielle pour sacrifier d'autres bêtes ».
« La règle générale stipule que l'on s'attache à l'âge de la bête dans les conditions et circonstances où la croissance de la bête est naturellement conditionnée par son avancée dans l'âge », détaille l’organe théologique, qui s’attache à ne pas citer AVS.
Cependant, « de nos jours, les ovins ont une croissance assez rapide, notamment en Europe, tout comme les veaux destinés à l'abattage qui sont engraissés soit naturellement soit artificiellement et qui ont une croissance fulgurante en si peu de mois. Alors leur usage comme bête de sacrifice restera validé tant qu'ils satisfont à la finalité voulue par le législateur en prescrivant l'âge minimal des bêtes », poursuit-il en citant le Conseil européen de la fatwa et de la recherche (CEFR) auquel le CTMF se réfère, précisant que cet avis juridique est « partagé par un certain nombre de savants malékites ».
« La règle générale stipule que l'on s'attache à l'âge de la bête dans les conditions et circonstances où la croissance de la bête est naturellement conditionnée par son avancée dans l'âge », détaille l’organe théologique, qui s’attache à ne pas citer AVS.
Cependant, « de nos jours, les ovins ont une croissance assez rapide, notamment en Europe, tout comme les veaux destinés à l'abattage qui sont engraissés soit naturellement soit artificiellement et qui ont une croissance fulgurante en si peu de mois. Alors leur usage comme bête de sacrifice restera validé tant qu'ils satisfont à la finalité voulue par le législateur en prescrivant l'âge minimal des bêtes », poursuit-il en citant le Conseil européen de la fatwa et de la recherche (CEFR) auquel le CTMF se réfère, précisant que cet avis juridique est « partagé par un certain nombre de savants malékites ».
« Préserver cette tradition rituelle » du sacrifice nécessaire pour le CTMF
Le choix de l’instance, à l’initiative de la revalorisation de la zakat al-fitr en France, revient à dire que la délimitation de l’âge des bêtes du sacrifice est « un sujet purement finaliste, donc soumis à l’interprétation ». Ce qui n’est pas le cas pour AVS qui s’en tient à l’avis de la majorité des savants que le CTMF même reconnaît comme tel.
Mais pourquoi ce dernier n’adoube-t-il pas simplement l’avis de la majorité ? Il insiste sur la nécessité de « préserver cette tradition rituelle » du sacrifice, « un des rites-symboles de l'islam qui mérite d'être respectés et célébrés », afin d'assurer « sa pérennité en la transmettant aux générations à venir ». Or, pour le CTMF, « on ne saurait renoncer à un rite sacré tel que celui de l'Aïd al-Adha en raison d'une simple divergence jurisprudentielle secondaire ».
« Les dons du prix du sacrifice aux organisations humanitaires et/ou aux plus démunis restent une solution pour les personnes se trouvant dans l'impossibilité d'accomplir cet acte d'adoration. Néanmoins, ce dernier ne doit en aucun cas disparaître de la pratique des musulmans », indique en ce sens le CTMF.
AVS a assuré en juin que son organisme certifiera uniquement des bovins car l’âge est facilement contrôlable du fait qu’ils ont un certificat de naissance individuel, contrairement aux agneaux. Il encourage les consommateurs à se réunir par groupe de sept familles afin de commander un bovin certifié AVS pour l’Aïd al-Adha.
Lire aussi :
Aïd al-Adha 2018 : pourquoi AVS ne certifiera pas de moutons halal cette année (vidéo)
Mais pourquoi ce dernier n’adoube-t-il pas simplement l’avis de la majorité ? Il insiste sur la nécessité de « préserver cette tradition rituelle » du sacrifice, « un des rites-symboles de l'islam qui mérite d'être respectés et célébrés », afin d'assurer « sa pérennité en la transmettant aux générations à venir ». Or, pour le CTMF, « on ne saurait renoncer à un rite sacré tel que celui de l'Aïd al-Adha en raison d'une simple divergence jurisprudentielle secondaire ».
« Les dons du prix du sacrifice aux organisations humanitaires et/ou aux plus démunis restent une solution pour les personnes se trouvant dans l'impossibilité d'accomplir cet acte d'adoration. Néanmoins, ce dernier ne doit en aucun cas disparaître de la pratique des musulmans », indique en ce sens le CTMF.
AVS a assuré en juin que son organisme certifiera uniquement des bovins car l’âge est facilement contrôlable du fait qu’ils ont un certificat de naissance individuel, contrairement aux agneaux. Il encourage les consommateurs à se réunir par groupe de sept familles afin de commander un bovin certifié AVS pour l’Aïd al-Adha.
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